La redistribution réduit les inégalités, mesurées par l'indice de Gini, de 25 % en France, soit près de 10 % de plus qu'en médiane européenne. Ce résultat est obtenu pour moitié par l'effet des prestations sociales en espèces, et pour moitié par les prélèvements obligatoires directs.
Quelles sont les limites de la redistribution des revenus ? Depuis les années 1990, le système de redistribution des revenus connaît un certain nombre de difficultés : poids des prélèvements obligatoires, difficultés financières, persistance des inégalités.
Protection contre les risques sociaux
La redistribution des revenus a également pour but de lutter contre le risque social, qui se définit comme un événement intervenant fortuitement et indépendamment de la volonté d'une personne et lui occasionne une perte de revenus, comme la maladie, la vieillesse, le chômage, etc.
Après redistribution, ce rapport est de 3,9 : le niveau de vie moyen des 20 % de personnes les plus modestes est augmenté de 71 % et celui des 20 % les plus aisées diminué de 20 %.
La redistribution est essentiellement au profit des plus modestes qui gagneraient en niveau de vie. Le Trésor estime que les 10 % les plus pauvres (1er décile) atteindraient 10 700 € de revenus grâce à la redistribution contre 6 900 € si elle n'existait pas. Ce gain représente 55 % d'augmentation de revenus.
Dans l'ensemble, ce système de redistribution « parvient à réduire par trois les niveaux d'inégalité de revenu initial« . Autrement dit, l'écart de revenu entre les 10 % les plus riches et les 10 % les plus pauvres, qui s'élève initialement à 7, est ramené à 2,5 grâce à ce système.
La redistribution réduit les inégalités, mesurées par l'indice de Gini, de 25 % en France, soit près de 10 % de plus qu'en médiane européenne. Ce résultat est obtenu pour moitié par l'effet des prestations sociales en espèces, et pour moitié par les prélèvements obligatoires directs.
On distingue deux sortes de redistribution : La redistribution verticale, (des plus aisés vers les plus démunis) La redistribution horizontale, (qui s'opère sans conditions de ressources: des plus jeunes vers les retraités par exemple).
La redistribution des revenus est une politique qui vise à réduire les inégalités de revenus à travers des mécanismes de transferts sociaux (prestation, allocation...). Son objectif est de réduire les écarts de revenu entre les ménages d'une même société.
Axe n°2 : la politique sociale n'est pas efficace :
Les inégalités augmentent car le revenu médian a baissé de 1,3% pour les 20% les plus pauvres, alors qu'il a progressé de 0,9% pour les 20% les plus riches.
Elle vise à réduire les écarts de revenu entre les ménages d'une même société. La politique de redistribution a pour objectifs de lutter contre les inégalités économiques et sociales et de couvrir la population contre les risques sociaux (maladie, vieillesse, chômage…) .
La redistribution permet de soutenir la croissance
Les transferts de revenus en faveur des ménages aux revenus les plus modestes permettent d'augmenter leur consommation. La hausse de la demande agit alors comme un soutien à la croissance. Il s'agit d'une relance économique de type keynésien.
La redistribution est mesurée par l'écart entre le coefficient de Gini du revenu primaire (avec pensions et hors cotisations de retraite) et celui du revenu disponible, dans les deux cas par unité de consommation (les retraites sont donc supposées ne pas avoir d'impact sur la redistribution).
Dans le classement des pays les plus performants en matière d'égalité homme-femme, l'Islande - comme les années précédentes - est le pays le plus égalitaire avec un score de 89,2 %, devant la Finlande (86,1 %), la Norvège (84,9 %) et la Nouvelle-Zélande (84 %), incarnée par sa première ministre Jacinda Ardern.
Les immigrés et les étrangers
Si les enfants d'immigrés réussissent mieux que les autres à l'école, leurs parents sont davantage concernés par le chômage et les bas revenus que le reste de la population. L'origine sociale des immigrés et des étrangers est la principale explication des inégalités qui les touchent.
L'impôt n'est pas le seul moyen de réduire les inégalités. La collectivité intervient aussi dans le jeu de la formation des revenus dits « primaires », avant impôts. Le législateur élabore en particulier le droit du travail.
Distorsion et effets pervers de la redistribution
Dans une perspective égalitariste soucieuse en particulier des chances, une compensation des inégalités de revenu et de la richesse est nécessaire, dans la mesure où ces inégalités compromettent l'équité.
En pratique, la redistribution fiscale moderne résulte en effet d'un ensemble complexe de prélèvements (impôt sur le revenu, TVA, cotisations sociales...), de transferts (allocations familiales, allocations chômage, RMI, retraites...) et de dépenses prises en charge directement par l'État (santé, éducation...).
La Belgique, championne de l'impôt sur le revenu
Cela dit, l'impôt sur le revenu français est bien redistributif car il pèse sur les revenus élevés, désormais frappés d'un taux supérieur à 45% alors que plus de la moitié inférieure des revenus en est exonérée.
Protéger nos services publics et nos retraites
L'éducation, la santé, la protection sociale, les transports, les crèches… nos services publics sont des leviers décisifs pour réduire les inégalités.
En effet, les 10 % des ménages aux revenus les plus importants détiennent 24,8 % de la totalité des revenus disponibles tandis que les 10 % des ménages les plus dotés en patrimoine concentrent 46,4 % du patrimoine total.
La redistribution verticale des revenus consiste en transferts sociaux visant à réduire les inégalités de revenus entre les individus ou les ménages. Cette redistribution vise donc directement à corriger les inégalités au nom d'un principe de justice sociale.
Réduction des inégalités : la redistribution est deux fois plus ample en intégrant les services publics. Le niveau de vie des ménages est affecté par les transferts publics, positivement à travers les prestations qu'ils reçoivent et négativement par les prélèvements dont ils s'acquittent.
Réduction des inégalités économiques et sociales. La distribution primaire des revenus est perçue comme inéquitable et socialement inacceptable. Les politiques de redistribution visent à corriger cet état de fait et à assurer un revenu disponible plus équitable.
L'impôt progressif réduit les écarts relatifs
C'est le cas notamment de l'impôt sur le revenu. Le taux de prélèvement s'accroît en fonction du revenu. L'impôt progressif réduit à la fois les inégalités absolues et les inégalités relatives.