La Russie ne livrera plus de gaz à l'Allemagne via NordStream1 tant que les sanctions européennes sont en place. Mais s'il joue sur les prix, ce chantage tombe trop tard : les Européens ont considérablement réduit en quelques mois leur dépendance au gaz russe. Au moins désormais les choses sont claires.
Si la Russie souhaite «couper le gaz» à l'Union européenne, elle «n'attendra pas l'automne ou l'hiver», a estimé jeudi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, jugeant néanmoins peu probable une interruption «brutale» de l'approvisionnement.
La Russie a d'ores et déjà stoppé ses livraisons de gaz à la Pologne et à la Bulgarie, qui ont refusé d'effectuer les paiements en roubles, comme l'exigeait Moscou. Elle ne livre plus non plus la Finlande, les Pays-Bas et le Danemark. A la mi-juin, la France ne recevait plus de gaz russe par pipeline.
En 2021, environ 45% des importations de gaz naturel de l'UE provenaient de Russie. Face à la situation actuelle, la Commission européenne propose un plan, baptisé REPowerEU, visant à affranchir l'Union de sa dépendance au gaz russe d'ici à 2027. En 2021, l'UE consommait 400 milliards de mètres cubes de gaz.
Le but de cette décision stratégique, selon l'“Augsburger Allgemeine” : permettre au pays de se détacher du pétrole russe. Publié le 16 septembre 2022 à 17h48 Lecture 1 min.
Importations de gaz naturel par pays d'origine
La Norvège demeure le principal fournisseur de la France (36 % du total des entrées brutes), devant la Russie (17 %), l'Algérie (8 %), les Pays-Bas (8 %), le Nigeria (7 %) et le Qatar (2 %).
La dépendance envers la Russie pour le gaz et d'autres sources d'énergie varie considérablement d'un pays à l'autre. Les infrastructures européennes et l'offre mondiale ont fait face, jusqu'à présent, à une baisse de 60 % des livraisons de gaz russe depuis juin 2021.
C'est la Norvège qui fournit le plus de gaz dans le pays avec 36% des entrées brutes. La Russie arrive derrière avec 17%, suivie de l'Algérie et des Pays-Bas à 8%, et enfin le Nigéria (7%) et la Qatar (2%).
Pétrole, gaz, mais aussi blé… La France dépend partiellement de la Russie, mais elle est aussi le premier employeur étranger dans ce pays.
L'Allemagne, les Pays-Bas, l'Italie, la Pologne, la Bulgarie, la Belgique et l'Espagne font partie des plus gros consommateurs de produits fossiles russes. La France arrive en cinquième position. Elle a importé pour plus de 5 milliards d'euros de gaz et de pétrole russes entre le 24 février et le 24 août.
Si de nombreux pays d'Europe centrale ou orientale dépendent entièrement de la Russie pour leur approvisionnement en gaz, comme la Slovaquie ou les Pays Baltes, la part du gaz russe est de 80 % en Pologne, 65 % en Autriche, 37 % en Allemagne et en Italie et 24 % en France.
Détenu à plus de 30% par l'Etat italien, le géant énergétique Eni a annoncé mardi sa décision d'ouvrir un compte en euros et un autre en roubles auprès de Gazprombank afin d'honorer ses paiements de fourniture de gaz russe dus "dans les prochains jours", se pliant ainsi aux exigences de Moscou.
Au moment où les livraisons de gaz en provenance de la Russie ont cessé, le gaz russe ne représentait plus que 9% du gaz consommé en France (contre 17% en février 2022). Ce n'est pas notre source principale d'approvisionnement, contrairement à certains autres pays européens.
La France compte sur la Russie pour environ 17% de son gaz, qui peut arriver par gazoduc ou sous forme liquide par navires méthaniers. La grande majorité du gaz importé arrivait habituellement par gazoduc, par cet unique point d'interconnexion avec l'Allemagne.
Quel est le prix d'un kWh de gaz en 2022 ? Le prix du kWh de gaz naturel en 2022 est fixé à 0,0880 € TTC au tarif B1 (Chauffage), 0,1121 € TTC au tarif B0 (eau-chaude) et 0,1121 € TTC pour le tarif Base (cuisson), en zone tarifaire 2.
Pour se justifier, le géant gazier russe a reproché à Engie de n'avoir pas payé l'intégralité des livraisons effectuées en juillet. Côté français, une source industrielle explique qu'il s'agit « simplement » d'un « différend commercial lié avant tout à une différence d'interprétation ».
Une fois transformé en carburant, le pétrole russe pourra être réexporté vers l'Europe, déjouant indirectement les sanctions qui frappent Moscou. En théorie, les Européens n'achèteront bientôt plus de pétrole produit en Russie.
Au niveau mondial, le produit intérieur brut 2021 était d'environ 10.365 Euro par habitant. En revanche, le PIB en Ukraine a atteint 3.861 euros par habitant, soit 169,18 milliards d'Euro pour l'ensemble du pays. Ukraine se situe donc actuellement à la 7e place des grandes économies.
Des importations des marchandises françaises en Ukraine en 9 mois de 2021 se composaient principalement de produits chimiques divers (15,0%), moyens de transports terrestres autres que les chemins de fer (11,9%), produits pharmaceutiques (10,7%), réacteurs nucléaires, chaudières et machines (8,6%), huiles essentielles ...
La France, dépendante à 20 % du gaz russe
La quantité de gaz russe importée par la France pour répondre aux besoins de consommation du pays est loin d'être négligeable : en 2019, sa part dans les importations de gaz en France était de 20 %1.
Seulement, la tâche est herculéenne, surtout en ce qui concerne le gaz naturel: l'UE importe 90% du gaz qu'elle consomme, et 45% de ces imports proviennent de Russie.
A plusieurs reprises, TotalEnergies justifie ses choix en soulignant les contraintes de la sécurité d'approvisionnement énergétique. C'est notamment le cas pour son maintien dans les projets gaziers. L'argument est simple. L'Europe a encore besoin du gaz russe pour les deux à trois prochaines années selon la compagnie.
Selon les estimations, en 2022, les importations de la Russie chuteront de 35,2 % (par rapport à 2021), tandis que les exportations connaîtront une baisse de 30,9 % (par rapport à 2021). Source des données: Banque mondiale.
Une activité continue même si elle est peu visible
Au cours de cette période, la France a produit environ 100 millions de tonnes de pétrole et 300 milliards de m3 de gaz (245 Gm3 pour le seul gisement de Lacq, 56 Gm3 pour Meillon). Environ 4 000 puits d'exploration et de production ont été forés.
En effet, en 2014, la France a importé 27,3 TWh d'électricité. D'ailleurs, avec 13,2 TWh, l'Allemagne est le principal fournisseur en énergie électrique devant la Suisse (9,1 TWh), l'Espagne (2,9 TWh), le Royaume-Uni (0,8 TWh), la Belgique (0,8 TWh) et l'Italie (0,5 TWh).