Les réponses avec le Dr Florian Ferreri, psychiatre :
"Le stress peut favoriser la perte d'appétit. Plus classiquement, dans le stress chronique, il y a une sécrétion d'hormones notamment de cortisol et cela a plutôt tendance à favoriser le grignotage, notamment le grignotage sucré avec une prise de poids.
Il n'est pas rare que la dépression entraîne une diminution de l'appétit et, par le fait même, une perte de poids.
La plupart du temps, la perte de poids survient parce que les personnes absorbent moins de calories que nécessaire. Elles peuvent absorber moins de calories parce que leur appétit a diminué ou parce qu'elles sont atteintes d'un trouble qui empêche leur tube digestif d'absorber des nutriments (appelé malabsorption ).
Comment le stress agit sur le poids : le cortisol
Le cortisol modifie le stockage du sucre, de l'eau et réduit la masse musculaire. Il favorise le stockage des graisses au niveau abdominal, augmente notre appétit et oriente nos choix alimentaires vers des produits plus gras et sucrés.
Le corps médical considère qu'un amaigrissement est pathologique quand on perd 5% de son poids en moins de 6 mois ou 10% de son poids en moins d'un an, soit 5,5 kilos pour une femme de 55 kilos par exemple.
Un rythme raisonnable de perte de poids est de l'ordre de 500 g par semaine, soit 2 kilos par mois. Si c'est un peu plus rapide au début, et que cela s'atténue ensuite, c'est bien.
De plus, votre corps ralenti la digestion pendant cette réponse face au stress, entraînant chez certaines personnes des inconforts digestifs tel que la diarrhée, la conspiration, les brûlures d'œsophage. Ces modifications au sein de votre système digestif peuvent amener à manger moins et donc de perdre du poids.
Le malade dépressif s'isole, son visage se fige et devient moins expressif. Il est ralenti, prostré et s'occupe de moins en moins de son apparence jusqu'à même négliger son hygiène.
Le plus souvent, l'appétit est diminué en cas de dépression. Les aliments semblent sans goût, l'assiette paraît trop remplie. La préparation des repas devient une corvée, leurs horaires se font irréguliers, leur composition déséquilibrée. Conséquence : les personnes dépressives perdent du poids.
Lors d'événements stressants, le cerveau libère de l'adrénaline, aussi appelée hormone du stress, qui ralentit le système digestif. La dépression déclenche la production de corticolibérine ou CRH pour corticotropin-releasing hormone, au niveau de l'hypothalamus du cerveau, qui freine également l'appétit.
Celles-ci augmentent la fréquence cardiaque, la tension artérielle, les niveaux de vigilance, la température corporelle… Ces modifications ont pour but de préparer l'organisme à réagir en amenant par exemple de l'oxygène aux organes qui vont être sollicités.
troubles psychologiques : irritabilité, impulsivité, dépendance affective, difficulté à se concentrer, baisse des performances intellectuelles, incapacité à faire des projets, désintéressement du quotidien, vision négative de l'avenir, peur irrationnelle et sans fondement...
Des symptômes physiques, émotionnels et comportementaux
On reconnaît également le stress aux symptômes ayant trait aux émotions comme l'agitation, l'irritation, l'indécision et la baisse de libido, l'anxiété, la mélancolie, la dépression et une faible estime de soi etc.
Le stress devient négatif quand il se répète. On parle alors de stress chronique qui se révèle pathologique quand il entraîne des symptômes psychosomatiques comme l'anxiété, des troubles du sommeil, l'asthénie, des migraines, des troubles cardio-vasculaires, des douleurs abdominales ou articulaires, etc.”
Les femmes dites gynoïdes qui ont souvent le ventre plat mais qui ont tendance à stocker au niveau des fesses et des cuisses, parfois même des mollets. Dans un premier sur une perte de poids, celles-ci perdent... du ventre et de la poitrine.
Les plus courantes sont : L'Indice de Masse Corporelle (IMC) qui se calcule en divisant le poids en kilogrammes par la taille en mètres au carré. Pour une femme de 1m55, le poids idéal se situe entre 45 et 62 kg.
La maladie cœliaque (appelée aussi intolérance au gluten) peut provoquer une perte de poids en raison d'un syndrome de malabsorption (protides, lipides, glucides), avec carences.
Il existe de nombreux acteurs impliqués dans une résistance à la perte de poids. Ils peuvent dans de rares cas être indépendants mais bien souvent, ils sont présents en association les uns avec les autres. La carence en fer est très fréquemment le principal frein à la perte de poids.
Une perte de poids involontaire, brutale ou continue peut être le signe d'une pathologie sérieuse. Maigrir à la suite d'un Covid ou d'une grippe n'est pas un problème. En revanche, une perte de poids non voulue, brutale ou continue est moins normale. Il faut en parler : elle peut être le signe d'une pathologie sérieuse ...