Quand les combats débouchent sur la mer du Nord en octobre 1914, plus aucune autre possibilité tactique n'existe que l'attaque frontale, avec des tranchées installées sur une ligne continue de près de 750 km des Vosges à la mer du Nord.
Les soldats dormaient dans des casemates, souvent protégés sous d'importantes masses de terre. Elles sont parfois décorées, mais l'atmosphère y est souvent humide et insalubre. Dans certains endroit plus calmes, les soldats peuvent prendre le temps d'organiser leurs tranchées.
En 1914, lorsque les adversaires français et allemand se figent sur leurs positions l'emploi des tranchées prend une nouvelle ampleur avec un front continu qui s'étend sur 750 kilomètres de la Mer du Nord aux Vosges. Les tranchées sont destinées à protéger les soldats des tirs horizontaux et de la vision de l'ennemi.
Les conditions de vie des « poilus » dans cet univers sont excessivement dures : outre le froid, les rats, les poux, les odeurs pestilentielles et l'absence d'hygiène, l'ennemi le plus redoutable des combattants est la pluie, qui transforme les tranchées en fondrières malgré les caillebotis qui en garnissent le fond.
Les tranchées sont composées de plusieurs lignes, distantes de quelques centaines de mètres, reliées par des « boyaux » sinueux . Elles sont creusées à une profondeur d'environ 2 mètres et surmontées d'un parapet élevé avec des sacs de sable.
En France, les soldats qui combattent sur le front sont appelés les « poilus », sans doute parce qu'ils n'avaient ni le temps ni les moyens de se raser. Pour conserver à tout prix le terrain conquis, les troupes s'enterrent dans des tranchées, parfois fortifiées, qui forment bientôt un labyrinthe boueux.
Les premières tranchées se transformèrent rapidement en un réseau de plus en plus complexe pouvant résister à la fois aux bombardements d'artillerie et aux assauts de l'infanterie. Les abris enterrés devinrent la priorité. L'espace entre les tranchées connu sous le nom de no man's land dépendait du champ de bataille.
Les souffrances psychologiques: Les poilus vivent dans la peur de mourir. Ils voient leurs compagnons mourir sous leurs yeux, dans des combats toujours plus violents. Beaucoup sont traumatisés à vie par toutes les horreurs subies.
Travaux publics
Les tranchées sont réalisées par excavation à l'aide de pelles mécaniques de différentes tailles selon l'importance des travaux et le lieu où il s'agit de creuser, de tractopelle, d'excavatrices par aspirations, ou de trancheuses.
La guerre de tranchées atteint son apogée au cours de la Première Guerre mondiale (1914‑1918) sur le front de l'Ouest, en France et dans la région des Flandres, en Belgique.
Les soldats devaient creuser des fossés pour se protéger de leurs ennemis . Ces fossés sont appelés « tranchées » .
La vie dans les tranchées se résumait à de longues périodes d'ennui ponctuées de brefs moments de terreur. La menace de la mort obligeait les soldats à être constamment sur le qui-vive alors que les conditions de vie difficiles et le manque de sommeil minaient leur santé et leur endurance.
Gaz moutarde (ypérite)
Ce gaz, qui tient son nom d'une forme impure du produit chimique ayant l'odeur de moutarde, est aussi parfois appelé ypérite, en référence à la ville d'Ypres, en Belgique, où il fut pour la première fois utilisé au combat le 11 juillet 1917.
LONGUEUR: 600 km répartis dans toutes la France. MÉTHODE DE CONSTRUCTION: Selon le manuel de construction britannique, il fallait 6 heures à 450 hommes pour construire une tranchée de 250 mètres.
L'arrière est le territoire situé en dehors des zones de combats dans un pays en guerre. Le terme correspondant en anglais, Homefront, (front intérieur) serait apparu au cours de la Première Guerre mondiale.
C'est donc une question politiquement chargée, aujourd'hui encore.” L'événement déclencheur de la Grande guerre est connu de tous les écoliers : l'assassinat de l'archiduc François Ferdinand, héritier du trône d'Autriche-Hongrie à Sarajevo le 28 juin 1914 par des nationalistes serbes.
Trous d'obus aménagés et reliés par des fossés creusés par les soldats, les tranchées étaient le théâtre de l'horreur, de l'attente de la mort.
La guerre de tranchées (novembre 1914-mars 1918)
« Avoir du poil » c'est avoir du courage
A l'époque, le poil est synonyme de virilité, et par extension, de courage. En résumé, être poilu signifie être courageux. Avant 1914, le terme a d'ailleurs déjà servi à désigner les soldats de Napoléon durant la campagne de 1805.
Avec la Grande Guerre, l'artillerie inflige jusqu'à 70 %-80 % des blessures. Les éclats d'obus broient les membres, éventrent les corps, détruisent les visages. En cas d'impact direct, ils peuvent pulvériser un combattant, dont il ne reste finalement plus rien.
Les poilus vivaient dans des tranchées dans des conditions déplorables : ils ne pouvaient pas se laver, ils vivaient avec les rats et les poux. Le bruit permanent des mitrailleuses et des obus les empêchait de se reposer ; ils dormaient à même le sol.
Les soldats allemands appelaient aussi les soldats français les « Franzmann » (hommes de France), alors que l'équivalent germanique de poilu est « Der Feldgraue » à cause de la couleur grise de l'uniforme.
Les tranchées servent à protéger les soldats.
Ils vivent dans l'humidité, la boue, la crasse, dans la puanteur. Ils vivent aussi avec les rats et les poux. Ils dorment peu. Ils font des trous sous les tranchées des ennemis pour les faire exploser.
Un embusqué est, en France pendant la Première Guerre mondiale, un homme valide en âge d'être mobilisé éloigné des postes de combat.