Le rôle de la Justice est de faire en sorte que tout le monde respecte le droit. Au nom de l'État, la Justice veille donc à ce qu'il soit correctement appliqué. L'institution judiciaire est seule à pouvoir décider de ce qui est juste ou non. Se faire justice soi-même est illégal.
Au sein d'un État, la justice est un ensemble d'institutions (police, tribunaux, prisons…) qui imposent le règne de la loi, sans lien nécessaire avec le principe philosophique. Elle est jugée fondamentale pour faire respecter les lois de l'autorité en place, légitime ou pas.
L'expression se faire justice soi-même correspond à une tentation forte de palier une justice déficiente ou trop laxiste. Il semble que lorsque nous subissons le mal de la part de quelqu'un d'autre, nous serions les mieux placés pour nous faire justice.
Se faire justice soi-même est illégal, alors que la légitime défense est un droit, prévu par la loi française. Ainsi, on peut parler de légitime défense quand on se défend de manière mesurée (proportionnelle) et simultanée à l'attaque (on ne réagit pas deux jours après).
Ainsi donc, le meilleur moyen de se faire justice soi-même tout en restant dans les règles, est la saisine des instances judiciaires compétentes, afin de faire valoir ses droits, et obtenir la réparation légitimement attendue.
Vous pouvez saisir le tribunal judiciaire ou vous défendre seul devant le tribunal judiciaire dans tous les cas où l'avocat n'est pas obligatoire. Votre procédure doit concerner un litige entre 2 particuliers ou entre un particulier et un professionnel (un commerçant ou un artisan par exemple).
Il s'agit de la justice corrective, de la justice punitive et de la justice distributive.
L'indépendance de la Justice est une garantie essentielle pour les personnes qui prennent part à un procès (les justiciables). Ce principe permet au magistrat de prendre sa décision à l'abri de toute instruction ou pression. La Justice est aussi impartiale.
L'importance de la justice dans une société se mesure à sa capacité à préserver les droits naturels grâce à des lois. Dès qu'un pouvoir politique s'oppose à ces droits, le citoyen doit se méfier. Au nom de la justice véritable, il doit pouvoir réagir, s'insurger, critiquer la loi et la défaire.
La capacité juridique d'agir en justice
Les mineurs non émancipés ne peuvent pas ester en justice. Il existe quelques exceptions pour lesquelles un mineur non émancipé peut intenter une action en justice. Tel est le cas en matière d'action en recherche de maternité ou de paternité ou en matière d'assistance éducative.
- Si on se fait justice soi-même, on risque de donner une sanction trop forte et donc injuste : lorsqu'on exige justice, on réclame souvent énormément de compensations, mais pas toujours avec discernement.
Les causes de la lenteur excessive de l'institution judiciaire sont connues : accroissement du contentieux ; complexification de la procédure ; comportement dilatoire des parties...
Les grands principes de la justice
Le fonctionnement de la Justice est régi par trois grands principes : l'indépendance, la gratuité et la publicité.
La justice n'est pas une vertu comme une autre. Elle est l'horizon de toutes et la loi de leur coexistence. « Vertu complète », disait Aristote [5]
Une bonne justice est rendue dans des délais suffisamment rapides pour être efficace et cohérente. À mon sens, une bonne justice est éga- lement une justice qui ne déclare ni un gagnant ni un perdant. Qui ne stigmatise pas.
Elle désigne le fait de corriger une inégalité, de combler un handicap, de sanctionner une faute. L'activité de justice mobilise un ensemble de règles, de statuts, de pratiques, de discours et de métiers qui participe à la fonction de juger.
Elle est un rempart qui protège les personnes, garantit les règles du vivre ensemble, les droits et donc les devoirs de chacun, les conditions d'une société apaisée et est une réponse à la légitime demande de sécurité des Français.
Certaines lois sont injustes parce qu'elles instituent des différences de traitement fondées non pas sur le mérite des citoyens, mais, par exemple, sur des distinctions de genre, de couleur de peau, etc. Autrement dit, elles supposent que certains auraient par nature plus de droits et de libertés que d'autres.
Toute personne a droit que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal compétent, indépendant et impartial, établi par la loi, qui décidera soit de toute accusation en matière pénale, soit des contestations sur ses droits et obligations de caractère civil.
1 Deux principes fondamentaux de la justice
L'indépendance et l'impartialité constituent deux principes fondamentaux du système judiciaire : l'indépendance de l'autorité judiciaire est consacrée par la Constitution de la Vème République (article 64).
Les qualités morales (justice et injustice, bien et mal, etc.) ne sont pas des déterminations individuelles. Elles n'ont d'existence qu'à travers l'édification de sociétés fondées sur des lois communes : « Là où n'existe aucun pouvoir commun, il n'y a pas de loi. Là où n'existe pas de loi, il n'y a aucune injustice ».
Elle est représentée avec un bandeau sur les yeux, une balance dans une main et une épée (ou un glaive) dans l'autre.
1. Principe moral qui exige le respect du droit et de l'équité : Faire régner la justice. 2. Qualité morale qui invite à respecter les droits d'autrui : Agir en tout avec justice.
Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) est l'organe chargé par la Constitution d'assister le chef de l'État dans sa fonction de garant de l'indépendance de l'autorité judiciaire. À ce titre, il lui incombe principalement la gestion de la carrière des magistrats.