La production de la moutarde et de la mayonnaise restent à Dijon, non plus dans l'usine du centre-ville, mais à Chevigny-Saint-Sauveur, à 10 kilomètres, où nous fabriquons d'ailleurs depuis longtemps une partie de nos volumes de moutarde.
Maille, dans un cahier aux armes du roi… Aujourd'hui présente dans soixante-dix pays à travers le monde, la moutarde est intégralement fabriquée à 10 kilomètres de Dijon, à Chevigny- Saint-Sauveur (Côted'Or), la première usine de fabrication condimentaire en Europe.
Maille est une marque de condiments de la société Amora-Maille, filiale du groupe Unilever.
Chevigny-Saint-Sauveur, à 9 km de Dijon, deviendra "le plus grand centre européen de fabrication de condiments", selon une porte-parole de la direction qui a ajouté que "la moutarde Amora restera dijonnaise".
Les industries agroalimentaires, Amora en tête, continuent à fabriquer de la moutarde à Dijon, mais à partir de graines importées du Canada ! À la fin des années 80, Amora-Maille et Fallot, une moutarderie familiale installée à Beaune depuis 1840, décident de relancer la production de graines de moutarde en Bourgogne.
Maille est une marque française de spécialisée dans la fabrication de condiments : moutardes, huiles, vinaigres, mayonnaises, vinaigrettes, préparations pour l'apéritif et cornichons.
La moutarde de Dijon est une moutarde forte à la renommée internationale. Elle est fabriquée comme autrefois à la meule de pierre par la Moutarderie Fallot à partir de graines de moutarde brune et de vinaigre.
La production de la moutarde et de la mayonnaise restent à Dijon, non plus dans l'usine du centre-ville, mais à Chevigny-Saint-Sauveur, à 10 kilomètres, où nous fabriquons d'ailleurs depuis longtemps une partie de nos volumes de moutarde.
Paris, Saint-Maixent et Besançon sont alors reconnus comme centres de production. Au XVIIIe siècle, une famille dijonnaise (les Naigeon) donne à la moutarde de Dijon ses lettres de noblesse en la confectionnant non pas avec du vinaigre mais avec du verjus (jus de raisin vert).
La « moutarde de Dijon » de cet industriel n'est donc plus, depuis le 15 juillet 2009 , fabriquée et conditionnée dans la commune de Dijon, mais sur le site voisin de Chevigny-Saint-Sauveur.
Plusieurs facteurs, liés au contexte international, en sont la cause. En premier lieu, la sécheresse qu'a connue le Canada en 2021. Si Dijon est réputée pour sa moutarde, la France importe la majeure partie des graines de moutarde – indispensables à la réalisation du condiment – depuis le Canada.
L'approvisionnement en berne
Ce sont les fabricants de moutarde qui paient le prix fort. Reine de Dijon, troisième industriel français de moutarde – après Amora-Maille, qui domine le marché – a ainsi vu sa production diminuer de plus de 20 % en un an, en raison des difficultés d'approvisionnement.
Depuis plusieurs semaines, la France est en proie à une pénurie de moutarde. Une situation exceptionnelle qui s'explique par plusieurs facteurs dont la guerre en Ukraine et la sécheresse au Canada. Les stocks ne devraient revenir dans les rayons que dans les prochains mois voire en 2023.
En effet, la « moutarde de Dijon » ne bénéficie pas d'une appellation d'origine protégée (AOP) ou indication géographique protégée (IGP). Il suffit au fabricant de respecter une composition inscrite un cahier des charges pour que, où qu'elle soit produite dans le monde, une moutarde puisse se prétendre « de Dijon ».
En cause : une grande sécheresse qui a touché le Canada, second producteur mondial de graines de moutarde. D'ordinaire, ce pays nous fournit 80% de nos graines de moutarde comme le rappelle Radio-Canada.
S'il est bien décidé à faire le ménage parmi ses 1.600 marques, Unilever n'est pas moins prêt à en acquérir de nouvelles, pour peu qu'elles lui apportent de la croissance.
Une moutarde pas si populaire au-delà de nos frontières
Une large partie des espaces cultivés ont été ravagés et non renouvelés après cet épisode climatique. «Depuis cinq ans, nous enregistrons une baisse de la productivité de près de 50 %.
Les Chinois la cultivaient déjà il y a 3000 ans et furent les premiers à en broyer les graines et à les mélanger à un suc acide extrait du raisin, le verjus, afin d'obtenir de la moutarde.
Conflit en Ukraine
Mais le récent conflit a interrompu les exportations de graines de moutarde depuis l'Ukraine. Le pays aurait pu fournir les 32 000 tonnes de graines nécessaires à la production française, selon Le Point. La guerre a également bloqué l'accès aux grains de la Russie, frappée par un embargo.
Pourtant, même si (une partie) des usines sont toujours en France, Amora, qui appartient au géant Unilever, est loin de pouvoir se vanter de vendre des aliments si français.
En 1919, Armand Bizouard, descendant d'une lignée de fabricants de moutarde depuis François Naigeon, reçu maître-vinaigrier en 1703, dépose la marque Amora au greffe du tribunal de commerce de Dijon. Mais il ne l'utilise pas et cède sa société à Raymond Sachot en 1931.
Amora est Membre fondateur de l'Association Moutarde de Bourgogne. La production en Bourgogne est passée de 0 en 1990 à 10000 tonnes en 2018. Dans le futur Amora veut développer le rendement de graines de Bourgogne (+20 %) et met ses infrastructures (ligne pilote de mélange) à la disposition des petits producteurs.
La moutarderie Reine de Dijon
Les moutardes Reine de Dijon sont fabriquées avec des graines cultivées en Bourgogne. Avec plus d'un siècle d'expérience, la moutarderie propose des moutardes aux goûts divers et authentiques. La moutarderie se situe à Fleurey-sur-Ouche, près de Dijon.
Facilite la digestion
La graine de moutarde blanche, cultivée près de Dijon, renferme des qualités gustatives insoupçonnées. L'ayurvéda assimile la graine de moutarde blanche comme un stimulant intestinal qui calme les gaz. De plus, la moutarde contient des antioxydants permettant de lutter contre la constipation.
La moutarde anglaise est principalement une poudre des grains de moutarde (moutarde sèche). Elle est surtout consommée en sauce. La moutarde américaine (communément appelée moutarde préparée ou moutarde jaune) est sucrée. C'est le curcuma, une épice, qui lui donne sa couleur jaune vif.