De "Mais celui qui aime quelqu'un à cause de sa beauté, l'aime-t-il ?" à "Où est donc ce moi, s'il n'est ni dans le corps, ni dans l'âme ? et comment aimer le corps ou l'âme, sinon pour ces qualités, qui ne sont point ce qui fait le moi, puisqu'elles sont périssables ?"
Dans le cadre de la philosophie naturelle, le moi est une réalité indubitable, dont nous avons le sentiment immédiat, mais cette réalité est incompréhensible. Chaque homme est une personne, mais cette personne est indéfinissable.
Que reste-t-il du « Moi » lorsque j'en ai ôté toutes les qualités accidentelles dont je puis être porteur ? Telle est la question que PASCAL pose dans ses Pensées, à la recherche de ce qui en chacun de nous dépasse les particularités individuelles et constitue la substance même de notre être.
On n'aime jamais personne, conclut Pascal, d'abord parce que ne sont sensibles que les qualités du moi, et non le moi lui-même, et qu'on ne peut pas aimer quelque chose d'insensible, de non imaginable, ensuite parce que chaque moi s'aime plus que tout, se fait centre de tout, il voit bien, lui, qu'il n'est pas ...
Pascal, Pensées.
Dans le texte, le philosophe tente ainsi de répondre à la question suivante : qu'est-ce que le moi ? C'est donc la problématique liée à la nature du moi qui est ici l'objet de sa réflexion. Le «moi » est ce qui définit l'identité d'une personne, ce qui la représente.
Un homme qui se met à la fenêtre pour voir les passants ; si je passe par là, puis-je dire qu'il s'est mis là pour me voir ? Non ; car il ne pense pas à moi en particulier ; mais celui qui aime quelqu'un à cause de sa beauté, l'aime-t-il ?
Descartes (1596-1650)
Pour lui, il n'y a qu'une certitude sur laquelle fonder toutes les autres : « Je pense donc je suis. » Le moi est « une substance dont toute l'essence ou la nature n'est que de penser », identifiée à l'âme « par laquelle je suis ce que je suis ».
Le moi va se trouver alors « dans un système de pensée appelé première topique » qui comprend le conscient, le préconscient et l'inconscient.
On n'aime donc jamais personne, mais seulement des qualités. Conséquence de l'argumentation n'est pas qu'il faut aimer le moi réel, et non ses qualités apparentes, mais au contraire qu'on ne peut aimer que les qualités d'une personne, et non la personne elle-même.
En 1670 paraissent les Pensées de M. Pascal sur la religion et sur quelques autre sujets. Cette édition dite « de Port-Royal » et ses rééditions augmentées successives rencontrent un très grand succès, à tel point que les impressions contrefaites se multiplient.
Le moi existe-t-il? Telle serait la question analogue à celle que nous nous sommes proposées après avoir montré comment nous était donnée l'idée d'extériorité. Mais ici, l'expérience même nous prouve que le moi existe. Nous le voyons, nous ne pouvons pas supposer sa non-existence.
La grandeur de l'homme se reconnaît donc au fait qu'il pense et par les œuvres de la pensée, savoir les vérités substantielles qu'elle établit. Cette proposition permet de placer la présente maxime dans l'ordre des arguments des Pensées, en rapport avec la liasse Grandeur.
Grandeur de l'homme (Grandezza dell'uomo) est une nouvelle de l'écrivain italien Dino Buzzati, publiée en 1958 dans le recueil Sessanta racconti. La traduction en français de cette nouvelle paraît pour la première fois en France en 1968 dans le recueil Les Sept Messagers.
Son rôle est de préserver l'équilibre psychique du sujet en s'adaptant aux contraintes de la réalité extérieure. Une partie du Moi accède à la conscience alors qu' une autre partie est infiltrée par l'inconscient du fait des ressentis internes. Le moi est donc à la fois conscient et inconscient.
C'est la partie de la personnalité la plus consciente, toujours en contact avec la réalité extérieure. Le Moi s'efforce de faire régner l'influence du monde extérieur sur le ça. Soumis au principe de réalité, il a un rôle de régulateur et de médiateur. Ses opérations sont inconscientes (mécanismes de défense).
La communication intérieure se manifeste par des messages que nous recevons de notre intérieur, sous forme de pensées, d'images, d'émotions et de sensations physiques. Voici quelques exemples : Vous est-il déjà arrivé de ne pas pouvoir dormir à cause de scénarios d'inquiétude qui trottaient sans arrêt dans votre tête?
Se dit de quelqu'un à l'esprit rationnel, rigoureux et quelque peu formaliste : Il est très cartésien dans toutes ses idées.
"Le moi profond fonde notre dignité et notre liberté par rapport au monde". Enfin, le "moi profond" est le lieu secret de la présence cachée de la divinité, lieu où Dieu transmet sa vie, sa joie, sa paix et où l'homme peut se mettre à son écoute, par exemple en faisant l'expérience de la prière.
En philosophie, l'absolu est ce qui existe par soi-même, sans dépendance. Ce qui est absolu n'a besoin d'aucune condition et d'aucune relation pour être. L'absolu ne dépend d'aucune autre chose.
Le Surmoi est une sorte de barrière bâtie par notre conscience morale, qui censure certains désirs qu'elle ne juge pas convenables. Le Moi de l'individu est le résultat de l'équilibre entre ces deux forces.
Le ça (en allemand : das Es) désigne, sous la forme substantivée du pronom personnel de la troisième personne du singulier, au genre neutre, l'une des trois instances de la seconde théorie de l'appareil psychique élaborée par Freud. Selon Laplanche et Pontalis, il « constitue le pôle pulsionnel de la personnalité ».
La grandeur de l'homme est grande en ce qu'il se connaît misérable ; un arbre ne se connaît pas misérable. C'est donc être misérable que de (se) connaître misérable, mais c'est être grand que de connaître qu'on est misérable.
Pour Pascal, la vérité est accessible par deux moyens : le coeur et l'esprit. Ce que Pascal appelle le coeur, c'est la faculté qui nous fait connaître les choses par une intuition immédiate et qui, étroitement reliée au corps, comporte tout ce que nous entendons par instinct, sensibilité, sentiment.
La grandeur d'un homme réside dans sa capacité à corriger ses erreurs et à se renouveler continuellement.
Pascal nous propose une définition paradoxale de l'homme : ce dernier est un « roseau pensant ». Cette définition est une invitation à penser, mais aussi une affirmation de nos limites. Notre noblesse est de comprendre notre condition humaine, elle qui n'est que fragilité à l'échelle de l'univers.