L'argument qui tue sur Les Fleurs du mal : "Le recueil fait preuve de modernité en exaltant la beauté liée au mal." Le titre même du recueil, par le rapprochement qu'il fait des termes « fleurs » et « mal », à connotation opposée, suggère l'idée que l'on peut faire du beau à partir de quelque chose de mal.
Les Fleurs du Mal décrivent l'itinéraire d'une conscience écartelée entre l'attrait et l'oppression du Mal et l'aspiration à une idéalité rarement accessible.
À son mal de vivre, Baudelaire propose ensuite divers palliatifs tous voués à l'échec. La partie « Fleurs du mal » présente la tentation des amours interdites, « Révolte » celle du blasphème, « le Vin » celle de l'ivresse. « La Mort » s'offre comme l'ultime tentation.
III – La défense de Baudelaire
Baudelaire est affecté par le procès des Fleurs du Mal, l'ampleur des accusations et l'incompréhension de son œuvre par le public. Il se défend en distinguant l'art de la morale publique.
Pour bien présenter l'œuvre, il faut donc comprendre "pourquoi on ne supporte pas ces textes à l'époque". "Ces poèmes sont jugés offensants pour la morale, résume Sonia Arbaretaz. Baudelaire choisit des thèmes qui n'avaient jamais été abordés en poésie". La notion de laideur est beaucoup utilisée par la professeure.
La synthèse sur le parti pris des choses à l'oral
Dans ce recueil, il tente de décrire les objets et les choses du quotidien d'une apparence banale et les investies de connotations diverses. Il tente ainsi d'offrir une autre vision des choses en leur conférant une fonction et une beauté nouvelles.
Avant le début de la classe, mettez au tableau les mots de vocabulaire que vous imaginez qu'on ne sache pas. Prononcez-les et expliquez-les avant de commencer votre présentation. Présentez le poème. Il faut apprendre au moins 8 vers du poème par coeur et le présenter en classe par coeur.
Comment résumer Les Fleurs du Mal ? Les six sections des Fleurs du Mal retracent l'itinéraire de Baudelaire, le cheminement de son âme qui vit une véritable descente aux enfers. Dès le premier poème de l'œuvre, « Au lecteur », Baudelaire explique que le monde est un enfer.
Le recueil des "Fleurs du Mal" est censuré lors de sa parution en juin 1857. L'œuvre choque par son inspiration maléfique, le caractère morbide, sensuel ou charnel des poèmes ou encore par son ignorance de la morale religieuse. Rien n'est vulgaire ni obscène pour Baudelaire, à la recherche du Beau.
La maladie. Elle est omniprésente dans le livre, à commencer par son titre. En effet, « mal » peut signifier « maladie », puisque Baudelaire dédie à Gautier « ces fleurs maladives ». On trouve le poème « la muse malade », qui indique bien que Baudelaire reconnait au morbide quelque beauté.
Baudelaire refuse l'art traditionnel où le beau se trouve défini par son éloignement de la réalité. Selon lui, son époque a sa propre beauté : si le réel n'est pas toujours fiable et peut suggérer le surnaturel, alors le laid peut, à son tour, supporter l'harmonie et devenir un critère esthétique.
Baudelaire est moderne sur le fond
Baudelaire est moderne car il a fait entrer dans sa poésie des thèmes nouveaux : Baudelaire a notamment fait entrer la ville dans la poésie. Dans Les Fleurs du Mal, une section s'intitule d'ailleurs « Tableaux parisiens ». Baudelaire a une véritable fascination pour la ville.
On peut apprécier, selon le poème, le fond et la forme. Le thème, les images, le lexique, le registre ... Le rythme, les sonorités, la musicalité, le jeu sur le langage ...
Parmi les poèmes les plus connus : - l'« Albatros », qui dévoile l'analogie entre « le[s] vaste[s] oiseau[x] des mers » persécuté par les marins sur le pont du navire et le poète, « Prince des nuées » que « ses ailes de géant [l] empêchent de marcher ».
L'idéal, chez Baudelaire, peut se résumer par la volonté de voir Dieu, ou à tout le moins la beauté par laquelle celui-ci se manifeste : cette ascension morale procure une joie et une ardeur qui s'oppose à la réalité spleenétique de sa vie habituelle.
Littéraire. Transformation de la réalité banale en une fiction poétique, miraculeuse : L'alchimie du verbe, de la douleur.
Baudelaire, le poète de la boue
Dans le projet d'épilogue, deux vers avant le vers « Tu m'as donné ta boue et j'en fait de l'or », Baudelaire se compare à « un parfait chimiste » lequel effectue donc cette opération de transformation de la boue en or.
Dans le projet d'épilogue, la poésie présente cette vertu alchimique de transfigurer la « boue » en « or », la laideur en beauté, et peut-être même le mal en chose « sainte » : débarrassé de ses scories, le réel livre son essence pure, heureuse, précieuse.
Raison du choix (1 minute) : Il faut expliquer à l'examinateur, de façon personnelle et argumentée, pourquoi avoir choisi l'œuvre en question. Il faut expliquer ici ce que vous avez aimé dans l'œuvre, et pourquoi. Mais vous pouvez aussi dire ce que vous avez moins aimé, toujours en expliquant pourquoi.
En 1830, la révolution des Trois Glorieuses conduit au renversement de Charles X et à l'avènement de Louis-Philippe à la tête d'une monarchie constitutionnelle. Puis 1848 est l'année d'une nouvelle révolution.
En revanche, la morale publique tient encore le coup. Sont donc visés les poèmes suivants : « les Bijoux », « Sed non satiata », « le Léthé », « A celle qui est trop gaie », « le Beau Navire », « A une mendiante rousse », « Lesbos », « Femmes damnées », « les Métamorphoses du vampire ».
Dans Le Parti pris des choses, Ponge décrit des « choses », des éléments du quotidien, délibérément choisis pour leur apparente banalité. L'objectif de ce recueil est de rendre compte des objets de la manière la plus précise possible en exprimant les qualités physiques du mot.
Le rapport entre les mots et les objets : Les poèmes en prose du Parti pris des choses s'attachent d'abord à décrire des objets simples du monde. Mais puisqu'il s'agit d'en rendre compte par le poème, l'enjeu de ce travail est également la langue, l'usage des mots et la poésie.
Le parti pris des choses, par son titre presque polémique (« parti pris »), désigne l'attitude d'un poète qui se détourne des humains pour se consacrer aux « choses » . En se tournant vers les choses, Francis Ponge anime et enchante ces menus mondes étrangers à « l'action violente ou divisante de l'homme ».