En 1924, une loi française réglemente enfin la dénomination et la composition du beurre. C'est, dans l'histoire du droit, le deuxième produit alimentaire, après le lait, à avoir bénéficié d'une protection juridique.
La production de beurre remonterait aux origines de la civilisation. Il est notamment évoqué dans la Bible. Par ailleurs, on a retrouvé des traces de sa présence dans une tombe en Égypte, vieille de plus de 2000 ans !
Le beurre est apparu avec la domestication des vaches il y a 10 000 ans. Vers 4500 ans avant J. -C., les Sumériens apprennent à le baratter, en battant la crème prélevée sur le lait. Les Romains, rebutés par ce produit, s'en servent plutôt comme crème de beauté, pour adoucir la peau, ou masser leurs cheveux.
En soi, la fabrication du beurre s'avère relativement facile, le beurre étant issu d'un produit naturel et brut, qu'est le lait de vache. A la base du beurre se trouve le lait entier de vache, collecté dans des fermes puis transporté, à l'aide de camions citernes isothermes, vers des laiteries .
Incroyable beurre cru normand, doux ou demi-sel, que celui de la ferme de la Martellerie, en Haute-Normandie. Issu de lait de vaches Jersiaises, il développe de très agréables notes végétales (6,90 € les 250 g). Taka & Vermo : 61 bis, rue du Faubourg Saint-Denis, 75010 Paris.
Moins de producteurs, du lait plus maigre, une demande accrue en raison de la pénurie d'huiles végétales… Le prix du beurre n'a pas fini de grimper. Ce sont les boulangers qui ont alerté les premiers, dès le mois de janvier : le beurre devenait cher.
Au XIXe siècle, les Bretons élaborent un beurre demi-sel
Et on le sait, le sel est un excellent conservateur, indispensable à une époque où on ne dispose pas de chambres froides. Les Bretons barattent ainsi l'amann, un beurre salé à plus de 3%.
Par leur lien au terroir, la finesse et la typicité de leur goût, trois beurres ont obtenu une AOP : le beurre Charentes-Poitou, le beurre d'Isigny et le beurre de Bresse.
La Bretagne se distingue par son beurre, le plus souvent salé, notamment au sel de Guérande. Mais pour quelle raison ? Le beurre c'est avant tout du lait (et notamment sa crème).
En effet, c'est le bêta-carotène qui est la source de la couleur jaune, qui est un pigment naturel ne vous en faites pas. Cependant il existe une exception, c'est le beurre du lait de buffle. Naturellement, ce lait ne contient pas beaucoup de bêta-carotène, ce qui fait que la couleur de ce beurre est également blanche.
La margarine est née à la fin du XIXème siècle, suite à un concours lancé par Napoléon III qui visait à élaborer un substitut au beurre alors jugé trop cher, rare et qui se conservait mal.
« La plus grosse usine de beurre d'Europe », qui produit les plaquettes Président, est située à Isigny-le-Buat. Elle fête ses 40 ans cette année.
Le beurre est un corps gras qui contient 82 % d'acides gras, principalement des acides gras saturés (60%). Ces derniers auraient une influence sur l'augmentation du LDL-cholestérol (mauvais cholestérol). Ainsi ils favoriseraient les maladies cardiovasculaires. Le beurre est une bonne source de vitamine A.
Le beurre doux est obtenu simplement après barattage de la crème, tandis qu'on ajoute aux deux autres une quantité précise de sel : Le beurre demi-sel comprend entre 0,5 et 3 % de sel. Pour le beurre salé, ce taux est supérieur à 3 %.
En Bretagne, il est largement préféré à 89%, tout comme en Pays-de-la Loire (72%), où se trouvent notamment les marais salants de Guérande.
Le beurre est fortement consommé en Bretagne, en Normandie et en Flandres où la production de lait est importante. Dans un soucis de conservation et pour contrer la rance, les paysans ajoutent du sel dans le beurre et créent en même temps le beurre salé.
Comment dire bonjour en breton ? « Demat », « mont a ra » ou encore « salud ».
Les Bretons ne payaient pas la gabelle, tout simplement parce que la Bretagne était une région productrice de sel. En revanche, cet impôt était très mal vécu par les habitants du Maine et de l'Anjou, qui eux payaient plein pot et subissaient les contrôles des gabelous.
L'origine du Kouign Amann
L'histoire la plus provable est certainement celle de ce Boulanger de Douarnenez, Yves-René Scordia, qui aurait réalisé pour la première fois son Kouign Amann en 1860, par hasard, dans sa boulangerie, un jour de forte affluence, où il manquait de gâteau à l'étal.
1. Doubs : 95% des habitants mangent du beurre doux. Numéro 1 du beurre doux depuis 5 siècles. Les habitants du Doubs sont les premiers à avoir retiré le sel du beurre.
Quand il est périmé, le beurre devient plus jaune, son goût est plus fort et il sent mauvais. Si vous remarquez l'un ou plusieurs de ces aspects, c'est le signe que vous devez le jeter à la poubelle. Si ce n'est pas le cas, vous pouvez le consommer jusqu'à deux semaines après sa date.
Matière grasse par excellence, le beurre peut en contenir pas moins de 80 % contre 16 % d'eau : c'est le cas du beurre gastronomique, particulièrement crémeux et aliment prisé des professionnels de la cuisine.
La raison de cette absence est avant tout historique. La Bretagne a beau produire du lait, elle n'a jamais été très branchée fromage. « Il y a cent ou cent cinquante ans, la seule race que l'on trouvait, c'était de la pie noir. Les vaches étaient petites car le fourrage était de mauvaise qualité à l'époque.
En France, le beurre demi-sel est principalement consommé dans l'ouest de la France, en particulier en Bretagne, première région productrice de lait, mais aussi en Pays de la Loire et en Normandie.
On attribue traditionnellement la consommation de beurre doux à la Normandie et du beurre demi-sel à la Bretagne.