Le numérique n'est donc pas forcément plus écologique que le papier. Pour connaître leur véritable impact il faut regarder en fonction de notre utilisation de ces outils et de leur cycle de vie. C'est pourquoi il est important d'adopter de bonnes pratiques au quotidien, pour réduire l'impact écologique du numérique.
Nombreux sont les impacts positifs du numérique en faveur de la transition écologique mondiale : le numérique est identifié comme un levier de croissance économique, de développement social et environnemental, il favorise l'efficacité énergétique et contribue à la diminution de l'empreinte carbone par l'optimisation ...
L'impact des réseaux de communication, des terminaux et des usages sur l'environnement est un sujet d'attention croissant. Selon les sources [1 et 2], le numérique représente aujourd'hui 3 à 4 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde et 2,5 % de l'empreinte carbone nationale [4].
L'impact des facteurs environnementaux en chiffres
La pollution de l'air ambiant est un des facteurs pour lesquels l'impact est le plus connu. Ainsi, Santé Publique France attribue à la pollution aux particules fines 40 000 décès et 7 000 aux oxydes d'azote chaque année dans l'hexagone.
Les technologies digitales mobilisent aujourd'hui 10 % de l'électricité produite dans le monde et rejetteraient près de 4 % des émissions globales de dioxyde de carbone (CO2), soit un peu moins du double du secteur civil aérien mondial (4).
Dans le scénario tendanciel, les émissions de gaz à effet de serre du numérique augmentent de 45% à horizon 2030, et triplent à horizon 2050. D'après ce scénario tendanciel, tous les impacts environnementaux seraient en forte croissance en 2030 et 2050.
Le secteur énergétique
La production d'énergie et d'électricité est la championne des secteurs polluants. Elle est à l'origine de 31,5 % des émissions de GES.
Le constat est sans appel : le numérique représente 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Et ce chiffre risque de doubler d'ici à 2025. En France, le secteur du numérique représente 2% des émissions de gaz à effet de serre et pourrait atteindre les 7% d'ici 2040.
La numérisation contribue à l'amélioration de l'entité dans ses divers aspects. Elle permet ainsi un gain de temps dans l'organisation et les processus. Elle favorise par ailleurs une communication plus simple et plus rapide entre les différents services.
La pollution numérique du streaming
La consommation mondiale de streaming vidéo émet 300 millions de tonnes de CO₂ dans le monde chaque année [16]. Cela correspond à la pollution numérique d'un pays comme l'Espagne ! Regarder une heure de vidéo consomme autant d'électricité qu'un réfrigérateur pendant une année [17].
La pollution numérique renvoie à la pollution engendrée par les nouvelles technologies. Nos téléphones portables, nos objets connectés en ligne et Internet génèrent des polluants (des gaz à effet de serre notamment). Or, ces polluants sont néfastes pour notre planète car sources de pollution.
La pollution numérique est la conséquence directe de l'utilisation que nous faisons des nouvelles technologies. Il s'avère que vos appareils connectés ne rejettent pas de pollution visible pendant leur fabrication, leur utilisation et leur fin de vie, mais ils émettent d'importantes émissions de CO2.
Les appareils électroniques, les data centers et les objets connectés sont loin d'être écologiques. Les nouveaux usages du numérique ont un impact désastreux sur la planète, s'alarment les experts, et génèrent une consommation énergétique croissante.
Si nous ramenons la consommation d'Internet en termes d'utilisateurs, ces derniers sont responsables de près de 50 % des émissions de gaz à effet de serre produites par Internet. Chacun des internautes produit 200 kilogrammes (kg) de gaz à effet de serre et consomme 3 000 litres d'eau par année.
Pollution
Selon l'Organisation mondiale de la santé, « la pollution atmosphérique représente désormais le plus grand risque sanitaire environnemental au monde. » En effet, elle est responsable d'environ 3,7 millions de morts chaque année (selon une étude de 2012).
Le réchauffement climatique
Les gaz à effet de serre, dus à la combustion du pétrole, du gaz et du charbon qui servent entre autre à produire de l'électricité et de la chaleur participent à la pollution de la planète et sont la principale cause du réchauffement climatique actuel.
La pollution des objets connectés à la fabrication
L'extraction nécessite aussi une grande quantité d'eau et pollue au travers des gaz à effet de serre rejetés par les machines. Avant même de connaître son premier utilisateur, un objet connecté aura émis 73% des gaz à effet de serre de son cycle de vie.
Les infrastructures réseaux et les data centers sont responsables de la moitié de la pollution numérique. En effet, les requêtes effectuées sur les moteurs de recherche sollicitent le réseau et les data centers. Dans un data center, la climatisation est le poste le plus coûteux en énergie.