Dans la dépression hostile, la personne présente une agressivité, une irritabilité qui remplace la tristesse. D'ailleurs, elle ne se plaint généralement pas d'être triste, mais devient très caractérielle, revendicative, voire quérulente. Généralement, le ralentissement psychomoteur et la bradyphémie sont absents.
Lors d'un épisode dépressif, la personne atteinte de ce trouble présente une humeur morose (sentiment de tristesse, d'irritabilité, de vide) ou une perte de plaisir ou d'intérêt pour les activités, pendant la majeure partie de la journée, presque tous les jours, pendant au moins deux semaines.
Se sentir en permanence en colère peut également être le signe d'un mal être que l'on ne reconnait pas ou que l'on ne veut pas reconnaitre. Comme il faut bien que cela s'exprime à un moment, cela passe par une émotion vive et forte.
Il est donc tout à fait normal qu'une personne dépressive s'interroge sur son partenaire, car elle a une faible estime d'elle-même et se sent "indigne" d'être aimée. Ainsi, une façon d'aider un partenaire qui traverse ce trouble est précisément de se souvenir de l'affection et des sentiments que vous éprouvez pour lui.
Se comporter avec bienveillance et empathie…
En revanche, il faut être vigilant à ce qu'il ne se mette pas en danger ou soit violent envers lui-même et ne pas hésiter à lui conseiller de voir son médecin lorsqu'il formule des idées suicidaires, tout en entendant sa souffrance.
Burn-out. Le burn-out se manifeste par un épuisement physique et émotionnel. La plupart du temps, il est déclenché par un stress chronique subi sur une longue durée, par exemple au travail, en raison d'une maladie ou de problèmes familiaux. Le burn-out est considéré comme un facteur de risque pour la dépression.
En mai 2020, 13,5 % des personnes âgées de 15 ans ou plus vivant en France1 déclarent des symptômes évocateurs d'un état dépressif, une proportion en hausse de 2,5 points par rapport à 2019. L'augmentation est plus marquée chez les femmes et les moins de 44 ans, et tout particulièrement chez les 15-24 ans.
La dépression n'est pas simplement une tristesse passagère - bien que la plupart des personnes en dépression éprouvent de la tristesse. Les personnes en dépression souffrent énormément et ne peuvent souvent pas ressentir de plaisir, n'ont pas d'énergie, ne peuvent pas se concentrer et ont du mal à dormir ou à manger.
En effet, il n'est pas rare que les personnes dépressives s'isolent de leurs proches. Dans le cadre des relations amoureuses, la personne qui vit avec le malade peut également souffrir de la situation. La relation, les sentiments et le couple tout entier peuvent être remis en question par l'un ou par l'autre.
Expression émotionnelle et besoins
Une autre lecture est possible: derrière l'émotion se cache l'expression d'un besoin. La peur exprime par exemple un besoin de sécurité, la colère un besoin de respect et de considération, la tristesse un besoin de réconfort et la joie un besoin de partage.
L'agressivité peut prendre une forme pathologique lorsque, suite à un stress ou une frustration, elle se déclenche dans un des contextes suivants : trouble mental ou trouble de la personnalité toxicomanie (alcool, cocaïne) retard mental.
Lorsque l'on s'énerve trop souvent pour de mauvaises raisons et que l'on ne parvient plus à garder son calme, la cause est toujours la même : une mauvaise gestion de la colère. Beaucoup de personnes ne font qu'alimenter leur colère au quotidien, et ne savent pas la gérer sainement.
La durée d'un premier épisode dépressif est variable (de quelques semaines à plusieurs mois). La plupart des épisodes dépressifs dure moins de six mois. Si l'épisode dépressif est isolé, on parle de guérison.
Une fatigue (asthénie), souvent plus marquée le matin. Une perte d'appétit, souvent associée à une perte de poids. Des troubles du sommeil, avec souvent une insomnie en deuxième partie de nuit et un réveil matinal précoce. Des troubles de l'attention, de la concentration et de la mémoire chez la plupart des malades.
Parmi les symptômes principaux, on retrouve : Une humeur morose (irritabilité, sentiment de vide et de tristesse) ; Perte d'intérêt ou de plaisir pour les activités, abattement ; Augmentation de la fatigue, perte d'énergie.
Le cercle vicieux de la dépression
Sa journée n'est plus rythmée par les rituels comme la toilette et l'habillage puisqu'il se dit "à quoi bon ?" Bien souvent, le sommeil est impacté donc il a tendance à passer du lit au canapé en pyjama. Ce manque d'hygiène peut bien sûr provoquer un problème d'odeur corporelle.
La dépression se manifeste par un déréglement chimique à l'intérieur du cerveau. Il s'agit d'une faille de neurotransmission lors de laquelle le bon fonctionnement de certains neurotransmetteurs comme la dopamine, l'ocytocine et la sérotonine est entravé.
La suractivité du cortex cingulaire antérieur subgénual semble donc en mesure de provoquer deux des principaux symptômes de la dépression : les émotions négatives (notamment l'anxiété) et le manque de plaisir.
La prise d'un antidépresseur courant en dose unique peut modifier les connexions du cerveau en quelques heures seulement. C'est ce que montre le scanner cérébral de sujets ayant absorbé sous forme de pilule un inhibiteur de recapture de la sérotonine.
La dépression est une maladie qui peut toucher tout le monde à tout âge, même si la dépression est plus fréquente chez les adultes jeunes (sept dépressifs sur dix ont moins de 45 ans). De plus, hommes et femmes ne sont pas égaux devant la dépression. La maladie touche en moyenne un homme sur dix et une femme sur cinq.
Une hospitalisation urgente peut être décidée si la personne dépressive présente un risque suicidaire est élevé. L'hospitalisation est nécessaire également si le traitement prévoit l'utilisation d'électrochocs (administration d'un courant électrique au niveau de la zone frontale du cerveau, sous anesthésie générale).