Une conjonction d'aléas de court terme et un manque de vision énergétique ont fragilisé notre production d'électricité, dont plus des deux tiers sont d'origine nucléaire. Sur les 56 réacteurs disponibles, seize sont toujours à l'arrêt.
Le tarif de l'électricité en France est en grande partie lié à ce qu'il se passe sur le marché de gros en Europe, impacté par des événements récents tels que : - Une reprise économique sans précédent depuis mi-2021, qui a provoqué une forte consommation d'énergie dans le monde. - La guerre en Ukraine.
👉 La baisse des investissements dans les énergies fossiles (du fait de la réduction de la demande pendant la pandémie) a entraîné une pénurie des approvisionnements et une augmentation du prix du gaz et par ricochet celui de l'électricité.
D'après un rapport du réseau européen des gestionnaires de réseau de transport d'électricité, la France et l'Irlande sont les plus à risques de pannes. Des inquiétudes existent également en Grande-Bretagne, en Suède et en Finlande.
Sources d'énergie de l'électricité fournie par EDF en 2021
Graphique sectoriel détaillant la répartition par sources d'énergie de l'électricité fournie par EDF : Nucléaire 76,9 % Hydraulique 8,6 % Autres énergies renouvelables 5,9 %
75% de l'électricité française est produite par les centrales nucléaires. 15% provient des énergies renouvelables, dont 90% d'énergies non fossiles et non émettrices de CO2. Enfin, 10% représente l'énergie thermique (charbon, gaz, fioul) émettrice de CO2.
Les risques de coupures de courant, aussi appelés délestages tournants, sont accrus cet hiver, principalement en raison de la baisse de production d'électricité d'origine nucléaire. Probabilités de coupures, causes, déroulement et horaires des délestages, exceptions, fonctionnement de l'alerte Ecowatt…
La crise énergétique mondiale de 2021-2023 est une pénurie d'énergie dans le monde, causée en 2021 par la forte reprise économique mondiale après la récession liée à la pandémie de Covid-19 à partir de 2020, puis amplifiée, à partir de mars 2022 par l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Le risque principal se situe en cas de grosse vague de froid et de surcharge du réseau électrique. Pour éviter le blackout total, il sera peut-être nécessaire d'occasionner de petites coupures temporaires et sans grand impact.
Pourquoi les prix sont-ils moins élevés dans la péninsule ibérique ? Cela tient à la dérogation accordée en juin dernier pour un an par l'Europe à l'Espagne et au Portugal, en raison de leur enclavement. Pour comprendre le mécanisme ibérique, il faut rappeler que l'électricité ne se stocke pas.
Le prix est fixé par les ministres en charge de l'économie et de l'énergie et révisable périodiquement après avis de l'autorité de régulation de l'énergie : la CRE (Commission de Régulation de l'Energie).
Évolution des prix moyens du mégawattheure d'électricité par secteur d'activité entre 2021 et 2023. Note : les données sont provisoires pour 2022 et prévisionnelles pour l'année 2023. Lecture : le prix moyen de l'électricité vendue au secteur non marchand serait de 249 euros en 2023.
RTE, le gestionnaire du réseau de transport d'électricité en France considère que le risque de tensions du réseau en janvier est « moyen » alors qu'il était, pendant plusieurs semaines, au niveau « élevé ».
Tout d'abord, ces coupures n'interviendraient que lors des pics de consommation de la tranche sensible indiquée sur EcoWatt, soit en semaine entre 8 et 13h et 18h et 20h. De plus, ces délestages devraient être modifiés toutes les deux heures selon différents secteurs.
Jusqu'à six alertes. C'est ce scénario, dit "intermédiaire", qui est le plus probable, selon les prévisions de la RTE. Celui-ci anticipe une reprise progressive de l'activité électrique en France d'ici à janvier. Dans le cas d'un hiver chaud, il n'y aurait pas d'alerte Ecowatt lancée, donc pas de délestage.
Une accumulation de facteurs a abouti à l'explosion du prix de l'électricité, qui touche l'Europe dans son ensemble, et n'épargne pas la France. La reprise économique et industrielle. La demande, liée à la sortie de la crise économique due au Covid-19, tire les prix à la hausse depuis la fin de 2021.
Les ménages gourmands en gaz et en électricité
Un trio que l'on retrouve pour la consommation d'électricité. Le résidentiel est toujours le secteur qui consomme le plus, suivi cette fois par le tertiaire puis l'industrie.
Henning Gloystein, directeur énergie et climat à l'Eurasia Group, l'annonce à nos confrères de La Libre: “La crise sera résolue en 2025, peut-être même en 2024.” Selon lui, on pourrait même avoir des prix plus bas grâce à une offre excédentaire de gaz sur la période 2025-2030.
Il est possible de produire son électricité grâce aux ressources naturelles que ce soit avec une éolienne, une hydro-turbine ou des panneaux photovoltaïques. Mais, si on regarde la rentabilité de ces trois projets, le plus rentable est l'installation de modules solaires.
Légalement, le fournisseur d'électricité peut couper l'énergie dans un logement, mais il doit respecter des délais et des règles. Normalement, le client dispose de 14 jours après la date d'échéance ou d'émission de la facture d'électricité pour la payer.
Malgré le nucléaire, malgré les énergies renouvelables, malgré une consommation mieux maîtrisée, la France reste très dépendante des importations de pétrole et de gaz . Le taux d'indépendance énergétique du pays atteint 53,1 %, selon les chiffres du Commissariat général au développement durable .
Avec une conséquence majeure : la France doit massivement acquérir de l'électricité auprès de ses voisins européens, l'Allemagne et la Belgique en premier lieu, ainsi que le Royaume-Uni et l'Espagne.
Production et consommation en Europe
En 2020, la production totale des 27 pays de l'union européenne a été de 2 786 de Terawatts (TWh*) avec près de 60% de cette production assurée par 4 pays : l'Allemagne (20,6%), la France 19,1%), l'Italie (10,1%) et l'Espagne (9,5%).
Cette mesure a été prise à la suite d'une explosion des prix de l'électricité due à la crise de l'énergie. Si l'électricité est concernée, le gaz l'est également. Sans cette mesure, la hausse des prix de l'électricité aurait atteint environ 35 % (près de 50 % pour le gaz !).