Génératrice de stress et d'inégalités, la charge mentale conduit une femme à prendre en mains toute l'organisation du foyer et à infantiliser son compagnon. Celui-ci ne se rend compte de rien et continue à se reposer sur les épaules de sa partenaire.
En 1984, la sociologue Monique HAICAULT définit la charge mentale comme le fait de « devoir penser simultanément à des choses appartenant à deux mondes séparés physiquement », tel que penser aux corvées qui attendent à la maison lorsque l'on est au travail.
La charge mentale est un « travail de gestion, d'organisation et de planification qui est à la fois intangible, incontournable et constant, et qui a pour objectif la satisfaction des besoins de chacun et la bonne marche de la résidence », selon la chercheuse Nicole Brais (Université Laval, Québec).
La personne qui gère l'organisation de la tâche porte la charge mentale et non la personne qui exécute la tâche. Bien évidemment, la même personne peut être responsable et exécutant de la tâche.
un sentiment de culpabilité, l'impression ne jamais faire assez bien par rapport aux autres, une grande fatigue physique et mentale, des troubles du sommeil : difficulté d'endormissement, insomnies ou réveils nocturnes, des troubles de l'humeur : irritabilité, emportement excessif pour des détails, par exemple.
A un niveau personnel, la charge mentale, lorsqu'elle est trop importante, peut donc avoir des conséquences sur la santé et présenter des risques. Troubles du sommeil et de l'attention, et dans les cas les plus graves, épuisement ou burn out.
La parité dans les foyers, ce n'est pas gagné : si les couples choisissent à deux leur logement, mettent en commun leurs revenus, ce sont toujours les femmes (93%) qui font le ménage et s'occupent des enfants, selon une étude du Credoc .
Aussi appelée « la charge affective », on doit sa définition à la sociologue américaine Arlie Russell Hochschild, qui définit cette notion dans les années 1980 par « l'habitude de se préoccuper du confort émotionnel des autres au détriment du sien ».
La charge mentale à la loupe
Preuve de popularité, la charge mentale entrait dans l'édition 2020 du Larousse, définie comme « poids psychologique que fait peser (plus particulièrement sur les femmes) la gestion des tâches domestiques et éducatives, engendrant une fatigue physique et, surtout, psychique ».
Travailler en équipe et rester motivés. Dites à votre mari ce que vous faites et quand. Ne lui dites pas qu'il doit faire une certaine tâche un certain jour d'une certaine manière, mais expliquez-lui plutôt comment vous la faites et la manière qui vous semble la plus efficace.
L'épuisement émotionnel est un état de surcharge face à l'effort. On ne parle pas uniquement d'excès professionnels, mais aussi de la charge d'assumer des conflits, des responsabilités ou des stimuli de type émotionnels ou cognitifs. L'épuisement émotionnel n'arrive pas du jour au lendemain.
Nous sommes tous sensibles et émotifs : cela a une vraie fonction sur notre être vivant”. Elle explique : “A l'intérieur de notre système nerveux il y a toute une manière de fonctionner, on cherche à s'adapter en soi même et à son environnement, et cette sensibilité est précieuse.”
Selon Michel Lejoyeux, ce qui englue un couple dans une routine, c'est surtout le manque de communication: "Ce qui tue le plus le désir c'est l'inattention à l'autre: à un moment la répétition fait que l'autre devient transparent. La base d'une sortie de la routine c'est quand même la communication, dit-il.
Parce que vous êtes trop entouré (d'objets/d'animaux/de gens) Vous détestez le vide et l'espace. Il faut toujours que vous soyez entouré et distrait par des objets, des animaux ou des amis. Ce besoin de remplir autour de vous ne facilite pas vraiment les tâches ménagères.
Concrètement qui fait quoi en termes de tâches domestiques au sein d'un couple ? Dans 75% c'est l'homme qui sort les poubelles sans rechigner. 60% des femmes ont un mari ou conjoint qui fait la vaisselle ou du moins s'occupe du lave vaisselle sans mot dire.
La somatisation de l'anxiété est un type de somatisation qui se produit normalement lorsque notre anxiété, prolongée pendant de longues périodes, s'exprime par une douleur physique qui n'a pas réellement de causes organiques apparentes mais est plutôt une représentation d'une condition psychologique altérée.
On parle également de surcharge cognitive ou d'épuisement par saturation. La saturation, ou surcharge cognitive, s'installe lorsque le cerveau doit faire face à plus d'informations qu'il ne peut en traiter. Il se trouve tout simplement dépassé par le volume de sollicitations qui se présentent à lui.
Quand le cerveau surchauffe, sa tension devient corporelle.» Fatigue, irritabilité, troubles du sommeil, crises d'angoisse, bouffées de chaleur, migraines… A la longue, le cerveau risque d'y perdre ses capacités de régénération, prévient Bernard Anselem.
Une sensation de ne pas être là, des maux de tête récurrents, des douleurs articulaires, une fatigue permanente, des émotions qui s'emballent, des tremblements, une sensation de froid, une incapacité à prendre des décisions.
Les symptômes de la fatigue nerveuse
La fatigue nerveuse finit par arriver quand on suit un environnement qui ne nous convient plus”, explique Boris Amiot. Cet épuisement psychique est en fait un signal d'alerte de notre corps et de notre esprit pour changer des choses dans notre vie.
✓ Angoisse, réaction de sursaut exagéré (impression que la personne est sur le qui-vive) ✓ Etat anxieux (agitation ou inhibition…) ✓ Fatigue ✓ Troubles du sommeil (cauchemar, trouble de l'endormissement, réveil intempestif…) ✓ Troubles de l'appétit (de la perte d'appétit vers une suralimentation anarchique…)