Les rayons vides s'expliquent par la tension sur l'approvisionnement créée par ces achats de précaution et un phénomène de stockage « plus important qu'à l'habitude », selon Nicolas Léger de NielsenIQ. Un phénomène également observé lors des premiers mois de l'épidémie de Covid-19.
Consommation La ruée sur la farine ou l'huile entraîne des ruptures de stock ponctuelles. Craignant une pénurie ou anticipant une augmentation des prix des produits alimentaires, les consommateurs font des réserves. C'est cette surconsommation soudaine qui entraîne de ponctuelles ruptures de stock.
Cette "pénurie" a démarré il y a un peu plus de deux semaines. Elle s'explique par le "syndrome de la pompe à essence", le besoin de stocker en raison de la peur de manquer - qui rappelle le début de la pandémie (et les pénuries de farine durant le confinement) - et la crainte de la.
Les rayons d'huiles, de farines ou de pâtes dans les magasins sont soumis depuis quelques semaines à davantage de tensions d'approvisionnement, en raison notamment d'achats de précaution des consommateurs, mais les professionnels sont rassurants sur les stocks à court terme.
Selon la secrétaire générale du Syndicat des industriels fabricants de pâtes alimentaires de France, le dérèglement climatique est en cause : « Des pluies beaucoup trop abondantes en Europe et une sécheresse sans précédent au Canada ont conduit à une pénurie de blé dur […] et à la flambée historique des prix mondiaux » ...
Après la pénurie de moutarde, d'autres produits pourraient prochainement manquer dans les rayons, explique BFM TV lundi 22 août 2022. Parmi eux, les huiles, les féculents, les farines, les pâtes et le riz.
De multiples épisodes de sécheresse, de chaleur et d'inondations en 2020, 2021 et 2022 liés au changement climatique ont considérablement nui à l'approvisionnement et aux réserves alimentaires mondiales, ce qui a rendu le système alimentaire moins résilient face à des chocs comme la guerre en Ukraine.
Les frites et les chips. Conséquence directe de la pénurie d'huile de tournesol, les produits qui en utilisent dans leur recette se retrouvent eux aussi en rupture de stock. C'est le cas des chips, des frites surgelées et autres produits frits mais aussi des sauces mayonnaises, béarnaises ou sauces burger.
Risque de pénurie alimentaire
Les pays de la mer Noire (Russie, Ukraine, Kazakhstan) exportent 40 % du blé mondial. Près d'une cinquantaine de pays dépendent de la Russie et de l'Ukraine pour plus de 30 % de leur blé importé. La guerre en Ukraine fait peser un risque alimentaire en Afrique et au Moyen-Orient.
Il s'agit du riz, des pâtes, de la farine, de la semoule et des féculents. Myriam Qadi explique : "ils (les produits, ndlr) continuent de diminuer en termes de disponibilité sans être à un niveau critique en termes de stock". Les concentrés d'agrumes et les boissons réfrigérées seraient également menacés.
Blé, farines et sarrasin
Le blé est probablement le produit qui pourrait connaître des ruptures de stock les plus importantes dans les semaines à venir. La Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), a indiqué craindre une pénurie de blé due à l'effet des fortes chaleurs de ces derniers jours.
L'augmentation des coûts de production, la baisse du nombre d'exploitations laitières, et la diminution de la part de matière grasse dans le lait de vache expliquent en partie cette pénurie de beurre qui menace le pays.
La pénurie est due à une surconsommation des Français. En se ruant sur le produit pour faire des réserves, les consommateurs créent la pénurie selon les professionnels interrogés par Le Parisien. Il y a les distributeurs qui positivent : "c'est tendu, mais nos fournisseurs assurent".
Partout en France, il manque certains produits de base : de l'huile, de la moutarde, du poulet. Pour cause, la guerre en Ukraine, mais aussi la sécheresse dans plusieurs pays et l'épidémie de grippe aviaire, trois fléaux qui touchent directement notre panier de courses.
Cette fois, la canicule est en cause. Il y a eu 28 % de ventes en plus cet été 2022. Les consommateurs modifient leurs habitudes alimentaires. C'est tant mieux, car les difficultés d'approvisionnement vont se multiplier.
A noter que la France a importé 10 650 tonnes de blé et 3 697 tonnes de maïs. Pour les autres céréales comme l'orge, le malt, le seigle, l'avoine ou encore le sorgho, les volumes d'importation sont bien moins importants.
Le blé, fleuron du marché mondial des céréales
Avec quelque 130 millions de tonnes par an, la Chine est de loin le premier producteur de blé au monde, suivie de l'Inde (90 millions de tonnes), des États-Unis et de la Fédération de Russie, avec plus de 60 millions de tonnes chacun.
Les principaux États d'Europe producteurs de blé sont la Russie, la France, l'Ukraine, l'Allemagne et la Turquie. Les pays du continent européen ayant les plus faibles productions de blé sont le Monténégro, Malte, Chypre, le Luxembourg et le Portugal.
Ralentissement de la production canadienne
Cette pénurie n'est pas uniquement liée à la guerre en Ukraine. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le pays de la moutarde de Dijon n'est pas un grand producteur de graines de moutarde. La France est donc obligée de s'approvisionner à l'étranger.
En 2021, ce sont 828 millions de personnes qui souffraient de la faim à travers le monde. Le rapport de 2022 va plus loin et, estime que 670 millions de personnes seront encore confrontées à la faim en 2030 -pratiquement aucun progrès depuis 2015 – date à laquelle l'objectif de la faim zéro a été fixé.
Manque d'eau et fortes chaleurs
Les périodes de fortes chaleurs à répétition et la sécheresse inédite de cette année comptent parmi les principaux responsables de ce manque de lait. En effet, pour faire du lait, il faut des vaches. Et pour nourrir les vaches, il faut du fourrage.