Lorsque l'on dessine, notre cerveau est actif. On sollicite notre mémoire, notre imagination, nos capacités motrices... Pratiquée régulièrement, cette activité permettrait ainsi de lutter contre certaines pathologies comme la démence.
Dessiner est une activité qui permet, à l'aide de moyens graphiques, de représenter ou de suggérer des objets, des personnages, des paysages, des idées, des sensations...
Alors pourquoi prendre l'habitude de dessiner chaque jour ? C'est assez simple : plus vous pratiquez, plus votre progression sera rapide en dessin. L'idée derrière tout ça, ça serait de créer un automatisme.
Les influences génétiques, culturelles et sociales vont évidement être prépondérantes dans nos choix et nos capacités à évoluer dans la discipline. Mais le dessin même avec des prédispositions, est une discipline qui se pratique.
La peinture et le dessin contribuent aussi à la maturité de l'esprit. En effet, en exprimant nos émotions à travers ces activités, nous arrivons à mieux appréhender et à mieux maîtriser ce que l'on ressent. L'art permet aussi de renouer avec soi. Par exemple, la pratique du nu modifie notre perception de l'esthétique.
Dessin et dopamine
Lorsque nous dessinons, de la dopamine est libérée dans notre cerveau. Cette dopamine est impliquée dans le processus de récompense. Elle nous place dans un état de bien-être et de joie. C'est ce simple fait de créer via le dessin qui déclenche ce plaisir.
Le dessin favorise à la fois l'observation, la compréhension et la reproduction. Comme évoqué précédemment, peindre et dessiner, c'est s'exprimer. Le jeune enfant apprend donc à connaître ses émotions et à les manifester à travers le dessin. Enfin, c'est aussi pour lui l'occasion d'affirmer son caractère.
Apprendre à dessiner n'est pas une question de don, mais de pédagogie et de pratique. L'objection du don est une bien belle excuse pour ne jamais commencer à apprendre le dessin.
Mais rassure-toi, c'est tout à fait normal. Comme on l'a dit, le dessin est une compétence : elle s'apprend.
QUE VEUT DIRE ETRE DOUÉ POUR LE DESSIN
Etre doué(e), c'est faire tout ce que le dessinateur fait et qui ne se voit pas quand il dessine. C'est tout ce qu'il fait au niveau du regard, juste avant, et pendant que sa main trace sur le papier.
N'ayez pas peur de faire évoluer vos idées. Si vous manquez d'inspiration, changez-vous les idées : écoutez de la musique, lisez un livre, allez au cinéma ou faites un tour. Si vous n'arrivez pas à dessiner à main levée, servez-vous des formes et des lignes de base comme point de départ pour votre travail.
Représentation d'objets sur une surface à l'aide d'outils graphiques (crayon, pinceau...). Contour, forme naturelle de quelque chose.
Le dessin est un art spontané : quelques lignes tracées sur une feuille de papier blanc suffisent parfois à rendre une forme, à exprimer un état d'âme, à capter une idée en vol. Le noir et le blanc sont suffisants pour créer une oeuvre d'art.
Le dessin développe des habiletés qui aideront votre enfant plus tard, dans ses apprentissages à l'école. En dessinant, votre tout-petit s'habitue aussi à tenir un crayon, à diriger et à contrôler sa main. Il développe ainsi sa motricité fine.
Ne pas réussir à progresser en dessin, c'est surtout une affaire de blocages. Chaque artiste a expérimenté cette frustration, tout simplement parce que stagner fait partie du chemin. Ce qui est plus embêtant, c'est de ne pas savoir pourquoi on stagne.
Deux courants communément admis définissent la notion de talent de manière complémentaire : le premier postule que le talent repose sur une grande partie d'« inné » et le second privilégie ce qui peut en être « acquis ».
Quand on utilise des compliments (« c'est beau », « tu dessines bien », « tu es un bon dessinateur », …), on formule un jugement. Un jugement positif, ou favorable, mais un jugement quand même.
Pour Hegel, l'art n'est pas une chose innée, l'art ne débute pas, dit-il, du « simple » et du « naturel ». Il entend par là, que l'art n'est pas une faculté instinctive mais bien une instruction, un apprentissage. Il utilise une comparaison savante entre l'art et le parfait gentleman.
Un tout-petit commence à dessiner vers 12 mois en faisant des gribouillis. Au début, l'enfant ne cherche pas à dessiner quelque chose en particulier, mais il aime voir les traits et les couleurs apparaître sur sa feuille.
À partir de 2 ou 3 ans, il ne dépasse plus des bords de la page et on peut distinguer des formes circulaires. Il continue à s'exercer avec les formes rondes et, un beau jour, sa motricité est développée au point qu'il est capable de dessiner un cercle d'une main ferme.
Vers 2 ans, les enfants explorent des tracés (qu'ils utiliseront plus tard pour créer des dessins) type traits, points, lignes ondulées, spirales, pointillés, zig zags... C'est aussi l'âge où ils commencent à aimer les coloriages et plus généralement les cahiers d'activités (gommettes, mini jeux, dessins...).
Pourquoi les enfants aiment-ils tant dessiner ? Philippe Wallon : Le dessin constitue pour les enfants un langage, un mode d'expression. Grâce à lui, ils extériorisent leur monde intérieur et s'approprient le monde qui les entoure. Dessiner est, pour eux, une activité sérieuse.
Car l'enfant peut bouder ses crayons s'il n'a pas appris à s'en servir. « Le dessin n'est pas inné, mais culturel. Entre 2 ans et demi et 5 ans, un enfant imitera les grands dans un environnement qui valorise l'art graphique, explique René Baldy.