1À peine une cinquantaine de collections des dix-sept volumes de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert fut diffusée au cours du XVIIIe siècle en Europe centrale et orientale.
La diffusion de l'Encyclopédie est favorisée par le fait qu'en ce « Siècle des Lumières », l'on parle français dans toutes les cours et tous les salons européens, de Saint-Pétersbourg à Lisbonne.
L'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers est une encyclopédie française, éditée de 1751 à 1772 sous la direction de Denis Diderot et, partiellement, de Jean Le Rond d'Alembert.
Le Ier juillet 1751 paraît le premier volume de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert. C'est le début d'une aventure éditoriale sans précédent qui va bousculer les idées reçues en France et dans toute l'Europe. La production de dictionnaires et de grands ouvrages littéraires caractérise le siècle des Lumières.
Le 7 février 1752 le Conseil du roi adopte un arrêté interdisant les deux premiers volumes de l'Encyclopédie car ils contiennent « plusieurs maximes tendant à détruire l'autorité royale, à établir l'esprit d'indépendance et de révolte, et, sous des termes obscurs et équivoques, à élever les fondements de l'erreur, de ...
Un arrêté du conseil de Louis XV interdit l'impression et la diffusion des deux premiers volumes de "L'Encyclopédie " ou "Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers. Elle est jugée subversive par les Jésuites qui la qualifie "d'athée et matérialiste".
"Le but d'une encyclopédie est de rassembler les connaissances éparses sur la surface de la terre; d'en exposer le système général aux hommes avec qui nous vivons, et de le transmettre aux hommes qui viendront après nous; afin que les travaux des siècles passés n'aient pas été inutiles pour les siècles qui succèderont; ...
Ce vaste projet empreint de l'esprit des Lumières comprend au total 28 volumes, dont 11 tomes d'illustrations. Le but de l'Encyclopédie est originellement de rassembler les connaissances acquises par l'humanité et de favoriser l'accession du peuple au savoir.
Cependant, il faut de l'argent pour acheter l'Encyclopédie et l'ouvrage reste réservé à l'élite (bourgeoisie, noblesse). Diderot voulait rassembler toutes les connaissances scientifiques et artistiques de l'époque sous forme de plusieurs "articles".
Ces diverses compétences le désignent pour animer à partir de 1747 l'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers (1751-1772), conçue d'abord par le libraire André-François Le Breton (1708-1779) comme l'adaptation française de la Cyclopaedia (1728) d'Ephraim Chambers.
L'Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers a nécessité plus de 20 ans de travail. Ce projet collectif dirigé par le philosophe Denis Diderot et le mathématicien Jean Le Rond d'Alembert a été le fruit d'un combat du premier au dernier volume, de 1751 à 1772.
1. Ouvrage où l'on expose méthodiquement ou alphabétiquement l'ensemble des connaissances universelles (encyclopédie générale) ou spécifiques d'un domaine du savoir (encyclopédie spécialisée).
En plaçant l'homme au centre de l'univers, l'Encyclopédie marque une étape essentielle dans l'histoire de l'humanité. Elle est liée à tous les mouvements de pensée de la fin du siècle, aux progrès de "l'entendement de l'homme".
Les idées des lumières ont été diffusées dans toute l'Europe, grâce aux rencontres avec les philosophes dans les salons littéraires, les cafés (alors interdits aux femmes) et aussi par les livres et les journaux vendus un peu partout par des colporteurs.
L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert (dont le premier volume paraît en 1751) est un grand succès. Composée de 28 volumes, elle regroupe toutes les connaissances de l'époque et diffuse les idées des Lumières. Les idées nouvelles se diffusent surtout dans les villes, parmi les nobles et les bourgeois.
Il s'agit bien de rendre accessible l'ensemble des connaissances de l'époque mais aussi de célébrer le formidable Progrès que la Raison, libérée de tout dogme et de toute autorité, permet. C'est donc une critique détournée de toute forme d'autoritarisme, qu'il soit religieux ou politique.
Tout simplement parce que L'Encyclopédie est l'œuvre la plus emblématique du siècle des Lumières. Si on y réfléchit, elle synthétise la pensée des Lumières : son but est de diffuser les savoirs pour émanciper les hommes.
L'éloge de l'Encyclopédie apparaît également dans des articles plus surprenants, qui permettent de montrer que l'Encyclopédie se veut une œuvre porteuse de l'espoir des Lumières. C'est le cas des articles « Invention » et « Zzuéné » de Jaucourt.
Ouvrage emblématique du siècle des Lumières, dont la parution (1751-1772) connut bien des aléas.
Les jésuites et les jansénistes s'opposent au projet. Ils sont particulièrement choqués par la participation de l'abbé de Prades qu'ils dénoncent comme étant hérétique. Les premiers volumes sont interdits. Mais Malesherbes et Madame de Pompadour défendent le projet qui reprend.
La publication connait un problème de censure « Sa majesté ordonne que ces deux volumes soient supprimés. Le document 4 nous montre l'impact de l'encyclopédie en Europe. Une souscription importante en France et l'étranger. Ainsi, on peut remarquer que les souscriptions sont partout en Europe.
Le mot « encyclopédie » vient de encyclopædia, forme latinisée à la Renaissance de l'expression grecque de Plutarque, ἐγκύκλιος παιδεία. Le terme enkyklios signifie « circulaire, qui embrasse un cercle entier », et par extension « périodique, quotidien, général, ordinaire », tandis que paideía signifie « éducation ».
D'Argenson, dès 1752, énumère ainsi les ennemis de l'Encyclopédie : « Les Courtisans, les Jésuites, les Jansénistes et tous les autres corps cagots persécutent également les philosophes. »
2Dans l'introduction, Korolev présente l'histoire de la bibliothèque, la problématique de la reconstitution du catalogue et les critères scientifiques de la recherche. Catherine II de Russie a acheté la bibliothèque de Diderot en 1765 mais lui a confié l'entretien des livres et des manuscrits jusqu'à sa mort.
Étymologie. (1532) Du latin encyclopaedia forgé à la Renaissance, fausse lecture d'un manuscrit pour ἐγκύκλοπαιδεία ; mot tiré du grec ancien ἐγκύκλιος , énkúklios (« circulaire ») — voir encyclique — et παιδεία , paideía (« instruction ») soit le sens de « éducation comprenant l'ensemble de toutes les sciences ».