Pour les auteurs de l'étude, cette propension à parler de soi renforce les liens sociaux et permet aux gens de mieux se connaître.
Garder des secrets douloureux pour soi est stressant, ce qui augmente le risque de maladie, tandis que la divulgation de soi, verbale ou écrite, soulage le stress, et améliore la santé. La simple pratique de la prise de conscience de nos émotions, et du fait de les nommer, peut également avoir un effet de guérison.
Pour essayer de mieux se connaître ; ● Pour partager ses sentiments et échapper à la solitude ; ● Pour apporter un témoignage ; ● Pour lutter contre l'oubli, raviver les souvenirs ; ● Pour dénoncer des injustices.
Parler de votre histoire, raconter ce que vous avez vécu vous procurera du plaisir. Cela pourra vous soulager de choses que vous aviez sur le cœur, mais également apporter de la joie en vous remémorant des événements joyeux. Racontez donc sans modération !
2 – Raconter ses souvenirs, c'est bon pour la mémoire !
Ce travail de la mémoire procure un véritable plaisir. C'est l'occasion d'un retour sur soi, sur son passé. Se remémorer des souvenirs heureux mais aussi revisiter des événements plus douloureux, voir comment ils nous ont façonnés, ce que l'on en a tiré…
Une autre source de motivation que les écrivains d'autobiographie mettent parfois en avant : le fait de pouvoir partager son histoire et son expérience avec les autres, en particulier les générations plus jeunes. Que vous ayez vécu, participé à un événement historique ou non, le récit de votre vie est précieux.
Dans une autobiographie, les écrivains peuvent raconter des faits précis, retracer les différents événements de leur vie dans le but de se justifier, de dévoiler les erreurs ou les injustices dont ils ont été victimes.
Les raisons qui poussent à s'engager dans un projet autobiographique sont diverses et variées : parler de soi pour soi-même ou pour autrui, se connaître, comprendre sa personnalité, revenir sur son itinéraire personnel, témoigner d'une expérience particulière, s'expliquer, expliquer ses choix de vie, ses choix ...
On aura donc compris, que l'autobiographe part à la recherche de lui-même, pour se souvenir de son vécu, pour se connaître et pour faire un bilan de sa vie. Mais pas seulement : il peut témoigner d'un fait historique, il peut laisser également une trace de son histoire ou il peut se remémorer des moments heureux.
Tout d'abord, les histoires permettent de développer la parole, de mettre en mots la réalité. Utiliser la parole pour nommer, décrire et communiquer des événements, des émotions initie l'enfant au pouvoir et à la puissance des mots.
Se raconter permet de se définir, de renforcer son identité et d'asseoir sa culture. Comme l'a démontré Paul Ricoeur, l'auto-narration est constitutive de l'identité : il en va de l'individu comme du chef d'entreprise, de l'homme politique ou de toute organisation. Plus on se raconte, plus on se dévoile.
Rédiger son autobiographie c'est restituer son passé ; c'est une manière de revivre des moments de sa vie qu'ils soient heureux ou malheureux ; cela peut donc permettre de mieux se comprendre et de mieux se connaître ou encore d'évacuer des émotions ou des souvenirs douloureux.
Est-ce important dans une autobiographie, de raconter des moments malheureux ou difficiles ? - Quora. Cela dépend de ce que tu as vécu et de ce qui est important pour toi. Je pense que tout le monde a vécu des moments difficiles, reste à définir le niveau de difficulté.
Propos recueillis par Clémentine MALIGORNE. Qu'il soit silencieux ou prononcé à haute voix, le dialogue intérieur permet de clarifier sa pensée et de prendre du recul, explique Saverio Tomasella, docteur en psychologie et psychanalyste.
La psychothérapeute Cécile Bouvet-Jacquet l'affirme dans une interview donnée au journal Le Point : se parler à soi-même est une excellente façon de "se rassurer, contrôler ses angoisses, prendre conscience de ses propres pensées et les structurer".
Les émotions négatives poussent ainsi à tourner son attention vers soi, ce qui ressort à travers le discours. Une tendance à parler de soi ne suffit bien sûr pas à diagnostiquer une dépression, ni ne marque à coup sûr une vulnérabilité émotionnelle, mais c'est un indice, à recouper avec d'autres.
L'écriture de soi est une mise en récit de sa vie par l'auteur lui-même, de manière chronologique ou ciblée. La manière chronologique est la plus intuitive : l'auteur suit la succession logique des événements. La manière ciblée consiste à choisir un seul épisode sa vie ou une seule dimension de sa vie.
La transmission peut simplement passer par le partage de connaissances et de savoirs entre deux individus : raconter sa vie à son entourage est donc essentiel. Cela vous permet de faire vivre votre personne, de créer ou de se remémorer des souvenirs avec vos interlocuteurs, de renforcer vos relations…
Il n'est pas toujours facile d'écrire ses souvenirs, d'aborder sa propre histoire. Se confronter à soi-même pour se dévoiler à l'autre n'est jamais un exercice aisé, et cette démarche demande beaucoup d'audace, de sincérité et d'humilité.
L'autobiographie est fondée sur un contrat d'authenticité et d'identité : c'est le paratexte ( nom de l'auteur, titre de l'ouvrage, préface, dédicace… ) qui indique le plus souvent que l'auteur se livre à une autobiographie. Le lecteur est ainsi certain qu'il y a adéquation entre les faits vécus et les faits racontés.
L'autobiographie nécessite un recul qui entraîne des oublis et des déformations. Sarraute écrit Enfance à 83 ans, La Vie de Henry Brulard de Stendhal est parsemée d'interruptions et demeure inachevée. Certains auteurs choisissent de combler ces trous par leur imagination, d'autres se contentent de les constater.
Le fait de raconter un événement renforce notre mémoire. Vous pouvez dire à quelqu'un ce qui s'est passé, l'écrire dans un journal ou même vous enregistrer en le racontant. Le fait de raconter notre expérience nous aide non seulement à nous en souvenir mieux, mais cela peut aussi nous aider à mieux la traiter.