Les exportations de gaz naturel liquéfié de la Russie vers l'Europe se sont maintenues, le pays représentant 12 % des importations totales du continent. L'Union a importé un peu plus de 130 milliards de mètres cubes de GNL en 2022, soit une augmentation de 60 % par rapport aux 80 milliards importés en 20212.
Les pays européens ont largement restreint leur approvisionnement en gaz russe après l'invasion de l'Ukraine par Moscou en février 2022.
D'autres pays européens très dépendants du gaz russe étaient la Finlande et la Lettonie, où la part du gaz russe dans l'approvisionnement total en gaz était supérieure à 90 % en 2021. En Roumanie et en Géorgie, la part du gaz russe était nettement inférieure, à moins de 10 %.
Et encore, cela doit être aujourd'hui beaucoup plus bas parce que la chute a continué. Concrètement, seule la Bulgarie achète encore du brut russe. Pour le gaz, ce sont la Norvège, l'Algérie et le Royaume-Uni qui ont remplacé au pied levé Moscou, dans leur intérêt évidemment mais aussi le nôtre.
En dépit des annonces de volonté d'indépendance vis-à-vis de la Russie dans le contexte de la guerre en Ukraine, la France est devenue le premier destinataire européen de GNL russe en 2022, selon l'IAEFE. Avec l'Espagne et la Belgique, ses importations de GNL russe ont augmenté de 55 % par rapport à 2021.
L'afflux de gaz liquéfié en France provoque un différentiel de prix inédit, favorable par rapport à l'Allemagne qui n'en bénéficie pas. Malgré cette décote, le coût du gaz pour les industriels reste exceptionnellement élevé par rapport aux autres continents.
Le biométhane
Le développement du biométhane, un gaz vert produit à base de déchets agricoles ou de déchet de station d'épuration, est une autre piste pour se passer du gaz russe. Produit localement, il favorise l'indépendance énergétique de l'Hexagone.
Le gaz russe ne circule plus, depuis la fin août, dans le gazoduc Nordstream qui dessert l'Allemagne et plusieurs pays européens… Officiellement pour une raison technique : la nécessité de réparer une turbine, les sanctions imposées par l'Europe empêcheraient de se fournir certaines pièces indispensables.
L'UE est entrée dans l'hiver 2021-2022 avec des réserves de gaz anormalement basses. Les réserves de gaz actuelles sont suffisantes jusqu'à la fin de cet hiver, même en cas de rupture totale des approvisionnements en provenance de la Russie.
L'UE est dépendante du gaz russe pour son approvisionnement, mais à des degrés divers selon les pays considérés. Elle peut par ailleurs recourir à d'autres fournisseurs gaziers, notamment avec le développement du gaz naturel liquéfié (GNL), ce qui concourt à sa sécurité gazière.
Pour assurer l'approvisionnement régulier de sa population, la France se fournit chez différents pays producteurs de gaz naturel : Norvège, Russie, Pays-Bas, Algérie. Le mot d'ordre : diversité (et fiabilité). Par mesure préventive, le pays prévoit aussi le stockage du gaz naturel sur le territoire.
C'est la Norvège qui fournit le plus de gaz dans le pays avec 36% des entrées brutes. La Russie arrive derrière avec 17%, suivie de l'Algérie et des Pays-Bas à 8%, et enfin le Nigéria (7%) et la Qatar (2%).
Selon Thierry Bros, expert en énergie et professeur à Science Po Paris, interrogé par la radio télévision Suisse (RTS) "seuls deux milliards de mètres cubes de gaz russe sont actuellement acheminés mensuellement vers l'UE, 1 milliard par l'Ukraine et 1 milliard via le gazoduc TurkStream".
Pour son PDG Patrick Pouyanné, si l'entreprise est restée implantée en Russie, c'est parce que cela a permis d'assurer "l'approvisionnement de l'Europe", a-t-il assuré sur le plateau de LCI ce jeudi soir.
Une cuisson naturelle et écologique, grâce au soleil. Cette méthode permet d'économiser de l'énergie et de cuire des aliments en concentrant les rayons solaires. Pour utiliser ce mode, il existe le four solaire à concentration qui regroupe les rayons émis en un seul point grâce à sa forme parabolique.
La France a commencé jeudi 13 octobre 2022 à acheminer directement du gaz vers l'Allemagne, une marque de la solidarité énergétique européenne pour surmonter le tarissement des flux venant de la Russie, a annoncé le gestionnaire du réseau de transport de gaz français, GRTgaz.
La Norvège, qui est le principal fournisseur de gaz naturel avec 36 % des importations. Un chiffre qui tend à augmenter ces dernières années. La Russie, au cœur des tensions actuelles concernant l'approvisionnement du gaz, qui fournit de son côté environ 20 % du gaz.
Coupée du gaz russe, l'Allemagne renforce ses approvisionnements de GNL en provenance du Qatar. Le Qatar a annoncé, ce mardi, la signature de deux accords avec la compagnie américaine ConocoPhilips sur l'exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) vers l'Allemagne pour une durée d'au moins quinze ans.
Si de nombreux pays d'Europe centrale ou orientale dépendent entièrement de la Russie pour leur approvisionnement en gaz, comme la Slovaquie ou les Pays Baltes, la part du gaz russe est de 80 % en Pologne, 65 % en Autriche, 37 % en Allemagne et en Italie et 24 % en France.
Soixante-quatre gisements pétroliers et gaziers sont aujourd'hui en exploitation. Leur superficie totale représente environ 4 000 km2, principalement dans le Bassin aquitain et dans le Bassin parisien. La plupart de ces gisements ont été mis en production depuis 1980.
Depuis la fin du tarif réglementé du gaz le 30 juin 2023, Engie et les ELD ne peuvent proposer que des offres de marché comme les fournisseurs alterntifs. Les autres prestataires de gaz en France sont classés dans la catégorie des « alternatifs » ; tous comme Engie, ils proposent cette énergie à prix de marché.
En France, le gaz arrive par gazoducs à 70%, via des interconnexions gazières importantes du fait de ses frontières avec cinq pays européens au nord et au sud. Les 30% restant sont livrés par bateaux méthaniers sous forme liquéfiée (GNL) afin de réduire son volume.
En France, EDF est le premier fournisseur alternatif de gaz naturel, avec 2,1 millions de clients¹. En Europe, le Groupe est présent sur le marché du gaz naturel principalement à travers sa filiale Edison en Italie, mais aussi à travers ses filiales EDF Energy au Royaume-Uni et Luminus en Belgique.
Les principaux produits importés par la France d'Algérie étant des hydrocarbures (91% du total des biens importés en 2022), la forte hausse de importations françaises traduit notamment la hausse des cours des hydrocarbures.