Vous croyez vraiment que des humains en vie aujourd'hui pourront échapper à la mort? Ce n'est pas certain, mais c'est très probable. J'estime à au moins 50% les chances que, d'ici 25 à 30 ans, de nouvelles technologies parviennent à minimiser les effets néfastes du vieillissement sur le corps.
L'homme ne peut échapper au temps
Le temps donne sa forme et sa limite à notre existence : la finitude définit l'existence humaine, si bien qu'il peut d'abord sembler vain de vouloir s'extraire du temps en désirant être immortel ou en masquant les signes du vieillissement.
Ainsi pour Épicure, il ne faut pas avoir peur de la mort en elle-même puisque : « Le mal qui nous effraie le plus, la mort, n'est rien pour nous puisque lorsque nous existons la mort n'est pas là et lorsque la mort est là, nous n'existons plus » (Lettre à Ménécée).
Nous n'échappons donc pas au temps, car si notre vie est temporelle, cela signifie que notre conscience de la réalité est elle aussi marquée par cet aspect de l'existence. Nous sommes ainsi condamnés à porter le passé, à travers notre mémoire et nos souvenirs auxquels il nous semble bien souvent difficile d'échapper.
Conscience du temps = conscience de l'existence. On ne peut échapper au désir sans mourir. Dans ces conditions cela n'a pas de sens de vouloir échapper au temps, mais c'est pourtant ce qui constitue l'homme comme être de culture, comme créateur d'oeuvres qui resteront ... un certain temps: cela a un sens relatif.
Le passé, trop souvent érigé en modèle, nous empêche de vivre pleinement le présent. L'oubli n'est pas une défaillance de la mémoire mais une force de la volonté qui veut savourer la vie. Oublier rend heureux. Sigmund Freud, Malaise dans la culture (1929).
Le temps, dont la nature est d'ailleurs pour nous une énigme, n'est en soi ni un allié ni un ennemi. Il est l'étoffe de notre existence dans la mesure où la manière d'être fondamentale de l'existant est de se projeter vers ce qui n'est pas encore en se souvenant de ce qui fut.
Vivre avec son temps permet de s'adapter aux réalités historiques, scientifiques et culturelles.
Aussi vit-il douloureusement son rapport au temps, qui le sépare de ce qu'il désire, qui emporte ce et ceux qu'il aime, qui le rapproche inéluctablement de sa fin. Le temps semble bien être en permanence l'ennemi du bonheur. Le bonheur n'est-il donc qu'un rêve, qu'un coup de chance qui ne saurait durer ?
Le bonheur et la liberté sont deux concepts qui peuvent être définis soit objectivement soit subjectivement. La liberté aurait davantage de valeur que le bonheur. L'homme prend conscience de sa liberté lorsqu'il en est privé et dans son rapport avec la mort.
La mort n'a pas de sens. Elle met fin à une vie. C'est la commune destinée de chaque individu. Il n'y a que la vie qui peut avoir un sens.
Lorsque la mort survient après une longue maladie, les amis proches ressentent parfois ce que l'on appelle un chagrin anticipé. C'est une réaction émotionnelle à la perte avant la perte comme telle. Car l'acceptation de la mort s'est peut-être faite depuis déjà longtemps.
Méditer et apprivoiser nos peurs
En somme, il faut méditer et garder constamment à l'esprit tout ce qui nous fait peur – la mort, mais aussi la maladie, le deuil ou la déchéance – pour l'apprivoiser et ne plus en être effrayé.
l'essentiel du temps n'est pas d'être destructeur mais bien irréversible. L'irréversibilité du temps est bien une caractéristique objective tandis que l'idée de la destruction du temps, peut être considéré comme accidentel en fonction de la subjectivité du sujet qui le considère.
Ce caractère destructeur du temps est lié selon Aristote au mouvement dont le temps est le « nombre » ou la mesure. En effet, le passage incessant du temps, et l'action que ce changement perpétuel provoque sur les êtres, les déstabilise et les « renverse » en défaisant leur permanence.
Le premier est un refus total du temps. Ce refus s'apparente à un propre refus de sa condition humaine et donc de soi-même, autrement dit se donner la mort, afin d'annihiler au temps de vieillir l'homme. Celui-ci ne lui laisse pas la faculté d'accomplir le dernier élément du cycle de la vie.
Pour atteindre le bonheur, il faut donc parvenir à équilibrer tout ce qui a de l'importance pour nous. Il peut par exemple s'agir du bien-être personnel, mais aussi du bien-être en couple ou encore au travail.
Le bonheur va avec l'accomplissement de tous les désirs : c'est un état où l'humain est libéré du désir. Toutefois rien n'assure qu'un tel état soit possible. Faute de voir certains humains cesser de désirer, on peut rejeter le bonheur comme un idéal fictif.
Première partie.
Le plaisir est une absence de douleur et en tant que telle, une condition du bonheur. Mais le plaisir est aussi un état positif qui accompagne nos actes, une sorte de supplément sensitif. Si j'ai faim et que je mange, cela ne me fait pas forcément plaisir ni me rend particulièrement heureux.
Etre de son temps, c'est être pour son époque une occasion de prendre conscience d'elle-même. Shakespeare, Sartre, Truffaut… furent de leur temps.
Le temps est irréversible : son mouvement se fait dans un seul sens et de façon uniforme, de ce que nous appelons le passé vers ce que nous nommons le futur. Il n'y a qu'une direction possible, on ne peut revenir en arrière. Cette propriété du temps nous semble évidente, mais nous ne pouvons pourtant pas l'expliquer.
(Philosophie) Dimension du réel qui rend possible et compréhensible le changement. (Traditionnellement) Milieu indéfini et homogène où se déroulent les événements naturels et l'existence humaine.
Le temps. Le temps désigne l'ensemble des dimensions temporelles : le passé, le présent et l'avenir. Pourtant, si cette définition semble simple, elle n'en est pas vraiment une : le passé n'existe que par notre mémoire, le présent par notre attention et l'avenir par notre imagination.