Les patients restent bipolaires à vie mais, avec un traitement adapté, la très grande majorité d'entre eux pourra vivre confortablement, même si certains regrettent de temps en temps l'énergie délirante des épisodes maniaques…
"Nous ne pouvons pas affirmer que l'on peut guérir sans se soigner. Il s'agit d'une forme de déni de la maladie. Mais il y a des patients qui sont en rémission complète sous traitement. Et après 10-15 ans, peut se poser la question de l'arrêt du traitement.
Chez certaines personnes, les symptômes apparaissent soudainement, sans raison précise. Chez d'autres, ils semblent apparaître à la suite d'une crise personnelle, de stress ou d'une maladie. Le trouble bipolaire peut également être héréditaire, c'est-à-dire se transmettre par les gènes.
Une personne bipolaire non traitée aurait en moyenne une espérance de vie inférieure de 20 ans à l'espérance de vie dans la population générale, liée à différents risques.
Rappelez-vous que la bipolarité est un trouble psychologique : une maladie mentale qui ne se contrôle pas simplement par un effort de volonté. Une personne bipolaire ne peut pas "prendre un peu sur soi" pour s'en débarrasser. Il est donc essentiel de ne surtout pas la juger : cela ne ferait qu'empirer les choses.
D'après une nouvelle étude menée par le King's College London (en Grande-Bretagne), les personnes non-malades qui ont, dans leur famille, un individu touché par des troubles bipolaires, subiraient un vieillissement cellulaire accéléré.
En phase dépressive, le manque de sommeil pousse le malade encore plus dans ses retranchements et il est encore moins actif. Son désintérêt pour tout activité, son inertie sont accentués et il a tendance à dormir plus dans la journée.
La bipolarité type I
Pendant les phases de manie, l'humeur décolle au point de perdre le contrôle sur ses pensées, ses émotions et son comportement : dépenses excessives, désinhibition, projets irréalisables, prise de risques... voire même délire et paranoïa dans les cas les plus extrêmes.
Le trouble bipolaire est l'une des pathologies psychiatriques les plus graves, qui conduit à des tentatives de suicide : 1 malade sur 2 fera au moins une tentative de suicide dans sa vie et 15 % décèderont par suicide.
L'activité de la maladie ne reste pas stable au cours de la vie. La maladie bipolaire peut s'atténuer, et ne plus nécessiter d'hospitalisation; mais elle peut aussi s'aggraver jusqu'à réduire complètement les périodes hors-crise et menacer l'intégration socioprofessionnelle.
Une personne en phase maniaque est anormalement euphorique, énergique, hyperactive ou agressive. Elle est exaltée et conçoit une confiance déraisonnable en elle-même. Elle n'a plus d'inhibition, fait ou dit ce qui lui passe par la tête, sans se soucier des conséquences de ses actes et de ses propos.
Des facteurs biologiques : Plusieurs études montrent des anomalies des médiateurs chimiques au niveau du cerveau des patients de la maladie bipolaire. En effet, une diminution du taux de noradrénaline et de sérotonine est observée dans la dépression, alors que dans la manie, les taux de noradrénaline sont élevés.
Comment savoir qu'une personne est bipolaire : les signes
Ceux d'une phase maniaque sont notamment l'euphorie, l'exaltation de l'humeur, l'excitation psychomotrice ( projets multiples, désinhibition, présentation extravagante, flux de paroles (logorrhée), fuite des idées, insomnie sans sentiment de fatigue, etc.).
Elle recommande une activité d'endurance (marcher, courir, pédaler, nager, danser…) deux à trois fois par semaine pendant au moins 150 minutes, couplée à des exercices de résistance (pompes, gainage).
? Est-ce qu'un bipolaire peut travailler ? Oui, bien sûr, une personne bipolaire peut travailler. Des aménagements de travail (mi-temps et autres) peuvent être mis en place.
Traitement et prise en charge des troubles bipolaires
Les psychothérapies permettent notamment d'améliorer l'identification des émotions et des signes précoces annonçant un nouvel épisode ainsi que l'apprentissage de stratégies préventives (hygiène de vie, rythme veille sommeil, prévention du stress…).
On ne peut pas prévenir l'apparition du trouble bipolaire, toutefois, si on sait qu'on y est sujet, ou qu'il y a des risques génétiques, plusieurs mesures peuvent être mises en œuvre : Éviter les excitants en tout genre. Éviter les drogues et l'abus d'alcool. Dormir à heures régulières.
Le diagnostic du trouble bipolaire. Pour les personnes souffrant d'un trouble bipolaire, un bilan de santé initial est mis en place, souvent par un médecin psychiatre.
Utilisez l'examen de dépistage du spectre bipolaire créé par le Dr Ivan Goldberg pour le savoir. L'examen est conçu pour détecter les changements d'humeur violents qu'on remarque dans les troubles bipolaires.
La place de l'hôpital. Les épisodes maniaques et les épisodes dépressifs sévères avec idées suicidaires et/ou délirantes, nécessitent souvent une hospitalisation en milieu psychiatrique permettant de protéger le patient et de commencer un traitement.
Les autres symptômes particuliers des troubles bipolaires
Grande mégalomanie ; L'humeur se modifie très rapidement, parfois plusieurs fois dans la journée ; Grande mélancolie ; Au début de la maladie, les épisodes dépressifs peuvent être absents.
Parmi les signes d'une concentration trop élevée de lithium dans le corps, citons des nausées, des vomissements et de la diarrhée graves, des tremblements et des secousses musculaires, la perte d'équilibre, des troubles de l'élocution, une vision double et un affaiblissement général.
"La schizophrénie démarre un peu plus tôt, entre 15 et 25 ans. Le trouble bipolaire apparaît lui plutôt entre 25 et 35 ans et il y a parfois des symptômes communs. Il y a une espèce de continuum entre les deux maladies qui fait que parfois on se pose la question.
Le trouble bipolaire se caractérise généralement par trois états : un état d'euphorie ou d'agitation, appelé « manie »; un état d'abattement, appelé « dépression »; un état sans symptômes (appelé « euthymie ») pendant lequel la personne se sent équilibrée et fonctionne bien.