Les dangers de la Cour sont liés à la fois à cette duplicité des nobles qui s'y côtoient mais aussi à la multiplicité des affaires comme le traduit l'expression "il y avait tant d'intérêts et tant de cabales différentes "; ( 399) Ainsi le danger semble vraiment réel et Mademoiselle de Chartres fait figure de jeune ...
La princesse de Clèves : un roman d'amour
En effet, la Cour d'Henri II est définie dès la première phrase du roman par la “magnificence et la galanterie”. Or la galanterie signifie à la fois “l'art de plaire par une allure élégante et une politesse raffinée” et, par métonymie, des “aventures amoureuses”.
Madame de Clèves profite de ces heures intimes, mais reprend conscience de la passion qu'elle ressent, malgré elle, pour cet homme. Elle décide de repartir à la campagne, malgré les reproches de son mari, qui ne comprend guère son goût pour la solitude, et qui veut la suivre.
Selon les jansénistes, l'homme est responsable du péché originel et n'a que peu de chance de rédemption. Pour obtenir le salut, il doit mener une vie irréprochable et se tenir à l'écart d'une société pécheresse et superficielle. La Cour est donc l'espace anti-religieux par excellence.
A travers cette recommandation, on comprend que la Cour est un monde où règnent l'apparence, la beauté mais aussi la complexité, le double jeu et la dissimulation. La Cour est donc l'espace anti-religieux par excellence.
Les dangers de la Cour sont liés à la fois à cette duplicité des nobles qui s'y côtoient mais aussi à la multiplicité des affaires comme le traduit l'expression "il y avait tant d'intérêts et tant de cabales différentes "; ( 399) Ainsi le danger semble vraiment réel et Mademoiselle de Chartres fait figure de jeune ...
L'auteur nous explique ici que madame de Chartres veut le meilleur mari pour sa fille. Ce qui nous mène à la raison de ce retour à la cour, « la voyant dans sa seizième année, elle voulut la mener à la cour » : un mariage de haut rang.
La morale impose des sacrifices et de lourds renoncements à la princesse de Clèves : après la mort de son mari, elle choisit sa vertu et son devoir alors même qu'elle pourrait épouser le duc de Nemours.
Elle meurt en couches à l'âge de 27 ans, en mettant au monde un neuvième enfant. C'est lors de ses fiançailles que, dans le roman de Mme de La Fayette, Madame de Clèves rencontre le duc de Nemours.
Motif secondaire dans le roman d'analyse psychologique de Madame de La Fayette , le motif de la jalousie permet de traiter le thème essentiel des dangers de la passion et des intrigues politiques au sein de la Cour , car ne l'oublions pas, dans La Princesse de Clèves , amour et politique sont inextricablement mêlés.
L'héroïne se réfugie alors dans un couvent. Mais il reste un dernier acte, celui qui doit dénouer l'intrigue : alors que, veuve, la princesse pourrait épouser le duc de Nemours, elle renonce à lui.
Mlle de Chartres a prétendu ne pas pouvoir en faire plus à cause de la bienséance. M. de Clèves reconnaît implicitement que la bienséance ne permet pas qu'elle en fasse plus, mais, de toute façon, elle n'a aucune envie d'en faire plus, et c'est cela précisément qu'il déplore, c'est de cela qu'il se plaint.
La crainte de 1 amour et de ses turbulences exi- ge le repos de Mme de Clèves. Pour y parvenir, la meilleure solution est de fuir l'amour. Fuir l'a- mour, c'est fuir Nemours, et fuir Nemours c'est fuir la société oil elle se débat; car accepter Nemours, c'est réintroduire tout le mécanisme social.
A son mari qui ne comprend pas son retrait de la Cour, la Princesse de Clèves avoue la passion qu'elle éprouve pour un autre homme. Le Prince de Clèves, ravagé par la jalousie, meurt de chagrin.
S'en suivent de nombreuses complications qui conduisent finalement à la mort de Monsieur de Clèves. Alors libre de se remarier avec le duc de Nemours, la Princesse s'y refuse, par fidélité à la mémoire de son défunt époux et de crainte qu'une union éteigne avec le temps la passion de son amant.
La cour nomade des rois Valois.
Celle-ci compte les officiers de la Maison du roi, ceux de la Maison de la reine et les courtisans proches du roi. Sous Henri II, la Cour rassemble jusqu'à 10 000 personnes !
La mère de la princesse occupe un rôle semblable au destin, au fatum tragique; En effet, c'est elle qui décide de lui donner un mari qu'elle n'aimera pas , laissant ainsi se développer, hors du mariage, un sentiment d'amour inassouvi qui la pousse vers le Duc de Nemours et qui finira par la tuer.
Personnage imaginaire, inventé en 1678 par Madame de La Fayette (1634-1693), la princesse de Clèves, qui a donné son nom au roman du même nom, est une jeune fille de 15 ans qui vit à la cour du roi Henri II en 1559.
À l'inverse, la petite histoire peut influer sur la grande, puisque l'affaire de la lettre perdue par le vidame de Chartres nous est présentée comme la cause de la haine de la reine pour la reine dauphine Marie Stuart, haine qui contraindra plus tard cette dernière à retourner dans son Ecosse natale, où elle périra.
Le duc de Nemours se rend compte que cet aveu de la princesse à son époux lui enlève tout espoir de concrétiser cette passion. Il est néanmoins fier d'aimer et d'être aimé d'une femme si noble. Il commet alors l'imprudence de partager son histoire au Vidame de Chartres, qui devine que cette histoire est la sienne.
Mme de Clèves prend rapidement conscience des dangers auxquels elle est exposée en raison de ses sentiments pour le duc ; elle exprime donc à plusieurs reprises son souhait de s'éloigner de ce milieu.
La vertu et le sens du devoir sont des qualités essentielles pour ses héroïnes. Marie ne parvient pas à triompher de son amour pour le duc de Guise, et pour cela elle est punie. Sa fin, isolée et mortelle, semble toutefois démesurée lorsque l'on songe qu'elle n'a pas réellement commis de péché.
La raison de l'apparition de mademoiselle de Chartres est mentionnée : "on avait déjà proposé plusieurs mariages." Elle est à la cour pour se marier. L'auteur annonce déjà pourquoi son mariage ne va pas marcher, elle est très jeune, innocente, elle ne connaît pas le monde. Le thème de la tentation est aussi abordé.
Mademoiselle de Chartres, jeune femme d'exception, a été élevée dans le culte de la vertu et de la sincérité. Son entrée à la Cour d'Henri II, lieu dominé par les apparences, les intrigues amoureuses et les mensonges, constitue une mise à l'épreuve.
Madame de Valentinois, Diane de Poitiers (1499-1566), maîtresse en titre d'Henri II - Elle déteste les de Guise. Elle déteste aussi le Vidame de Chartres.