Troisième partie / La désobéissance à la loi n'est juste qu'à la condition d'être justifiée par une norme de justice supérieure fondée en raison. Si une loi peut être injuste, alors il est justifié d'y désobéir.
Cela peut être l'intérêt général, la défense de l'environnement, les droits de l'homme… Refuser d'obéir doit être un acte revendicatif, pour cela il doit être public. Il est décidé librement par les participants. Ils connaissent les risques légaux et acceptent ses conséquences pénales.
La règle majoritaire a ses vertus et ses limites, elle ne garantit pas un idéal de justice. «Renoncer à la désobéissance c'est mettre la conscience en prison» aurait en substance dit Gandhi. Il faut donc considérer la désobéissance comme possible, par principe, au nom de la liberté.
On juge raisonnable de désobéir aux lois lorsque celles-ci vont à l'encontre de l'intérêt de tous. Il s'agit donc de bien distinguer l'intérêt particulier de l'intérêt commun, afin d'agir pour le bien de tous, et non pas pour son propre bien qui s'accorde rarement avec celui des autres.
Une loi est juste à condition qu'elle soit l'expression de la volonté du peuple tout entier, c'est-à-dire de la volonté générale souveraine. Ainsi, l'obéissance à la loi n'est plus une contrainte, dans la mesure où « l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté ».
La désobéissance se fonde sur un principe moral, la confiance en soi, qui encourage l'individu à refuser la loi commune et acceptée des autres, en se fondant sur sa propre conviction qu'elle est injuste et ne lui convient pas.
La loi est un processus de décision collective, qui se base sur le droit et la raison, lui donnant une légalité donc une légitimité qui s'applique à tous. En effet, comme ce sont des règles qui ont été convenu pour les autres et soi-même, il est injuste d'y désobéir, de les enfreindre.
Premier point : Désobéir paraît être un devoir pour le citoyen quand l'Etat l'opprime, et d'ailleurs dans la Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen de 1789, l'article 2 stipule : « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme.
Un agent public peut-il désobéir ? L'obligation d'obéissance peut cesser dans les situations suivantes : L'ordre donné est manifestement illégal et risque de compromettre gravement l'intérêt public (par exemple, un ordre visant à accorder ou refuser une prestation pour des motifs discriminatoires)
Si pour être libre il faut n'obéir qu'à soi-même, cette obéissance n'est certes pas une soumission à ce qui nous aliène mais bien au contraire une reconnaissance et une appropriation de ce qui fait notre humanité, notre dignité et notre liberté : la raison.
Conclusion. L'obéissance à l'État ne doit pas être inconditionnelle. Certes, elle est une condition nécessaire de l'ordre. Mais l'ordre doit être bousculé quand il est le faux nez de l'oppression et des injustices.
Deux causes qui motivent aujourd'hui les actes de désobéissance civile viennent immédiatement en tête : celle du droit des étrangers (aide et accueil des clandestins, combat contre les expulsions, refus de la délation, opposition aux arrestations, etc.) ; et celle de l'extension des droits et libertés des individus.
La soumission a ses raisons : désobéir est trop risqué ou trop coûteux, la soumission garantit une forme de calme, les injustices sont justifiées par le pouvoir, de même qu'elles pourraient troubler ce pouvoir.
Puis je au nom de ma conscience morale refuser de me soumettre aux lois . conscience : La connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi.
Avec comme avantages majeurs, la priorité du désir, l'affirmation de soi, le sentiment de compétences chez l'enfant… et comme inconvénient principal la perception de toute limitation ou frustration comme autant d'expériences insupportables.
La loi définit ce qui est juste.
Une loi juste imposera les mêmes restrictions à chacun, donc les mêmes droits et les mêmes devoirs. De plus, le droit implique l'égalité de tous devant la loi. En garantissant la liberté et l'égalité, la loi fixe les limites entre ce qui est juste et ce qui est injuste.
On peut désobéir en refusant de s'habituer, de s'accommoder à l'obéissance. On peut désobéir en cessant d'avoir peur (du chaos, du jugement des autres, de l'ostracisation, des conséquences…). On peut désobéir en cessant d'être zélé, de surobéir, de servir le/les tyrans, les autorités aliénantes.
La désobéissance civile est souvent tenue pour une forme d'action politique inoffensive. Et il est vrai qu'elle connaît de sérieuses limites. La première tient à la faiblesse de mouvements qui n'ont, généralement, pas de relais de pouvoir et se décident hors (voire contre) les organisations politiques établies.
Désobéir à la loi peut sembler nécessaire dans certains cas. Néanmoins, la déso- béissance menace également toujours de remettre en cause le fonctionnement de la société voire de la dissoudre. Elle peut aussi aggraver une éventuelle situation de violence contre laquelle elle voudrait résister.
En effet, la désobéissance civile est souvent punie avec une sévérité disproportionnée par rapport au préjudice social produit par l'action de désobéissance : on impose des peines équivalentes à celles associées à des conduites considérées comme plus nuisibles et plus graves, et même avec des conduites constituant d' ...
Saül fait donc des guerres « justes ». Mais bientôt il va désobéir, et accepter que certains profitent du combat pour leur avantage personnel. Les hommes de l'ancien testament pensaient que Dieu punissait et voulait la mort !
Ainsi, dès l'instant où la population refuse d'obéir, l'État n'a plus de pouvoir. Un peuple peut donc résister sans violence par la désobéissance et provoquer l'effondrement d'un État illégitime, car, disait-il, le pouvoir le plus féroce tire toute sa puissance de son peuple.
À première vue, le savoir s'oppose à la croyance : savoir, c'est affirmer une vérité en s'appuyant sur des preuves objectives, des démonstrations, des raisonnements… alors que la croyance repose davantage sur la conviction intime, sur une forme d'intuition non réfléchie.
Justice et droit semblent donc à première vue indissociables. Le juste est ce qui est légal et ce qui respecte la loi prescrite par le droit. La justice est donc la conformité aux prescriptions des lois, afin de protéger les individus des injustices qu'ils subissent dans leurs rapports aux autres.
La paternité du terme est attribuée en général au philosophe américain Henry David Thoreau, qui l'a conceptualisée dans un essai du même nom : La désobéissance civile, paru en 1849.