Premier enseignement : la lecture reste une activité « importante » chez les jeunes, qu'elle soit prescrite dans le cadre scolaire (89%) ou librement choisie dans celui des loisirs (78%). En moyenne, les jeunes lisent six livres par an, dont deux dans le cadre scolaire et quatre dans celui des loisirs.
Dès que commence l'adolescence, l'enfant n'a plus envie de lire. Jusqu'au lycée, les professeurs de français imposent la lecture, souvent des ouvrages qui ne traitent pas de leurs différents centres d'intérêts, ce qui décourage l'ado à ouvrir un livre.
La lecture, une activité richement constructive, est malheureusement un loisir peu apprécié par la jeune génération. Malheureusement, le livre, vecteur de savoir, outil indétrônable et indispensable dans le développement intellectuel de l'enfant, n'occupe plus sa place d'antan.
Les filles restent toujours les plus nombreuses à s'adonner à la lecture plaisir, 87% contre 70% pour les garçons, mais les garçons qui lisent pour le plaisir, lisent plus de livres. Plus le niveau dans les études augmente moins le nombre de livre est lu, c'est-à-dire qu'à l'entrée au collège, on passe de 6 livres à 2.
Et les chiffres de 2018 marquent même une accentuation de ce recul du livre papier dans la population avec un niveau jamais atteint (38 %). L'évidence du geste de la lecture s'amenuise. En 2018, près de ¾ des Français disent lire moins de 10 livres par an.
LECTURE - Si l'Inde rafle la première place du classement, la France ne s'en sort pas trop mal, à la huitième place. Les pays occidentaux en mauvaise position. Les champions du monde de la lecture, les Indiens, lisent quatre heures de plus que les Français, avec 10h42 par semaine et par jour.
Les séniors et les femmes comptent parmi les plus gros lecteurs. Le livre reste un objet de plaisir pour nombre de Français, qui en offrent volontiers à leurs proches.
En 1988, les Français de 15 ans et plus étaient 73 % à avoir lu au moins un livre dans l'année. En 2018, ils ne sont plus que 62 %. « La proportion la plus faible observée depuis le début des années 1970 » , notent les enquêteurs.
Moralité, les jeunes ne maîtrisent plus la conjugaison et les règles grammaticales. Les raisons profondes de cette « crise de la lecture» sont à chercher dans les environnements scolaire et même universitaire, le faible niveau des élèves, les programmes dépassés et inadaptés…
L'environnement familial infléchit fortement les pratiques de lecture et le rôle des parents est primordial pour amener les jeunes à la lecture et leur faire aimer les livres.
Les ados n'aimant pas lire sont plus attirés par l'action/aventure et l'horreur bien que la plupart (attention, âmes sensibles s'abstenir) n'aient pas ouvert de livres depuis plus d'1 an ! (Certaines personnes que j'ai questionnées cherchent encore la dernière fois où elles ont lu un livre).
Selon le Rapport national d'évaluation des progrès scolaires, 32 % des élèves de quatrième année et 24 % des élèves de huitième année ne lisent pas à un niveau élémentaire. La pauvreté est l'un des prétextes que les enseignants invoquent depuis longtemps pour expliquer les mauvais résultats en lecture.
La lecture de romans fait voyager l'enfant et l'adolescent dans d'autres univers, d'autres lieux ou d'autres époques. Elle les sort de leur quotidien et de la routine. Elle contribue ainsi à nourrir leur imaginaire mais aussi à le développer.
Les habitudes des plus fortunés
Les personnes très aisées optent pour du contenu leur permettant de s'améliorer ou de continuer à apprendre. Cet objectif est également retrouvé dans leurs autres occupations. "Les riches sont des lecteurs avides lorsqu'il s'agit d'apprendre à progresser.
La lecture a pour but de récolter des informations sur tel ou tel sujet. Et via ce passe-temps, la chose est simple à faire. Néanmoins, cela pourrait entrainer une remise en question inutile de votre personnalité et de vos opinions. Il faut dire que les livres et les divers articles peuvent déformer la réalité.
La non-lecture a donc pour conséquence le contraire de l'essor, de liberté de conscience. beaucoup plus dangereuses. « 1° Cette facilité de communiquer ses pensées tend évidemment à dissiper l'ignorance, qui est la gardienne et la sauvegarde des États bien policés ».
La lecture, un antistress pour les ados
Chez nos jeunes plus âgés, la lecture joue sans équivoque un rôle tout aussi important dans leur développement. En plus des bienfaits énumérés précédemment, la lecture leur apporte un moment de calme et leur permet de mieux se recentrer.
Lire permet de lutter contre le vieillissement du cerveau, d'améliorer sa mémoire, son empathie, son imagination mais aussi de prendre une pause.
Car en 2021, seuls 80% des 15-24 ans se perçoivent comme lecteurs, ils étaient 92% à le penser en 2019. 91% des jeunes sondés ont lu au moins un genre littéraire cité dans l'enquête, une chute de sept points par rapport à 2019. Ils restent malgré tout la tranche d'âge qui lit le plus, juste devant les seniors.
En moyenne, les jeunes lisent 3h14 par semaine, soit plus de treize minutes chez les 7-19 ans qu'en 2016. Au contraire, les garçons et les foyers moins favorisés passent moins de 3h à lire dans la semaine. Les mères ont un rôle important car ce sont majoritairement elles qui lisent des histoires à leurs enfants.
Les réponses des bibliothécaires sont presque unanimes à le souligner : on lit pour se distraire, beaucoup plus qu'avec le souci de s'instruire. Ce besoin de distraction correspond également à un besoin d'évasion.
Les gros lecteurs (plus de 36 livres par an) qui lisent surtout pour se cultiver sont plutôt les hommes (38%) contre 24% de femmes. Parmi eux, il faut compter 51% de retraités, 31% d'actifs et seulement 15% d'inactifs.
Le « grand lecteur » lit plus de 20 livres par an !
Le « grand lecteur » est une « grande lectrice ». Au niveau de la population française, une femme sur trois est une grande lectrice (34%). Elles dévorent en moyenne 26 ouvrages par an, donc 1 tous les quinze jours ! Le « grand lecteur » est âgé.
Liseur, euse n. et adj. = personne qui aime lire, qui lit beaucoup. Un grand liseur.