Parce que les larves de tipules peuvent causer des dégâts aux plantations ou aux gazons et que ce grand échalas qu'on considère comme un cousin du moustique ne nous est pas très sympathique, on cherche souvent à s'en débarrasser. Prolixe, la tipule peut être envahissante et localement considérée comme invasive.
Par ailleurs ces insectes sont plus ou moins détritiphages et contribuent efficacement à la génération de l'humus (dégradation des feuilles mortes par exemple), mais aussi à l'aération des sols et à leur fertilisation.
De la famille des diptères, plus près de la mouche que du moustique, les cousins ou tipules (nom féminin) sont absolument inoffensifs pour l'homme, puisqu'ils se délectent de débris végétaux.
"C'est une période où ils sont visibles. L'hiver, ils sont engourdis par le froid et l'été, ils ont trop chaud. C'est donc au printemps, lorsque la terre est un peu humide mais qu'il fait également beau et bon que l'on peut apercevoir les cousins", explique Luc Gomel, entomologiste et directeur du zoo de Montpellier.
Les nématodes Steinernema carpocapsae sont utilisés pour combattre efficacement et de manière biologique les tipules également appelés cousins. Ils sont utilisés sous forme de traitement racinaire et ils sont inoffensifs pour les êtres humains, les animaux domestiques et les plantes.
Bien que ressemblant à la version XXL d'un moustique, la tipule n'est pas une espèce dangereuse : elle ne pique pas, ne suce pas le sang et ne transmet donc pas de maladies.
Plus connues sous le nom familier de « cousins », les tipules adultes ressemblent à d'énormes moustiques. Leurs larves qui rongent les racines et la base des tiges de betteraves font flétrir les jeunes plantes.
Au potager, drainage et travail du sol peuvent avoir le même effet. Si la présence des tipules est avérée, vous pouvez les piéger en installant le soir une bâche d'environ 1 m² sur le sol humidifié. Attirées par l'humidité, elles viendront s'amasser en dessous et vous pourrez les détruire le lendemain.
Ce gros moustique ne pique en revanche pas, puisque les femelles ne possèdent pas les organes buccaux et la trompe nécessaires à la piqure.
Les cousins sont qualifiés de « germains » quand ils sont proches ; pour des cousinages plus lointains, on parle de « degré ». En français, les cousins issus de mêmes grands-parents sont qualifiés de « cousins germains », ou encore, « cousins au premier degré ».
Les larves de cousin s'attaquent aux plantes
Contrairement aux larves du moustique, les larves du tipule ne vivent pas dans les eaux stagnantes et autres milieux aquatiques, mais dans les couches superficielles du sol.
Le "Psorophora ciliata" atteint 20 fois la taille d'un moustique ordinaire, et sa piqûre est décrite par les victimes comme un coup de poignard.
Le « cousin » n'est pas un moustique !
En réalité, ce gros insecte qui ressemble comme deux gouttes d'eau à un moustique, en version géante, n'en est pas un. Et au risque de vous décevoir, il ne s'appelle pas « cousin » non plus, mais tipule.
Seule la femelle moustique pique.
La piqûre intervient après l'accouplement, une fois la femelle fécondée. Le sang ainsi récolté constitue une source de protéines pour compléter la maturation de ses œufs.
Au XV e siècle, guibet devient bibet en Normandie pour désigner le cousin, le pou et le moucheron ainsi que bibiss en wallon pour le pou bibio en latin. En Nouvelle-France, le terme bibet évolue naturellement vers bibite ou bébitte pour désigner les insectes.
Enfouir des légumes ou des céréales
Les légumes ou encore les céréales attirent les vers qui en sont friand. Faire donc usage des carottes, des légumes ou encore des flocons d'avoine pour piéger les nuisibles. Il suffit de les enfouir sous le sol, à environ 10 ou 15 centimètres.
La pulvérisation d'une solution à base de bacille de Thuringe permet de lutter contre les chenilles de la noctuelle sans pour autant s'attaquer à ses prédateurs naturels. Ce traitement est particulièrement efficace sur les jeunes larves. La décoction de sureau a également fait ses preuves.
Les larves de diptères du sol sont caractérisées par l'absence de pattes (bien que quelques espèces possèdent des bourrelets locomoteurs ou « pseudopodes ») et par la réduction, voire par la disparition de la tête. Elles possèdent une tête bien différenciée du reste de leur corps.
Pourtant, les moustiques sont un maillon essentiel de la chaîne alimentaire. Ils servent d'aliment à de très nombreuses espèces. Les batraciens, les oiseaux, les chauve-souris, les libellules, les arachnides, les hérissons et les taupes mangent en effet les insectes ou leurs larves.
Comme elles vivent dans l'eau, elles ont des branchies pour respirer, et elles se nourrissent de morceaux de matières végétales et organiques qu'elles y trouvent. Les adultes ne mangeant pas, ils ne s'attaquent pas à votre jardin pour y chasser quoi que ce soit, vous n'avez donc rien à craindre des éphémères.
Les moustiques ont de très nombreux prédateurs.
Quand ils sont adultes, ils sont capturés par des oiseaux insectivores, comme les hirondelles et les martinets, par les chauve-souris, mais aussi par les grenouilles et les libellules. Les moustiques passent la première partie de leur vie dans l'eau, sous forme de larves.
L'éclosion de chaque œuf donne une larve qui ressemble à un têtard microscopique (photo larve) et qui vit dans l'eau. La larve subit 4 mues avant de devenir une nymphe (photo nymphe) d'où émergera le moustique adulte en deux semaines environ.
Provence-Alpes-Côte-d'Azur. -Dans cette région, la présence du moustique est modérée dans l'ensemble des départements.