Les récidives surviennent principalement au cours des deux premières années de suivi ; mais il faut savoir que le risque d'une persistance du HPV après la conisation reste présent tout au cours de la vie de la patiente.
"Si cette patiente a eu une conisation, c'est qu'elle est infectée par le virus HPV (papillomavirus). Certaines femmes vont éliminer le papillomavirus alors que d'autres vont le conserver dans leur col.
Les HPV à haut risque peuvent infecter les cellules du col de l'utérus. Chez environ 1 femme sur 10, le système immunitaire n'arrive pas à éliminer spontanément l'HPV : le virus persiste et devient chronique.
Les lésions peuvent-elle réapparaître ? Après traitement, 95% des lésions sont éradiquées définitivement. Mais une surveillance au long cours reste indispensable : un frottis tous les ans et non tous les 3 ans comme chez les autres femmes. En cas de récidive, une seconde conisation est proposée.
L'infection à VPH peut s'être produite des années auparavant, et le virus peut demeurer dans l'organisme pendant des semaines, des années, voire la vie durant, sans signe d'infection. Il est donc difficile de savoir exactement quand ou de qui une personne a contracté le virus.
Il n'y a pas de traitement pour l'infection à HPV. Dans 90 % des cas environ, notre système immunitaire l'élimine spontanément. La plupart des personnes ayant une infection à HPV n'ont aucun symptôme et ne sauront jamais qu'elles sont ou ont été infectées.
Afin de savoir si l'on est porteur d'une telle infection, des tests ont été développés, ils consistent en général à rechercher l'ADN des virus HPV, car on ne peut mettre ces virus en culture (comme pour une infection bactérienne).
Il est normal d'avoir de légères douleurs pelviennes ainsi que de petits saignements après conisation. La durée de ces saignements après une conisation est d'environ 10 jours, mais peut aller jusqu'à 1 mois.
En cas de conisation large ou répétée, une insuffisance cervicale peut survenir lors d'une grossesse avec nécessité de cerclage et risque d'accouchement prématuré. Tardivement, un rétrécissement (sténose) du col peut survenir et empêcher l'écoulement normal des règles et la surveillance ultérieure du col.
Le suivi post conisation va débuter à la consultation post opératoire, classiquement 4 à 6 semaines après la procédure.
Dans la plupart des cas, l'infection va disparaitre spontanément. Dans 10% des cas, elle va devenir persistante et peut à terme provoquer plusieurs types de cancers : col de l'utérus, vagin, vulve, anus, pénis, et également certains cancers de l'oropharynx, notamment des amygdales.
La persistance de la positivité du test HPV-HR après traitement est le reflet soit d'une lésion résiduelle, soit d'un portage prolongé d'HPV sans lésion.
Il faut noter qu'après la conisation, tout test HPV réalisé sera négatif dans les 6 mois suivants le traitement. On recommande aujourd'hui de faire un test 6 mois après la réalisation du traitement pour une surveillance post-thérapeutique optimale.
Quels sont les risques de la conisation ? L'intervention est indolore à l'exception parfois de crampes ressemblant aux douleurs des règles, dans les heures ou les jours qui suivent. Le risque principal est le saignement lié à la vascularisation importante du col.
Quels sont les conseils à suivre après une conisation ? Le retour à domicile s'effectuant généralement le jour-même, il vous est conseillé de limiter vos activités physiques durant 24 heures, de manger léger et ne pas consommer d'alcool.
Lors d'une conisation, on part de l'intérieur du col et on fait un coin (cône) pour bien retirer toutes les lésions qui sont en général sur l'extérieur du col. C'est la raison pour laquelle on parle de conisation. La conisation permet de traiter la lésion. "Le papillomavirus est un virus donc c'est contagieux.
Chez les jeunes femmes (moins de 25 ans) ayant une ac- tivité sexuelle, le portage d'un virus HPV est quasiment « normal ». Les HPV génitaux représentent l'infection sexuellement transmissible (IST) la plus fréquente. On estime que 7 personnes sur 10 seront porteuses d'un HPV au cours de leur vie.
Le terme lésion malpighienne intra-épithéliale (SIL) est la plus récente façon de décrire les changements anormaux subis par les cellules malpighiennes du col de l'utérus. Les SIL sont de bas grade ou de haut grade. Les SIL de bas grade (LSIL) sont comparables aux CIN 1 et à la dysplasie cervicale légère.
L'infection au VPH disparaît après 8 mois dans la moitié des cas mais peut persister plus de 2 ans dans un peu plus de 10 % des cas.
Il est tout à fait possible de vivre une grossesse après une conisation, avec cependant un risque légèrement augmenté de fausse couche spontanée ou d'accouchement prématuré. La grossesse nécessite alors davantage de repos voire, beaucoup plus rarement, un cerclage du col.
En général la conisation chirurgicale type SWETZ est faite dans un établissement de soin (clinique ou hôpital) dans une salle de bloc opératoire. Il est nécessaire de prévoir une anesthésie générale (plus rarement locale) car les lésions sont plus étendues ou plus profondes.
Exemple : HPV 6 et 11. Les HPV à haut risque cancérogène : ils sont susceptibles de provoquer des lésions précancéreuses puis cancéreuses. Exemple : HPV 16,18, 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58, 66 et 68. Parmi les virus HPV à haut risque, les génotypes HPV 16 et 18 sont les plus fréquents.
Il n'existe pas de test sanguin permettant son dépistage. En termes de santé publique, les deux moyens de prévention du cancer du col utérin sont la vaccination et le dépistage des infections HPV du col utérin.
«Papillomavirus ou pas, les signes d'appel du cancer de l'oropharynx sont classiques, note le Dr Gorphe. Le plus souvent, c'est une douleur dans la gorge (angine qui traîne) ou un ganglion cervical, de taille anormale et persistant, qui donnent l'alerte.