Molière utilise ces caractères avec une visée moraliste : ses pièces mettent en scène les multiples visages de la déraison face à l'unique caractère de la raison, celui de l'« honnête homme », qui est représenté tantôt par le personnage du « raisonneur », tantôt par tel bourgeois ou telle servante au bon sens populaire ...
Alors que chez Furetière le moraliste était avant tout un penseur, dans le Dictionnaire de l'Académie, le moraliste est d'abord défini comme un écrivain : Moraliste : écrivain qui traite des moeurs. On est également passé de « la morale » chez Furetière aux « mœurs ».
C'est ainsi que des philosophes tels que Socrate, Platon, Aristote, Kant, les Pères de l'Église et les théologiens, saint Augustin, Bossuet, peuvent à juste titre être qualifiés de moralistes, ainsi que, dans un tout autre domaine, les fabulistes, dramaturges et romanciers, qui peignent les mœurs (en latin mores).
Écrivain qui décrit et critique les mœurs de son époque et développe, à partir de là, une réflexion sur la nature et la condition humaines.
Molière critique avec humour les luttes de pouvoir et les rapports hommes-femmes. Certaines de ses pièces font scandale, comme Tartuffe, qui dénonce les mensonges de certains religieux. Dans Le Misanthrope, Molière ridiculise les gens riches et leurs manières précieuses.
Molière, critique de la société de son temps
Dans Le Bourgeois gentilhomme par exemple, il se moque d'un riche bourgeois qui tente d'imiter le comportement des nobles. Dans Le Tartuffe, il crée la polémique en dénonçant les faux dévots, ces personnes qui se disent très religieuses mais sont en fait très hypocrites.
Parti de la farce, il utilise le rire comme une arme.
Il dénonce, critique et condamne ses personnages, les caricaturant à l'extrême faisant ainsi ressortir leur ridicule. Fini l'image du bon plaisantin, Molière est censuré par le Pouvoir. Les œuvres de Molière sont sujettes à controverses.
Molière utilise ces caractères avec une visée moraliste : ses pièces mettent en scène les multiples visages de la déraison face à l'unique caractère de la raison, celui de l'« honnête homme », qui est représenté tantôt par le personnage du « raisonneur », tantôt par tel bourgeois ou telle servante au bon sens populaire ...
1. Rapport, conformité à la morale, à l'éthique : Film d'une moralité douteuse. 2. Souci de quelqu'un, d'un groupe, de conformer sa conduite à un ensemble de principes moraux ; comportement qui manifeste ce souci : La moralité d'un fonctionnaire.
La littérature moraliste est constituée d'œuvres qui réfléchissent sur les mœurs d'un temps donné. Elle tend à corriger et à parfaire les conduites à tenir en communauté.
Pour devenir moral, pour devenir un moraliste, il faut d'abord être en mesure de percevoir et de ressentir les scandales de l'Histoire comme tels, de les percevoir comme tels pour les ressentir comme tels.
(Personne) qui se plaît ou se complaît à prêcher la morale, à moraliser. Le mot moraliste signifiait jadis: observateur et peintre des moeurs. Il a, sans perdre un tel sens, pris petit à petit, celui de moralisateur.
Qui a une intention édifiante, qui vise à donner des leçons de morale : Un ton moralisateur.
Un moraliste est un écrivain qui propose des réflexions sur les mœurs : les usages et les coutumes humaines, les caractères et les façons de vivre. Il s'agit en somme des actions et des comportements humains.
Pour les Classiques, il est de bon ton d'imiter les Anciens, c'est-à-dire les auteurs grecs et latins qu'on considère comme des modèles. Le but de toute oeuvre littéraire doit alors être double : plaire et instruire. La Bruyère s'inscrit parfaitement dans cette démarche car c'est un moraliste.
La Bruyère s'en tient aux manières, aux comportements, à la mise en texte des misères et des scandales, et laisse le lecteur prendre son parti, grâce aux blancs que la mise en page introduit. L'écriture, disposée en fragments plus ou moins longs, est ainsi propre à la lecture solitaire et à la déclamation commune.
Jeremy Bentham est l'un des premiers philosophes utilitaristes. Il propose d'une part de considérer les conséquences de nos actions, et, d'autre part, de mesurer le plaisir et la peine qui en résultent, d'où le nom d'hédonisme utilitariste de cette doctrine.
Aristote est le premier à rédiger des traités d'éthique (Ethique à Nicomaque, et à Eudème) dans lesquels les concepts fondamentaux de la morale sont définis : le bonheur comme bien suprême, la vertu comme juste milieu, la délibération comme précédant l'acte, la justice, l'amitié, etc.
L'homme moral, c'est-à-dire celui qui se veut moral, qui a choisi de vivre moralement, n'est plus immergé dans la pure particularité de ses désirs individuels, il est entré, librement, dans le monde de l'universalité.
Le but de la comédie est moral et didactique : elle démasque les imperfections des hommes et les incite à se corriger. La comédie «corrige les mœurs pas le rire», rappelle Molière dans la préface de Tartuffe. Pour susciter le rire, elle met en œuvre des procédés comiques variés.
Le genre sérieux. Molière est essentiellement un écrivain comique, un auteur de comédies. Mais il a écrit quelques pièces relevant du genre sérieux. Il a composé une « comédie héroïque », Don Garcie de Navarre ou le Prince jaloux, qui fut un échec.
Par le biais de ce personnage, Molière fait la satire de la médecine de l'époque. Argan pense que la maladie et la mort le menacent de façon permanente. Le Malade imaginaire est une satire, c'est-à-dire un écrit dans lequel l'auteur fait la critique d'une époque, d'une politique, d'une morale.
Considéré comme l'un des plus grands dramaturges et écrivains français, Jean-Baptise Poquelin, plus connu sous le nom de Molière, est une référence incontournable en matière de lettres. C'est un dramaturge et comédien français, né en janvier 1622 et mort le 17 février 1673 à Paris.
La satire
La satire est le discours qui s'attaque à quelque chose ou à quelqu'un en s'en moquant. Ce sont les médecins qui sont plus particulièrement visés par la satire dans le Malade imaginaire : ce sont des personnages intéressés (Monsieur Purgon) ou pédants et prétentieux (Monsieur Diafoirus et son fils).
Les médecins du temps de Louis XIV subissent régulièrement les attaques ironiques de Molière. Le personnage du patricien vieillissant, jaloux d'un savoir dépassé et inefficace, apparaît à l'occasion d'une scène. Le spectateur s'amuse de ses incompétences, de son orgueil méprisant, de ses habitudes grotesques.