Trouver la bonne distance, c'est à la fois garantir plus de confort pour le patient, pour qu'il se sente reconnu et écouté, mais aussi pour le soignant, pour ne pas souffrir de situations personnelles et pouvoir garder la même qualité de soin auprès de tous les usagers.
Une distance trop importante peut entraîner une mauvaise compréhension des besoins du patient ou au contraire, une distance non respectée peut engendrer une relation qui devient trop personnelle entre le patient et le soignant.
C'est la distance que l'on peut mettre physiquement ou mentalement avec un individu lorsque l'on rentre en relation avec lui.
La « bonne distance » c'est se situer ni trop loin ni trop près d'autrui, mais dans un espace-temps-social qui délimite et contient la zone d'activités participatives des sujets qui correspond à ce que ces acteurs sont en capacité de réaliser à la fois individuellement et collectivement pour répondre à un besoin.
La distance relationnelle se définit comme la valeur d'obstacle à l'actualisation de relations déjà établies. Cette distance est fonction du nombre et de la nature des relations; elle n'est pas isotrope; elle est fonction des techniques de communication que nous avons créées.
La distance personnelle (entre 40 et 135 cm) : est utilisée dans les conversations particulières. La distance sociale (entre 1,20 et 3,50 m) : est utilisée au cours de l'interaction avec des amis et des collègues de travail. La distance publique (supérieure à 3,50 m) : est utilisée lorsqu'on parle à des groupes.
La notion de distance thérapeutique recommande au psychothérapeute de s'abstenir de toute intervention, de tout commentaire dans les matières et les choix qui appartiennent au patient.
distance n.f. Intervalle qui sépare deux points dans l'espace ; longueur de l'espace...
Dans les unités, le vouvoiement des patients est souvent utilisé : il établit une distance psychologique qui peut servir de « garde-fou », mais la bonne distance est celle qui permet à tous, soignants comme soignés, d'être respectés.
Relation : lien, rapport entre deux individus qui leur permet de faire connaissance. Confiance : croire en la valeur humaine, affective, professionnelle d'une autre personne qui nous rend incapable d'imaginer que celle-ci peut nous trahir, être incompétente.
La violation des limites physiques peut consister à subir des attouchements inappropriés/non désirés, être privé de sommeil ou de nourriture, voir son intimité révélée ou perturbée, se voir imposer un contact non protégé (sans gants, sans masque, sans préservatif), etc.
Bonne distance et accordage émotionnel. Trouver la bonne distance consiste pour l'éducateur à établir une relation de confiance avec autrui, où chacun pourra avancer, en confiance et en sécurité, une part de lui-même, une part authentique, non dissimulée, non travestie de son rapport au monde.
Le vouvoiement permet, par le code qui lui est propre, de proposer, dans la forme, une distance qui est plus appropriée à la relation soignant/soigné.
La relation soignant/soigné n'est pas une relation de salon, elle a pour but l'aide et le soutien de la personne soignée jusqu'à son retour à l'autonomie. » - Relation de civilité : code culturel et social ritualisé, convivialité dans l'échange, relation spontanée.
En principe, dans sa formation, le thérapeute a eu l'occasion d'éprouver lui-même l'amour de transfert et de réaliser qu'en aimant son psy il se trompait sur la personne. Cependant, les psys sont des êtres humains et éprouvent des sentiments divers pour leurs patients.
Le premier réflexe pourrait être d'apprendre des techniques relationnelles et de communication de façon à se mettre à distance pour mieux gérer la situation. Mais le soignant ne peut éviter son propre malaise, ses propres angoisses et doit de ce fait comprendre ses réactions.
Utiliser les distances est aussi important pour mettre du poids sur la communication ou faire passer certains messages. En réunion par exemple, en cas de bavardages, il suffit de se rapprocher des personnes qui parlent pour que cela s'arrète.
*La distance personnelle : elle est synonyme d'une bonne entente entre les interlocuteurs et correspond à une distance évoluant entre environ 0,45 à 1,20 mètres. C'est une distance favorisant un échange bénéfique, on se sent proche et compris, le dialogue est fluide.
La proxémie ou proxémique est une approche du rapport à l'espace matériel introduite par l'anthropologue américain Edward T. Hall à partir de 1963.
La proxémie est la relation que les individus entretiennent avec la distance sous tous ses aspects (distance physique, distance perçue, représentations de ce qui est proche ou lointain).