Avec son interdiction, c'est un des derniers bastions de l'animal divertissement qui disparaît. »
Pourtant, plusieurs pays qui pratiquaient la corrida ont fait le choix de l'interdire progressivement comme le Chili, l'Argentine, Cuba ou encore l'Uruguay. La Catalogne a également eu le courage de voter son interdiction en juillet 2010, faisant figure d'exception en Espagne.
Il s'agit des espaces situés «entre le pays d'Arles et pays Basque, entre Garrigue et Méditerranée, entre Pyrénées et Gascogne, en Provence, Languedoc, Catalogne, Gascogne, Landes et Pays Basque». Mais qui dit corrida autorisée, ne veut pas forcément dire que la mise à mort des animaux est permise.
Régulièrement attaquée devant les tribunaux par des associations de défense des animaux, la corrida est toujours autorisée en France. Si notre Code pénal réprime les actes de cruauté envers un animal, elle bénéficie d'une exception législative au nom de « traditions locales ininterrompues ».
Elle est pratiquée essentiellement en Espagne, au Portugal, dans le Midi de la France et dans certains États d'Amérique latine (Mexique, Pérou, Colombie, Venezuela, Équateur et Bolivie).
Ses conclusions sont que, durant une corrida, le taureau ne souffre pas et même, ressent une sensation de bien-être.
Le matador (de l'espagnol matar : tuer) est le personnage central de la corrida. Torero principal et chef de la cuadrilla, c'est lui qui est chargé de mettre à mort le taureau.
Pour toutes ces raisons, les corridas se poursuivent année après année dans les arènes de Bayonne, Dax, Mont-de-Marsan, Vic-Fezensac, Béziers, Nîmes ou Arles. Le chiffre d'affaires des corridas en France est estimé à 40 millions d'euros.
La première grande corrida en France aura lieu dans les arènes d'Arles le 6 juin.
Grande oubliée de la Loi du 30 novembre 2021 visant à lutter contre la maltraitance animale et conforter le lien entre les animaux et les hommes, la corrida reste autorisée au motif d'une tradition locale ininterrompue.
Dans la tradition taurine, le taureau gracié est considéré comme particulièrement volontaire, et pourrait lui-même transmettre son courage à sa progéniture. Après la bataille, le brave Cazatodes a donc la mission de concevoir de nouveaux petits toros, eux-aussi destinés aux corridas.
La corrida avec mise à mort reste légale en Espagne, dans une partie de la France, au Mexique, en Colombie, au Pérou, au Venezuela et dans une partie de l'Equateur. Au Portugal et dans une autre partie de l'Equateur, tuer le taureau dans l'arène est interdit même s'il est abattu ensuite.
Le combat de l'arène est tout à la fois un sport, une science, une liturgie, un drame, un art, peut-être même… une résonance cosmique. D'effleurements en effleurements, les souffles sont binaires, mais la valse est toujours à trois temps.
L'argument économique avancé par les pro-corridas concerne aussi l'écosystème économique qu'elles généreraient comme les ferias, ces fêtes mémorables qui peuvent drainer un million de visiteurs comme à Bayonne. Seulement, un sondage permet de voir que 96% des visiteurs des ferias (Nîmes, Bayonne, etc.)
Selon l'article 521-1 du Code pénal sur la souffrance animale, un torero lors d'une corrida est coupable de « sévices graves » et d'« actes de cruauté » et encourt deux ans de prison et 30 000 euros d'amende.
À l'échelon national. Une nouvelle proposition de loi a été présentée au Sénat en août 2016, visant à interdire l'assistance et participation des moins de 18 ans aux corridas. Elle a été approuvée lors du passage en Commission primaire en avril 2017, où toutefois l'âge a été ramené à 14 ans.
Les ferias de Nîmes (Feria de la Pentecôte et Feria des Vendanges) et de Béziers sont à l'heure actuelle les plus grandes ferias de France. La feria de Pentecôte attire près d'un million de visiteurs pendant six jours, chiffres similaires à celle de Béziers (autour du 15 août).
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Le 21 août 1853, Bayonne est le théâtre de la première corrida « à l'espagnole » jamais organisée en France. Parmi les spectateurs figure l'épouse espagnole de Napoléon III, l'impératrice Eugénie de Montijo, à l'origine de cette initiative.
Selon la tradition, le festayre doit être habillé de rouge et de blanc uniquement. Ainsi, il doit absolument avoir un foulard rouge (qu'il noue autour du cou) et une cinta rouge (qu'il accroche à la taille). De blanc, le festayre aura la chemise, le pantalon et les chaussures.
La mise en cause de la corrida
Pour ses détracteurs, la corrida est un spectacle sanguinaire qui se termine inéluctablement par la mise à mort du taureau. En Espagne, celle-ci a lieu au centre de l'arène et, au Portugal, hors de l'arène.
Le taureau de combat (toro de lidia ou toro bravo en espagnol) est une race bovine espagnole, principalement élevée pour les spectacles de tauromachie comme la corrida.
Traditionnellement, le rose est associé à la bonne chance et le jaune à la mauvaise chance.
Après la corrida, le corps du taureau est parfois mutilé lorsqu'on lui coupe une oreille pour que celle-ci constitue un trophée. Le torero garde parfois deux oreilles, un pied ou la queue du taureau qu'il a tué. À certains endroits, comme le Portugal par exemple, les taureaux ne sont pas tués dans les arènes.
Torero : celui qui combat le taureau lors d'une corrida à pied ou à cheval. Les toreros sont regroupés en équipes ou "cuadrillas" dirigées par le "matador", chargé de tuer le taureau, assisté par les "peones" et le "picador".