La congélation de la viande de sanglier de chasse permet, en outre, de débarrasser la viande de certaines toxines qui pourraient provoquer un certain risque de maladie. La trichine est parfois présente dans la viande du gibier, particulièrement dans le sanglier.
Mieux vaut congeler la viande pendant 10 jours à -25° ou 4 semaine à -20°. La cuisson à cœur à 65° pendant au moins une minute permet également d'éliminer ces parasites.
La congélation de la viande de sanglier aide à décomposer les fibres et à les ramollir, surtout quand il s'agit de sangliers adultes. Cette technique préserve également la fraîcheur et le goût de la viande de sanglier.
Avant de congeler, on débarrasse la viande de son sang, en repliant à plusieurs reprises le cuissot sur lui-même. On place le sanglier découpé dans des sachets en plastique individuels et bien fermés, vidés de leur air au maximum. Et on place au congélateur.
La viande de sanglier supporte parfaitement la congélation, ce qui permet de prolonger sa durée de conservation de 6 à 10 mois ! Une fois cuite, la viande de sanglier doit être consommée rapidement ou conservée au réfrigérateur pour 48h maximum.
Parfumer la marinade
On utilisera du poivre en grains écrasé une bonne cuillère à soupe, un oignon piqué de clous de girofle, un bouquet garni, quelques carottes et laisser mariner au moins 24 heures jusqu'à 3 jours au frais. Si votre sanglier est congelé, c'est une bonne idée le faire décongeler dans la marinade.
La viande doit toujours conserver sa couleur. Si elle tourne au gris, il est trop tard. Contrairement à une viande de boucherie ou sauvage, il ne faut pas laisser reposer la pièce à la sortie du four. Elle perd alors son jus et sa tendreté, petit caprice d'une viande non persillée.
C'est le collagène qui est responsable de la « dureté' de la viande. Plus le muscle de l'animal est sollicité et plus il y a de collagène.
La viande de gibier sauvage, tout comme la viande d'élevage, est une denrée très périssable qui peut contenir des microorganismes responsables d'intoxications alimentaires. Les adeptes de la chasse doivent se rappeler que ce sont eux, leur famille et leurs amis qui consommeront la viande de l'animal abattu.
C'est bien connu, le froid raidit la viande et empêche les saveurs de s'exhaler. Il en va de même pour les viandes surgelées. Une des premières choses à retenir est donc qu'une viande n'est jamais aussi bonne que lorsqu'elle est décongelée, à l'exception des steaks hachés dont le mode de cuisson est plus spécifique.
La viande de sanglier est riche en protéines de bonne qualité (22 g pour 100 g de viande). C'est également une bonne source de minéraux. Le sanglier vous apporte du zinc, ce qui permet le développement du système immunitaire de l'organisme.
La meilleure façon de décongeler en toute sécurité est de sortir la viande du congélateur et la laisser décongeler dans une assiette sur la plus basse tablette de votre réfrigérateur.
En effet, le sanglier requiert une cuisson à plus basse température que le bœuf et de plus courte durée. Aussi, pour éviter que votre viande ne soit trop ferme, mieux vaut « sous-estimer » sa cuisson : sortez-la saignante si vous l'aimez cuite à point, et bleue si vous l'appréciez saignante.
Utilisation. La recette la plus classique de sanglier est la daube (ou le ragoût au vin rouge mijoté durant de longues heures). Grâce à cette marinade, vous allez pouvoir déguster le cuissot de sanglier qui est généralement le morceau le plus dur.
Le marcassin est le petit du sanglier et de la laie. Il est abattu à 6 mois pour une viande tendre et savoureuse à déguster sans artifices. Il peut être consommé en rôti.
Au réfrigérateur :
Conserver entre 0 et 4°C, 2 à 3 jours après la chasse, en veillant à ce que la viande ait une odeur agréable, pas de verdissement et un toucher humide mais pas collant. Pour les viandes de grand gibier, évacuer tous les jours le sang et les exsudats et remplacer l'emballage.
L'ouverture de la chasse d'animaux sauvages comme le gibier, particulièrement le sanglier, se fait généralement au mois de septembre. Une activité prisée par bon nombres d'adeptes de pistage, mais également de bonnes viandes.
Le sanglier peut se nourrir de charognes diverses, de lièvres et de chevreuils blessés par les chasseurs, de rongeurs comme les souris, d'œufs et de petits oiseaux, de lézards, de serpents, de grenouilles, de moules, de sauterelles, de crustacés.
Leur argument est de dire que si les chasseurs nourrissent les sangliers, c'est uniquement pour que les animaux et notamment les laies puissent grossir et se reproduire plus vite. L'idée est donc de dire, plus vous nourrissez vos sangliers, plus vous vous pourrez en tirer.
Vous pouvez utiliser du gingembre, des clous de girofle, du piment d'Espelette en fonction de vos envies ! Faire mariner le gibier dans une préparation acide telle que le vinaigre ou le yaourt est aussi un système qui marche bien. L'acide aidera également à attendrir la viande.
Pour un rôti de sanglier cuit à basse température, déposez le rôti dans un plat avec un filet d'huile d'olive, des gousses d'ail, du sel et du poivre. Saisissez la viande sur chaque face au four à 220°. Ensuite, poursuivez la cuisson à 85°C pendant 8h30 pour une pièce de 5 kg.
La Trichinellose
La congélation n'est pas suffisante pour éliminer tout risque de transmission de trichinellose : la méthode de prévention la plus efficace est la cuisson à 65°C à cœur pendant plus de 2 minutes (viande grise à cœur). 6500 cas ont été dénombrés en Europe en 25 ans dont 2400 en France.
Considérée comme une toxi-infection alimentaire collective (TIAC), la trichinellose est une maladie à déclaration obligatoire. Pour prévenir cette maladie parasitaire, il est indispensable de bien cuire les viandes de porc, de sanglier et de cheval : à 71°C minimum.
L'astuce des restaurateurs, que nous a révélé Sébastien Pacault, responsable des gammes viandes chez Picard, est toute simple : il suffit de plonger la viande, emballée sous vide ou toujours dans son sac congélation fermé, dans un saladier d'eau froide. L'eau est un bien meilleur conducteur de température que l'air.