Très beau poème, entraînant la compassion du lecteur pour l'auteur. On sent la douleur et la rage d'Hugo pour la mort précoce de sa fille Léopoldine Hugo. Surtout le vers 8 (du livre pauca meæ, IV) : "je fixais mes regards sur cette chose horrible" prouve le chagrin d'Hugo.
Pauca meæ s'inscrit parfaitement dans les perspectives de l'objet d'étude de seconde, qui fixe comme objectif de montrer aux élèves comment la poésie, par le travail particulier sur le langage qu'elle met en œuvre, permet d'exprimer des émotions et de proposer une vision du monde singulière.
Pauca meæ est le livre IV du recueil de poèmes Les Contemplations, écrit par Victor Hugo, publié en 1856. Pauca meæ signifie « Quelques vers pour ma fille » ou « Le peu de ce qu'il reste de ma fille », c'est un livre entièrement dédié à la mort tragique de Léopoldine.
Pourquoi c'est intéressant ? Victor Hugo interroge, par son lyrisme, la vie et Dieu. Le recueil retrace un véritable itinéraire spirituel, presque métaphysique, tout en prenant une dimension universelle. Le poète l'explique dans la préface de son œuvre : «Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous.»
Pauca meae, le Livre IV
Pauca meae est une expression en latin qui peut être traduite par « un peu de mes choses... » ; ici on comprendra « le peu de choses que je peux encore faire pour ma fille », « le peu de choses qu'il reste de ma fille ».
Les Contemplations est un recueil de poésie de Victor Hugo, publié en 1856. Il est composé de 158 poèmes. Ce recueil s'organise en deux parties, respectivement intitulées Autrefois et Aujourd'hui, comprenant chacune trois livres.
Les thèmes récurrents sont donc la souffrance et l'expression des sentiments, la nostalgie, l'amour, les passions, la mort. Le lyrisme est très présent. Le recueil étudié ici répond bien à ces règles du romantisme, exaltant l'angoisse, la peur, la mort, mais proposant aussi l'espoir et la lumière.
Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous. », préface des Contemplations, 1856. Le grand romantique du XIX ème siècle aborde dans cette citation la fonction universelle du poète. Même si le poème est lyrique, développe l'expression de sentiments personnels de l'auteur, il possède une portée générale.
Présentation des Contemplations
Les Contemplations est publié en 1856, mais il contient des poèmes dont l'écriture s'étale sur vingt ans. Le poète l'annonçait alors comme son « œuvre de poésie la plus complète ». Complète, en ce qu'elle évoque une pluralité de thèmes, auquel chacun a été confronté dans sa vie.
Les Contemplations s'efforcent d'aider ceux qui sont atteints par la mort d'un proche à retrouver le goût de vivre en faisant leur deuil des disparus. Hugo, dans un premier temps, avait envisagé de séparer en deux parties son recueil pour différencier les poèmes d'avant l'exil de ceux d'après l'exil.
Un « je » troublé
Comme Orphée, le poète manie la lyre. C'est ce qu'annonce par exemple le deuxième poème du recueil : « Le poète s'en va dans les champs ; il admire, / Il adore ; il écoute en lui-même une lyre ».
Le terme « contemplation »
Au sens littéraire, « contempler » signifie regarder ou bien méditer, ce qui est le cas chez Lamartine19.
L'intitulé du parcours « Mémoires d'une âme » est une expression empruntée à la préface des Contemplations de Victor Hugo. Hugo propose une définition de la poésie comme miroir de la vie humaine, porteuse d'une mémoire personnelle qui tend à l'universel.
Hugo vit dans l'illusion de la présence de sa fille : il est alors incapable de faire son deuil. Il utilise le champ lexical de la souffrance mais également de la révolte et du refus : « je me révoltais » (v. 7), « je n'y croyais pas » (v. 9) ; elle ne pouvait pas m'avoir ainsi quitté » (v.
1. Genre littéraire caractérisé par l'expression exaltée des sentiments, des passions. 2. Ensemble des caractéristiques d'une œuvre littéraire ou artistique évoquant la poésie lyrique.
Pauca meae expose les sentiments du poète après la mort de sa fille Léopoldine décédée tragiquement dans une noyade. C'est le livre du deuil et du souvenir, contenant des poèmes sur la souffrance le désespoir, la nostalgie, la méditation sur la mort, enfin l'acceptation et l'espoir d'une vie après la mort.
Le poète peut dépasser ses sentiments personnels et exprimer des sentiments universels . « Quand je parle de moi, je parle de vous ! », confie Hugo dans la préface des Contemplations [exemples personnels]. Il peut alors donner la parole à ceux qui ne l'ont pas ou qui ne savent pas l'utiliser.
Un autre thème qui imprègne Les Contemplations d'Hugo est le thème de la nature, qui s'invite dans les vers du poète. Hugo s'en sert comme cadre des scènes qu'il évoque, mais aussi comme cadre des sentiments qu'il ressent. Ainsi, la nature de Victor Hugo est une nature qui s'adapte à ses sentiments.
Dans cette formule de Rimbaud, il y a une association paradoxale entre le « je » et « autre » qui sont deux concepts opposés. Rimbaud identifie le « je », le « moi » à « autre », à l'altérité, à ce qui est autre que le moi.
quand je vous parle de moi, je vous parle de vous. Comment ne le sentez-vous pas? Ah! insensé qui croit que je ne suis pas toi!"
Est-ce donc la vie d'un homme ? Oui, et la vie des autres hommes aussi. Nul de nous n'a l'honneur d'avoir une vie qui soit à lui. Ma vie est la vôtre, votre vie est la mienne, vous vivez ce que je vis ; la destinée est une.
Il est massif, conscient de son bonheur passé, de sa douleur présente, et de son désir de continuer à écrire entre nuit et clarté. Le lyrisme se construit aussi à la faveur des références constantes à la nature.
Un vrai poète
De ses premiers vers, publiés à l'âge de 20 ans, à la Légende des Siècles, son dernier recueil, Victor Hugo aura été toute sa vie un véritable poète. Au cours de son existence, Victor Hugo a écrit 153 837 vers!
Puis le livre II, L'âme en fleur, où le poète évoque le sentiment amoureux et son épanouissement adulte. Il décrit les premières rencontres, les moments de bonheur ( Hier au soir, Mon bras pressait sa taille frêle) et aussi les moments plus durs.