Les raisons sont parfois historiques. Après certaines guerres de territoire, des villes se sont vu changer de nom : c'est le cas de Nice, qui s'appelait autrefois Nizza car elle a longtemps fait partie du Royaume d'Italie avant d'être une ville française.
Pourquoi traduire le nom des villes étrangères ? Le nom d'une ville reste ce qu'il est : un nom. On traduit les noms des villes comme on traduit les noms communs et les noms des pays, parfois même les noms de personnes. La traduction du nom d'une ville étrangère peut alors servir à conserver ce qu'il signifie.
Tout simplement parce qu'il n'existe pas de règle : certains pays ou certaines villes se sont vues attribuer des exonymes, d'autres non, comme Madrid ou encore Amsterdam. Les exonymes ont été intégrés à notre langue selon divers processus qui en ont fait un ensemble extrêmement hétérogène et sans logique interne.
Article L. 2111-1 du code général des collectivités territoriales : "le changement de nom d'une commune est décidé par décret, sur demande du conseil municipal et après consultation du conseil général".
Ainsi, l'autorité pour se prononcer sur l'éventuel changement de nom de la commune dans le cadre d'une procédure de modification de ses limites territoriales sera le préfet de département ou le ministre de l'intérieur.
Le plus souvent, ces noms indigènes ont laissé la place à des toponymes qui rappelaient la religion ou l'histoire des colons, et bien souvent les localités européennes dont ils étaient issus.
Dans la plupart des langues germaniques, le nom de la France est connu comme « empire ou royaume des Francs », à savoir Frankreich en allemand, Frankrijk en néerlandais, Frankrike (Rike des Francs) en suédois et en norvégien, Frankrig en danois.
L'Asie a aussi connu pas mal de soubresauts : le Cambodge a cahoté entre les noms de Kampuchéa démocratique, et de République populaire du Kampuchéa avant de reprendre son identité initiale. Le Pakistan-Oriental est devenu le Bangladesh, et la Birmanie, le Myanmar, nom pourtant peu employé à l'étranger.
C'est souvent le cas en Europe: les Francs nous ont donné notre pays, les Alamans, l'Allemagne. C'est vrai encore de terres plus lointaines comme le Vietnam, « pays des étrangers du sud ». Le nom est à ce point lié à l'identité de la nation que certains États peuvent chercher à se différencier de leurs voisins.
Girolamo Savonarola, moine dominicain strict et zélé, a essayé de moraliser les habitudes des citoyens et de garder l'influence de la papauté corrompue sur Florence (à cette époque, le nom médiéval Fiorenza a commencé à être remplacé par le nom moderne «Firenze») .
city n (pluriel: cities)
Avec 168 lettres, Bangkok a le nom de pays le plus long au monde. "Krung Thep Mahanakhon Amon Rattanakosin Mahinthara Ayuthaya Mahadilok Phop Noppharat Ratchathani Burirom Udomratchaniwet Mahasathan Amon Piman Awatan Sathit Sakkathattiya Witsanukam Prasit”, est le nom complet de la ville de Bangkok en langue thaï.
En phénicien, le mot « Ereb » désigne le couchant. La première trace écrite de ces mentions a été découverte 700 ans avant Jésus-Christ, sur une stèle assyrienne. Selon cette théorie, c'est du mot phénicien « Ereb » que viendrait le nom de l'Europe.
Le Japon, populairement connu comme le pays du soleil levant ou, pourrait-on dire, le pays le plus ancien du monde en termes d'âge, a vu de nombreux empires s'élever et simultanément s'effondrer. Le Japon n'est devenu un pays influent qu'à l'époque de la restauration Meiji.
On utilisait depuis l'an 883 le mot Francia (pays des Francs) et, avant cette date, Gallia (pays des Gaulois). En grec, la France s'appelle toujours Gallia.
Le système islandais n'utilise donc pas de nom de famille. Le nom d'une personne indique le prénom de son père (ou dans quelques cas celui de sa mère).
En anglais, la forme courte « America » est largement utilisée, y compris dans les discours officiels. En français, dans le langage courant, le pays est parfois également désigné par « les US », « les USA », « les States » ou « les États » (ce dernier est usité au Canada, principalement au Québec).
Le français est une langue indo-européenne de la famille des langues romanes dont les locuteurs sont appelés francophones. Elle est parfois surnommée la « langue de Molière ».
Depuis la fin du XIXe siècle, la France exalte « ses ancêtres les Gaulois ». C'est pourtant à un autre peuple, venu de Germanie, qu'elle doit son nom. Longtemps désunis, les Francs s'allient au Ve siècle sous l'égide de Clovis, qui leur offre à la fois la gloire, des terres et une nouvelle dynastie.
Le mot « ville », provient du latin. « Il est issu du latin villa qui signifie domaine », nous explique Christophe Maneuvrier, enseignant-chercheur en histoire médiévale à l'université de Caen.
Son sens a évolué au cours du Moyen Âge pour finalement désigner un village. Dans la grande majorité des cas, le suffixe -ville est associé à un nom de personne. Ainsi, Amfreville désigne le domaine d'Asfridr. Asfridr étant un nom de personne d'origine scandinave.
«Parisien», «Marseillais», «Nantais»... Chacun de ces mots a un point commun. Ils sont ce que l'on appelle un «gentilé» ou, du moins, ce que Le Larousse nomme «ethnonyme». Il s'agit de la «dénomination des habitants d'un lieu».