Certaines personnes atteintes du trouble bipolaire présentent des symptômes maniaques et dépressifs simultanés. C'est ce qu'on appelle un épisode mixte. Par exemple, une personne qui vit un épisode mixte peut penser et parler très rapidement.
Elle peut par exemple entendre des voix ou avoir des idées délirantes.
Un épisode maniaque du trouble bipolaire survient chez une personne jusque-là sans problèmes psychiques, mais il est souvent précédé de symptômes annonciateurs : une impression agréable d'énergie décuplée, de créativité ; une facilité dans les échanges sociaux ; un sentiment d'euphorie, d'exaltation.
Soyez passif et bienveillant. Si votre « non réaction » accroît son agressivité, éloignez-vous. Il est toutefois primordial de garder un œil sur ses agissements. Dans ce cas, il peut être intéressant de faire intervenir une personne moins proche, qui sera peut-être mieux tolérée.
Chez les personnes malades, l'humeur évolue typiquement selon deux phases (d'où le terme "bipolaire"), qui surviennent en alternance : épisode(s) maniaque(s) ou hypomaniaque(s) (exaltation de l'humeur, agitation psychomotrice) et épisode(s) dépressif(s) avec des intervalles de rémission.
Cette série de travaux confirme avec force que les patients avec un trouble bipolaire en rémission souffrent d'un ensemble de perturbations du sommeil, dont une latence d'endormissement plus longue, un sommeil plus long, plus d'éveils nocturnes et une efficacité du sommeil diminuée.
Vivre avec un bipolaire
La vie de famille suit les ressacs de l'humeur du patient. Les patients ont souvent conscience qu'ils font souffrir leur entourage : pendant les phases dépressives les proches se sentent démunis, impuissants voire même culpabilisés face à cette grande souffrance qui semble impossible à soulager.
Le bipolaire ne se rend plus compte de son humeur exubérante dans les phases « up » ou est paralysé dans les phases « down ». Au sens étymologique le bipolaire est extatique : c'est-à-dire qu'il se tient en dehors de lui-même.
Il existe également des troubles bipolaires à cycles rapides, avec plus de 4 épisodes par an. C'est l'une des formes de bipolarité les plus difficiles à soigner. Plus un individu connaît d'épisodes, plus il a le risque d'en connaître d'autres.
Pendant la phase dépressive, le ou la conjoint(e) peut se sentir démuni et impuissant face au comportement déprimé de son partenaire. Il se peut qu'il doive assumer une surcharge de responsabilités, car la personne atteinte perd pratiquement toute sa motivation et devient amorphe.
Afin que votre relation perdure avec votre conjoint bipolaire, vous devez commencer par comprendre son trouble afin de mieux supporter les difficultés rencontrées. Ensuite, pour aider votre homme dans sa maladie, vous devez lui apporter une vie affective stable. Cette situation est un facteur qui limite les rechutes.
Les symptômes des troubles bipolaires sont des cycles où alternent des phases d'excitation, également appelée manie, et de dépression. Ces cycles sont souvent reliés par des périodes où l'humeur est normale. Ils ont une intensité, une durée et une fréquence qui varient d'une personne à une autre.
De façon générale, avec le vieillissement, les personnes âgées bipolaires présentent un risque accru de trouble neurocognitif majeur. Les conséquences sur le fonctionnement psycho-social sont alors plus importantes dans cette population.
Le trouble bipolaire est causé par un déséquilibre des substances chimiques dans le cerveau. Par contre, nous ne savons pas vraiment ce qui cause ce déséquilibre. Chez certaines personnes, les symptômes apparaissent soudainement, sans raison précise.
De ma- nière plus précise, l'âge de début moyen est de 18 ans pour le trouble bipolaire I, 20 ans pour le trouble bipolaire II et 22 ans pour les formes subsyndromiques (7). Pour le dépistage, la population considérée comme étant à risque a donc de 15 à 25 ans (9).
Pour les personnes souffrant d'un trouble bipolaire, un bilan de santé initial est mis en place, souvent par un médecin psychiatre. En général, celui-ci travaille en collaboration avec d'autres professionnels de santé : médecin traitant, médecin du travail, médecin de santé scolaire, etc.
Une personne bipolaire non traitée aurait en moyenne une espérance de vie inférieure de 20 ans à l'espérance de vie dans la population générale, liée à différents risques.
Les réponses avec le Pr Philippe Fossati, psychiatre :
"Non, les bipolaires ne sont pas dangereux pour leur entourage. Comme pour tous les problèmes psychiatriques, il ne faut pas considérer que les malades mentaux sont dangereux.
Le suivi psychologique en cas de trouble bipolaire
La psychothérapie peut être une thérapie de soutien, une thérapie comportementale et cognitive, une thérapie familiale, ou encore une analyse. La psychoéducation consiste en des programmes d'information structurée, destinés au patient (et éventuellement à ses proches).
Les traitements les plus souvent prescrits pour le du trouble bipolaire sont appelés thymorégulateurs ou régulateurs de l'humeur. Ces traitements permettent de réduire la fréquence, la durée et l'intensité des épisodes et d'améliorer la qualité des intervalles libres.
Les troubles bipolaires de type 1 et de type 2 peuvent se manifester par deux pôles. Il s'agit d'un pôle maniaque et d'un pôle dépressif pour le type 1 puis d'un pôle hypomaniaque et d'un pôle dépressif pour le type 2. Aussi, ils se caractérisent par des similitudes au niveau des symptômes.
Le trouble bipolaire est l'une des pathologies psychiatriques les plus graves, qui conduit à des tentatives de suicide : 1 malade sur 2 fera au moins une tentative de suicide dans sa vie et 15 % décèderont par suicide.
Vivre avec une personne bipolaire n'est pas une chose facile, et cette dernière aura besoin de beaucoup de soutien et d'attention. Mais vous ne devez pas oublier votre propre bien-être dans le processus. D'autant plus que la maladie de votre proche peut être une source de stress ou même mener à une dépression.
La pension d'invalidité : Possibilité d'être reconnu invalide si la capacité de travail et de gain est réduite d'au moins 2/3 (66%). Obtention possible du versement d'une pension d'invalidité pour compenser la perte de salaire.
Favorisez l'autonomie de la personne en respectant son rythme. Ne tentez pas de prendre le contrôle, sauf si vous sentez que la personne est en danger. Une personne atteinte de cette affection doit apprendre à mieux faire face au stress. Ainsi, encouragez-la par exemple à régler ses problèmes au fur et à mesure.