« Il est tout à fait possible de ne pas manger de viande, à condition de bien rééquilibrer ses apports alimentaires et de chercher dans d'autres aliments les bienfaits contenus dans la viande », conclut le nutritionniste. Faut-il donc s'inquiéter de notre consommation de viande ?
Son impact sur la planète
Le sujet est très prégnant en ces temps de changement climatique. Et pour cause, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'élevage est responsable de 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre anthropiques globales.
La viande est une excellente source de protéines et de vitamine B12 — une vitamine essentielle au bon fonctionnement du cerveau, du système nerveux et à la formation du sang. Elle est également riche en fer. Par conséquent, il apparaît logique de l'intégrer à notre alimentation.
Comme substituts à la viande, il faut se tourner vers des aliments riches en protéines : les graines, les céréales, les légumineuses, les fruits à coque de toute sorte, les algues et micro-algues, et bien sûr le soja. Ces aliments ont aussi l'avantage d'être riche en fibres.
Lorsqu'on opte pour un repas sans viande, il est donc indispensable de remplacer les protéines carnées par une autre source de protéines complètes. Ces protéines sont présentes dans le fromage et en font une savoureuse alternative à la viande.
Le nutritionniste Raphaël Gruman explique à nos confrères que “ la protéine n'est pas aussi complète que celle de l'œuf car il manque toujours un acide aminé”. L'œuf est donc une bonne alternative pour réduire sa consommation de viande et de poisson.
Risques accrus de maladies cardiaques
Ainsi, la consommation de poulet et d'autres produits riches en protéines augmente indirectement le risque de problèmes cardiovasculaires – des problèmes de santé qui peuvent entraîner la mort.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la viande rouge est considérée comme un facteur de risques de cancer associés. Elle augmente également le niveau de risque de maladies cardiovasculaires comme de l'hypertension artérielle, due au taux plus élevé de cholestérol sanguin.
La viande est-elle indispensable ? EDP : Non, elle n'est pas indispensable ! Mais que l'on soit végétarien ou carnivore invétéré, il y a un point non négociable, c'est celui de nos besoins dans les trois éléments principaux de notre alimentation : les sucres, notre carburant : 60 %.
Haricots, fèves, lentilles, pois chiches… Ce sont des aliments naturellement riches en fibres et qui contiennent des protéines . Il est recommandé d'en consommer au moins 2 fois par semaine. Ils peuvent remplacer la viande de temps en temps.
Les haricots, les pois, les lentilles, les œufs ou les produits issus du soja fournissent par exemple des protéines, mais il ne faut pas lésiner sur les proportions. On estime, par exemple, qu'il faut environ 268 grammes de lentilles cuites pour remplacer un steak haché de bœuf de 100 grammes.
En moyenne, il faudrait manger chaque jour : 300 grammes de légumes, 200 grammes de fruits, 200 grammes de graines entières (riz, blé, maïs, etc.), 250 grammes de lait entier (ou équivalent, comme le fromage) et 14 grammes de viande rouge.
La viande rouge (et également la volaille et les œufs) est une bonne source de protéines, de fer, de zinc et de vitamine B12. Cette vitamine est retrouvée uniquement dans les produits d'origine animale. La viande apporte tous les acides aminés indispensables.
"Oui, on peut se passer de viande sans craindre des carences parce qu'on a la possibilité de trouver les protéines ailleurs. Mais quand on devient végétarien ou végétalien, il ne faut pas oublier tous les autres nutriments en particulier les acides gras essentiels, oméga 6, oméga 3.
De toute évidence, nous pouvons tolérer un peu de viande dans notre alimentation, mais notre corps ne s'y est jamais vraiment adapté. Nos intestins sont longs et ressemblent davantage à ceux des herbivores qu'à ceux des carnivores.
Comment reconnaître la perte d'appétit ? La perte d'appétit est un trouble fréquent, bénin la plupart du temps, mais qui peut parfois être la conséquence d'une maladie plus grave. Elle se caractérise par une faim inexistante, une disparition de l'envie et du besoin de manger.
Si vous avez décidé de recommencer à prendre de la viande, optez pour des morceaux plus gras pour plus de gout et surtout pour aider l'organisme à absorber plus de vitamines et minéraux essentiels X Source de recherche .
La volaille est la viande à privilégier au quotidien selon le PNNS*. Comme de nombreuses viandes de volaille, le poulet possède de qualités pour le corps… et la santé ! Son premier atout : le poulet est riche en protéines (26g/100g) : un plus pour augmenter la masse musculaire (et donc, la performance des sportifs !).
Le lait permet à la viande de se relâcher et d'être moins ferme. Faire mariner les volailles, ou viandes, est une façon très simple de les rendre plus savoureuses, mais aussi de les attendrir et de conserver leur moelleux pendant la cuisson. Cela permet de diminuer, voire de supprimer tout dessèchement à la cuisson.
Non, les légumineuses seules ne peuvent remplacer l'apport en protéines de la viande. Leurs 20% de protéines sont trompeuses. A la cuisson, la proportion passe à 8%. Or les protéines sont essentielles pour les structures de l'organisme, les muscles, par exemple.
Les aliments d'origine végétale les plus riches en protéines sont les fruits oléagineux (cacahuètes, amandes, pistaches, noix), les légumineuses (lentilles, haricots, pois) ou encore les céréales (quinoa, épeautre, sarrasin).
Oui, le poisson peut très bien remplacer la viande pour ce qui est des vitamines du groupe B et des protéines ; le poisson contient en effet entre 15 et 20% de protéines (un beau filet vous apporte 25% des protéines de la journée), pratiquement comme la viande.