La rencontre tient certainement une place de choix dans cet ensemble. Encore faut-il s'entendre. La première rencontre de la nouvelle conduit le prince de Clèves à observer mademoiselle de Chartres, récemment arrivée à la cour, alors qu'elle choisit des bijoux chez un joaillier.
L'entrée en scène du Duc de Nemours est théâtralisée : il vient interrompre la danse de Madame de Clèves avec M de Guise en faisant un “assez grand bruit vers la porte ” ; ce détail peut expliquer que tous les regards vont se porter sur lui .
La Princesse de Clèves est un roman de Madame de La Fayette, publié anonymement en 1678. L'action du roman se situe à la cour des Valois « dans les dernières années du règne de Henri Second », comme l'indique le narrateur dans les premières lignes du récit.
la princesse de Clèves
situer le passage : La scène du bal se déroule au Louvre en l'honneur des fiançailles de la seconde fille du roi, Claude de France avec le duc de Lorraine.
Elle l'épouse sans amour, sur les conseils de sa mère Mme de Chartres. Au cours du bal organisé au Louvre pour les fiançailles de la fille du roi, elle rencontre le duc de Nemours. Ils tombent immédiatement amoureux l'un de l'autre, et M. de Nemours ne manque pas de lui faire connaître ses sentiments.
Mme de Clèves acheva de danser, et, pendant qu'elle cherchait des yeux quelqu'un qu'elle avait dessein de prendre, le roi lui cria de prendre celui qui arrivait. Elle se tourna et vit un homme qu'elle crut d'abord ne pouvoir être que M. de Nemours, qui passait par-dessus quelques sièges pour arriver où l'on dansait.
Dans un épisode antérieur à la scène du bal, Mademoiselle de Chartres, future princesse de Clèves, rencontre pour la première fois le prince de Clèves chez un joailler italien : « Comme elle y était le prince arriva ». Cette rencontre met en scène la profonde « admiration » du prince de Clèves pour la jeune héroïne.
La princesse tentera d'apaiser sa douleur en s'exilant dans les Pyrénées, tandis que le duc de Nemours choisit de suivre le roi dans un voyage à la cour d'Espagne. Elle mourra quelques années plus tard en succombant à une maladie de langueur.
La Princesse décide de ne pas aller au bal du Maréchal sous prétexte que celui-ci l'aime et veut en faire sa maîtresse (en réalité, elle ne veut pas y aller parce que Nemours n'y sera pas). Elle feint d'être malade.
L'arrivée de M. de Nemours se fait avec fracas, et rend son entrée « sur scène » (et dans le roman) très théâtrale : « il se fit un assez grand bruit vers la porte de la salle, comme de quelqu'un qui entrait, et à qui on faisait place ».
C'est la raison pour laquelle elle engage sa fille à épouser Clèves : «elle ne craignit point de donner à sa fille un mari qu'elle ne pût aimer en lui donnant le pince de Clèves », elle supposait donc que amour-amicitia pouvait s'établir durant la vie commune, puisque sa fille n'avait aucune répugnance pour M. de ...
Le personnage
Personnage imaginaire, inventé en 1678 par Madame de La Fayette (1634-1693), la princesse de Clèves, qui a donné son nom au roman du même nom, est une jeune fille de 15 ans qui vit à la cour du roi Henri II en 1559.
A son mari qui ne comprend pas son retrait de la Cour, la Princesse de Clèves avoue la passion qu'elle éprouve pour un autre homme. Le Prince de Clèves, ravagé par la jalousie, meurt de chagrin.
Elle aime le duc de Nemours et lui donne des marques involontaires d'affection. Elle n'a que de l'estime pour son mari, mais elle lui reste fidèle, lui avouant sa passion coupable. Après la mort de son mari, elle refuse d'épouser Nemours : elle choisit son devoir et son repos.
En effet, il se consacre essentiellement à l'exploration des sentiments des personnages (ceux de la Princesse de Clèves, de son mari et du duc de Nemours). Des sentiments d'amour, de vertu, de désir, de jalousie, et de renoncement. Le sentiment principal étant bien sûr l'amour, omniprésent dans le roman.
S'en suivent de nombreuses complications qui conduisent finalement à la mort de Monsieur de Clèves. Alors libre de se remarier avec le duc de Nemours, la Princesse s'y refuse, par fidélité à la mémoire de son défunt époux et de crainte qu'une union éteigne avec le temps la passion de son amant.
Réputation et vertu sont les maîtres-mots de cette morale : il faut avant tout garder la maîtrise de soi-même et maintenir des apparences vertueuses. Cette morale est notamment incarnée par la mère de l'héroïne, Mme de Chartres. Celle-ci a consacré sa vie à l'éducation de sa fille, en particulier à sa formation morale.
Elle tombe amoureuse du duc de Nemours, mais leur amour serait illégitime, puisqu'elle est mariée. Afin d'éviter de le revoir elle se retire de la cour, et avoue sa passion à son mari. Celui-ci meurt de chagrin. Elle décide alors de se retirer dans un couvent.
À l'inverse, la petite histoire peut influer sur la grande, puisque l'affaire de la lettre perdue par le vidame de Chartres nous est présentée comme la cause de la haine de la reine pour la reine dauphine Marie Stuart, haine qui contraindra plus tard cette dernière à retourner dans son Ecosse natale, où elle périra.
Le duc de Nemours - Jacques de Savoie (1531-1585). Fils du duc Philippe de Savoie-Nemours, cousin germain de François Ier.
Consternée des marques de jalousie et de passion qu'elle a involontairement données à Nemours, elle se sent compromise à ses propres yeux, traîtresse à son mari et « honteuse de paraître si peu digne d'estime aux yeux même de son amant » (346).
La mise en avant constante de la vertu et l'importance de sa conservation sont les fers de lance de cette éducation. Madame de Chartres nous apparaît donc comme une femme infiniment vertueuse et sage mais aussi une femme moderne qui porte la critique d'une éducation traditionnelle qui cache ces sujets aux filles.
D'abord, le chevalier de Guise tombe amoureux d'elle, mais ses frères, et surtout le cardinal de Lorraine, s'opposent fermement à ce mariage. Ensuite, Mme de Chartres pense marier sa fille au prince de Montpensier, mais Mme de Valentinois fait pression sur le roi pour l'en empêcher.
Monsieur de Clèves avait résolu de ne lui point témoigner le violent chagrin qu'il avait contre elle ; mais les soins qu'elle lui rendait, et son affliction, qui lui paraissait quelquefois véritable, et qu'il regardait aussi quelquefois comme des marques de dissimulation et de perfidie, lui causaient des sentiments si ...
Le Prince de Clèves :
C'est un homme noble, de coeur et honnête, le seul à être fidèle en amour dans une cour où la galanterie est à l'honneur. Eperdument amoureux de la Princesse de Chartres dès qu'il pose les yeux sur elle, son amour reste fort et constant tout au long du roman.