Traditionnellement, on définit l'art par référence au beau. Le beau est le critère grâce auquel on distingue l'œuvre d'art des autres productions humaines et grâce auquel on juge de la qualité d'une œuvre particulière.
La réponse à cette question est en apparence évidente : l'art doit être beau. L'on pourrait même dire que l'art n'a d'autre fonction que la beauté, contrairement à la production artisanale dont la fonction est d'être utile. Il semble donc que la beauté est précisément ce qui définit l'art.
Pour Platon, premier théoricien de la beauté, l'art humain doit être la représentation sensible d'une idée. Elle doit s'inspirer de la nature, fruit de l'art divin, et en donner une image mimétique et éloquente. C'est l'équilibre des proportions qui définit l'essence de la Beauté.
La beauté dans l'art à travers les époques
Durant l'Antiquité, l'harmonie et la perfection étaient principalement représentées dans l'art. Tout devait être symétrique, équilibré et harmonieux. Lors de la Renaissance, cette rigueur a continué dans la peinture, la sculpture mais également dans la musique et le théâtre.
Hegel affirme une différence conceptuelle entre le beau de nature et le beau artistique. Pour lui, le beau artistique est « très au-dessus de la nature », parce qu'il est œuvre de l'esprit. Il a pour but « la présentation de la vérité » sous sa forme sensible et permet à l'homme d'accéder à la conscience de soi.
La beauté artistique peut donc être comprise comme la manifestation de la nécessité dans une œuvre d'art, c'est-à-dire la manifestation que l'œuvre est une fin en soi. La beauté étant malgré tout une perception subjective, tout le monde ne percevra pas toujours une même œuvre comme belle.
L'art a de multiples fonctions. Il permet l'expression des individus. Il permet à chacun d'entrer en communion d'esprit avec d'autres individus, d'avoir l'impression de partager des moments, des sentiments et des émotions avec eux, d'être empathique vis-à-vis de ce qu'ils ressentent.
Kant estime que « le beau est ce qui plaît universellement sans concept ». C'est pour lui une impression produite par le libre jeu de l'imagination et de l'entendement. Aujourd'hui, le beau, concurrencé par le laid ou le banal, est de plus en plus relativisé.
Dans le système philosophique de Hegel, l'esthétique est définie comme une philosophie de l'art, et le but de l'art est d'exprimer la vérité. Le beau est l'Idée sous une forme sensible, c'est l'Absolu donné à l'intuition. L'art est une objectivation de la conscience par laquelle elle se manifeste à elle-même.
L'art est la production de belles apparences ou de formes « esthétiques » dans un esprit désintéressé. Un artiste, en effet, ne cherche pas à fabriquer un objet utile ni ne recherche le profit en tant que tel. L'étymologie serait donc ici plutôt trompeuse.
On trouve parfois dans la littérature esthétique classique d'autres critères de la beauté : l'éclat des couleurs par exemple – « Des choses qui ont de brillantes couleurs, on dit qu'elles sont belles » affirme saint Thomas –, la simplicité, quelquefois aussi la sérénité et l'immobilité, que les Anciens jugent « divines ...
La partie de la philosophie qui traite de l'art est appelée esthétique. L'esthétique est la réflexion sur les formes et fonctions de l'art. Elle réfléchit également sur le beau, sur la nature de la création des œuvres d'art, sur le rôle et la place de l'artiste dans la société.
– L'art selon Kant : “L'art se distingue de la nature comme faire d'agir ou effectuer en général et le produit ou la conséquence du premier, l'ouvrage se distingue de même des effets de la seconde. L'art, habileté de l'homme, se distingue aussi de la science (comme pouvoir de savoir) (Critique du Jugement)
L'art est une activité créatrice. C'est le moyen par lequel l'être humain se détache de la nature. Contrairement à la technique, son produit n'a pas comme finalité d'être utile, il est destiné à la contemplation plutôt qu'à l'action. L'art est lié à la question du beau et à son universalité.
L'art est un procédé visant à exprimer un sentiment, une émotion ou une idée, à raconter une histoire. Dans tous les cas, l'art est quelque chose qui se partage. Même depuis la Préhistoire, l'art a toujours existé.
Théophile Gautier est le fondateur de la doctrine de l'art pour l'art. Dans la préface de Mademoiselle de Maupin (1835), il oppose le beau, valeur esthétique de l'artiste, à l'utile, valeur bourgeoise par excellence : « Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ».
L'art regroupe les œuvres humaines destinées à toucher les sens et les émotions du public. Il peut s'agir aussi bien de peinture que de sculpture, vidéo, photo, dessin, littérature, musique, danse…
L'esthétique est donc la science de la beauté et du bien-être. C'est également l'ensemble des soins et des technologies qui ont pour but d'augmenter votre bien-être tout en améliorant votre apparence. Ces soins sont prodigués sur le corps entier, chez l'homme comme chez la femme.
La valeur esthétique comme valeur caractéristique de l'art. Par « valeur caractéristique de l'art », Lopes entendait une valeur que les œuvres possèdent du fait de leur nature, une valeur présente dans toutes les œuvres d'art, une valeur comprise dans ce qui fait de quelque chose une œuvre d'art.
Anne-Laure Drouard Chanel, auteur de Les couleurs du bonheur, nous rappelle que “le beau nous met en joie, le beau apaise, le beau a une influence sur nos vies. Notre comportement, notre attitude, nos pensées, sont imprégnées par ce que nous regardons.
Le Beau est communément définit dans la langue française par « ce qui fait éprouver un sentiment esthétique d'admiration et de plaisir » mais ce sentiment est généralement provoqué subjectivement, ce qui nous amène à l'expression « du goût et des couleurs on ne peut discuter ».….
Le goût est la faculté de juger du beau. Il est universel: lorsque l'on dit d'un homme qu'il a du goût, on reconnaît en lui la faculté infaillible de juger ce qui est beau et ce qui ne l'est pas. Pourtant, le goût est quelque chose de subjectif, et l'on dit en ce sens: à chacun son goût.
L'art agit sur les deux : il sert à élargir notre état d'esprit, à nous apprendre de nouvelles choses, il agit sur la plasticité cérébrale et donc sculpte notre cerveau, mais aussi agit sur nos émotions, il caresse notre cerveau et stimule les hormones responsables du plaisir et de l'attachement : la dopamine, la ...
Les neurosciences nous enseignent que l'art stimule des émotions intimes et profondes mais aussi que leur pratique développe les capacités cérébrales des enfants. Au delà, il satisfait d'abord un besoin esthétique en procurant une satisfaction désintéressée, le contraire des besoins primaires.
Mais l'art provoque des émotions, même si c'est du dégoût, du rejet ou du malaise, ou provoque tout court. Mais, ce qui est intéressant dans l'art, c'est son artialisation. L'artialisation, c'est le fait de percevoir autrement, de percevoir le monde tel que l'artiste nous le donne à voir via son œuvre.