C'est un phénomène sociologique. La définition du burn out est en lien avec l'évolution des organisations du travail. En 2020, ces dernières continuent à énormément bouger et changer, et les symptômes du burn out sont de plus en plus somatiques. Il cause des AVC, des infarctus, des tentatives de suicide…
Selon la spécialiste, il faut garder en tête que l'épuisement professionnel n'est pas seulement lié à des prédispositions individuelles, mais aussi à des « dysfonctionnements au sein de l'environnement de travail et à des facteurs environnementaux qui peuvent précipiter l'apparition de burn-out ».
C'est la conséquence d'une histoire vécue au travail: la rencontre entre une situation de travail problématique avec une histoire personnelle qui entrent en résonance. Cela entraîne une décompensation aussi bien psychique que physique sous forme de dépression, de problèmes cardiovasculaires ou digestifs.
Le burn-out touche davantage les femmes que les hommes.
Sur la partie physique, le burn-out peut laisser des séquelles au niveau du système cardiovasculaire, des muscles et du squelette. Sur les séquelles cognitives du burn-out, celui-ci peut affecter la mémoire, la logique et la concentration, au travail mais aussi dans la vie quotidienne.
Il faut généralement plusieurs mois – cela varie selon les individus, la sévérité du burn-out et le contexte professionnel – pour retrouver le taux d'occupation que l'on avait auparavant, puis «encore six mois pour consolider le nouvel équilibre», constate Catherine Vasey.
Entre irritabilité, angoisse ou mauvaise humeur, vivre avec une personne en burn out peut être aussi épuisant qu'oppressant.
Dans la plupart des cas, le médecin prescrit un arrêt de travail, qui peut être de courte durée ou plus long, afin de vous permettre de vous reposer, de prendre du recul et de mettre en place les mesures nécessaires pour améliorer votre situation au travail. Il peut également vous recommander une psychothérapie.
Les sorties au soleil, à l'extérieur, dans la nature sont une des priorités du traitement. En effet, le premier pas vers la guérison est de remonter le niveau d'énergie ; être en mouvement aide à retrouver l'énergie de base et une dynamique corporelle.
Pour sortir du burn out, la prise en charge est urgente et l'arrêt de travail, vivement conseillé. Ce processus doit se faire en trois phases, à respecter de manière scrupuleuse, sous peine d'un grave risque de rechutes ou de séquelles.
On l'appelle burn out, ou syndrome d'épuisement professionnel. Peut-être parce que cette pathologie est multiforme. Grosse fatigue physique, émotionnelle, voire intellectuelle, elle peut cumuler les trois maux et avoir des conséquences parfois graves.
Le burn out se traduit d'abord par des signes physiques : fatigue permanente, mal de dos, insomnies, migraine, maux de ventre, infections fréquentes, etc.
Le burn out apparaît quand le travailleur ressent un écart trop important entre ses attentes, la représentation qu'il se fait de son métier et la réalité de son travail. Concrètement, face à des situations de stress professionnel chronique, la personne en burn out ne parvient plus à faire face.
Les cas relativement bénins, par exemple le relâchement de l'attention, la distraction, la petite fatigue passagère. Les cas plus graves d'empêchement, par suite d'un incident ponctuel ou d'un accident, et pouvant aller jusqu'à la limite de la dépression ou du burnout.
Poser des limites
« Parfois, ils n'ont pas la reconnaissance qu'ils méritent de leur chef, ou ne parviennent pas à déléguer », explique Florian Ferreri. Il faut donc se fixer les limites d'un nouvel équilibre. On ne vient pas trop tôt, et on ne reste pas trop tard. À midi, on va déjeuner, se promener, respirer.
Au-delà de 90 jours d'arrêt, la visite de pré-reprise est de droit, c'est-à-dire que le médecin du travail ne peut pas la refuser au salarié. à Elle est demandée au médecin du travail soit par le salarié lui-même, soit par son médecin traitant soit pas le médecin conseil.
Optez pour la rupture conventionnelle
L'abandon de poste n'étant pas une solution recommandée (elle peut aussi nuire sur la suite de votre parcours professionnel) vous pouvez choisir la rupture conventionnelle. Ce dispositif met un terme à votre contrat de travail, d'un commun accord entre le salarié et l'employeur.
Quelles sont les différences entre burn-out et une dépression ? Le burn-out survient dans la sphère professionnelle alors que la dépression concerne tous les aspects de la vie de la personne. Le burn-out est un processus de dégradation lié au rapport au travail.
Une personne qui souffre de burn-out est disposée à travailler, mais elle n'en a pas l'énergie. Dans le cas d'une dépression, la personne a de l'énergie, mais elle n'a pas envie de travailler.
Une sensation de ne pas être là, des maux de tête récurrents, des douleurs articulaires, une fatigue permanente, des émotions qui s'emballent, des tremblements, une sensation de froid, une incapacité à prendre des décisions.
On évalue la probabilité d'une récidive entre 30 et 40% donc la menace est réelle. Et après une rechute, d'autres peuvent survenir et la spirale s'enclencher jusqu'à ce que le patient sombre dans une forme de dépression chronique.
Le burn-out fait partie des troubles et risques psycho-sociaux qui peuvent être reconnus comme des maladies professionnelles. En cas d'arrêt maladie, il peut arriver que le burn-out soit considéré comme un accident du travail. Tout dépend des circonstances qui vous ont mené au burn-out.