Cela a une raison claire : l'autisme renvoie à l'idée d'une déficience neurologique, un handicap dont les causes sont d'ordre génétique, tandis que la psychose évoque la maladie mentale, la folie.
Les caractéristiques les plus évidentes de la psychose ne se discernent guère dans l'autisme ; pourtant ils partagent en commun des troubles de l'identité, du cours de la pensée et des phénomènes de délocalisation de la jouissance qui conduisirent longtemps à souligner le recoupement partiel de leurs deux cliniques.
Certains auteurs avancent également une théorie intéressante : l'autisme résulterait d'un excès de maturation cérébrale entre 1 et 3 ans, tandis que la schizophrénie serait la conséquence d'un excès de développement cérébral entre 10 et 16 ans [11, 34].
L'autisme et les autres TSA s'accompagnent souvent de troubles du sommeil, de problèmes psychiatriques (dépression, anxiété), de troubles du développement (trouble de l'apprentissage ou de l'attention/hyperactivité). Près d'un autiste sur cinq souffre également d'épilepsie.
Les troubles psychotiques affectent le fonctionnement du cerveau en modifiant les pensées, les croyances ou les perceptions. Une personne présentant un trouble psychotique peut, par exemple, être convaincue d'être épiée ou suivie, entendre des voix ou avoir l'impression que d'autres personnes manipulent ses pensées.
Elles ont toutes des caractéristiques communes qui permettent de faire le diagnostic de la maladie : délires, hallucinations et troubles du court de la pensée très invalidants qui entraînent souvent des troubles du comportement.
Aujourd'hui, l'autisme est appelé trouble du spectre de l'autisme (TSA). Cette terminologie représente mieux la diversité des formes que peut prendre l'autisme. Les symptômes sont multiples et leur intensité variable, ce qui fait que chaque personne autiste se situe différemment dans le spectre de l'autisme.
L'autisme est un trouble neuro-développemental. Il se caractérise par une altération de l'intégration sociale et de la communication, à laquelle sont associées des anomalies du comportement et parfois du développement intellectuel (la déficience intellectuelle n'est cependant pas systématique).
La présentation clinique
Même si le TDAH et le TSA possèdent chacun des symptômes fondamentaux distincts, les enfants ayant un TSA peuvent présenter de l'inattention, de l'impulsivité et de l'hyperactivité, et les enfants ayant un TDAH présentent souvent des déficits sociaux évocateurs du TSA–.
Cela débouche même normalement sur l'hallucination, et l'hallucination a toujours un caractère plus ou moins vocal. Tous les autistes n'entendent pas des voix, mais ils articulent beaucoup de choses » [2]
Étymologie. « Autisme » est une traduction du mot Autismus, créé par le psychiatre zurichois Eugen Bleuler à partir du grec ancien αὐτός, autós (« soi-même »). Bleuler introduit ce mot en 1911, « dans son ouvrage majeur, Dementia praecox ou groupe des schizophrénies ».
> L'autisme est une maladie
L'autisme n'est pas une maladie mentale. C'est un trouble du neurodéveloppement : c'est-à-dire des altérations du cerveau qui se mettent en place avant la naissance et sont impliqués dans le langage, la motricité, la perception, les émotions, les interactions sociales…
Les enfants psychotiques sont intrusifs pour leur entourage, ils ne cessent de vouloir « rentrer dans l'autre » (Geneviève Haag), contrairement aux enfants autistes qui se tiennent en position « collés à un objet » (objet ou personne indifféremment).
L'autisme atypique est un trouble envahissant du développement qui ne correspond pas au diagnostic des autres troubles autistiques spécifiques (l'autisme, le syndrome d'Asperger, le syndrome de Rett ou le syndrome désintégratif de l'enfance; voir ces termes).
Tous les enfants atteints du syndrome d'Asperger ne présentent pas nécessairement tous les symptômes évoqués. La gravité des troubles varie également d'un enfant à l'autre.
Les promoteurs de ce concept bataillent pour que l'autisme ne soit plus défini par rapport au fonctionnement cognitif de la majorité - ces individus dits « normaux », qu'eux préfèrent appeler les « neurotypiques ».
Le terme TSA cohabite pour l'instant avec celui de TED puisque la CIM-10 est toujours en vigueur, mais l'appellation TED tend à disparaitre du langage des cliniciens et des professionnels puisque celui de TSA est plus récent (2013).
Les enfants autistes de haut niveau et Asperger ont une intelligence normale ou supérieure à la moyenne. Ce sont des enfants qui ont leur place à l'école, et qui sont tout à fait capable d'entreprendre des études secondaires, pour peu que quelques efforts d'adaptation soient faits.
Certaines personnes autistes trouvent difficile de regarder dans les yeux pour des raisons sensorielles, de concentration, parce qu'elles sont anxieuses ou mal à l'aise. Bien qu'il soit possible de travailler le contact visuel, il est important de ne pas le forcer.
Le trouble psychotique bref
Le patient présente des idées délirantes et/ou des hallucinations. Habituellement la personne retrouve son fonctionnement antérieur habituel après l'épisode psychotique. Il peut toutefois arriver que l'épisode évolue vers une schizophrénie.
La psychose provient majoritairement d'une perturbation des neurotransmetteurs du cerveau, entre autres de la dopamine. Les traitements antipsychotiques ont pour but de réguler la dopamine. D'autres neurotransmetteurs peuvent être également ciblés (sérotonine, glutamate par exemple).
Schizophrénie et troubles bipolaires
Il existe plusieurs psychoses : les psychoses maniaco-dépressive avec des troubles importants de l'humeur ; les psychoses hallucinatoires ; les psychoses délirantes.