"Pourquoi la musique ?" est un livre de philosophie qui porte sur la musique. "Que ceux qui n'ont aucune compétence en ces deux disciplines se rassurent : je me suis efforcé de réduire au maximum le jargon que l'une et l'autre paraissent exiger" écrit Francis Wolff.
Ce livre cherche à comprendre pourquoi la musique est consubstantielle à l'humanité. La musique comme « art des sons » suppose une organisation a priori des timbres (liés à la plus ou moins grande richesse en harmoniques), des durées et des hauteurs de son (les notes).
La musique découpe un monde de sons dans notre perception ordinaire et nous fait ainsi entrer dans un royaume de purs événements. C'est de là que lui vient sa puissance : celle d'exprimer des émotions, celle de représenter d'autres mondes.
Pourquoi la musique ? Parce qu'il y a du pourquoi. Le monde de la musique est le monde des pourquoi comblés nous dit Francis Wolff. Sous leur forme brute, les sons sont signes des événements imprévisibles et constituent, pour un être vivant, la preuve sensible qu'il vit dans un monde étranger, instable ou menaçant.
De cette définition banale, « la musique est l'art des sons », ce livre tire toutes les conséquences jusqu'aux plus éloignées. Chemin faisant, il répond aux questions que nous nous posons sur la musique et sur les arts. Pourquoi, partout où il y a de l'humanité, y a-t-il de la musique ?
"Pourquoi la musique ?" est un livre de philosophie qui porte sur la musique. "Que ceux qui n'ont aucune compétence en ces deux disciplines se rassurent : je me suis efforcé de réduire au maximum le jargon que l'une et l'autre paraissent exiger" écrit Francis Wolff.
Elle est un vecteur de partage, elle permet aux gens de se réunir et d'échanger. Elle est créatrice d'un véritable lien social entre les individus. Que la discussion tourne autour des goûts de chacun ou de sujets sociétaux plus complexes, la musique est au cœur d'échanges et de débats riches.
La musique accompagne nos vies : dès le plus jeune âge, avant même la naissance semble-t-il, l'être humain est sensible au son, au rythme, à l'harmonie et au silence. La musique est source de plaisir, d'enthousiasme, de sensations fortes qui marquent notre mémoire.
C'est une façon de mettre à distance certaines pensées (désagréables) ou émotions (inconfortables). Il s'agit là aussi d'avoir la paix !…
La musique dit la réalité de l'être des choses bien mieux que tout langage, qui n'est que squelette des choses. Pour Schopenhauer, la philosophie comme la musique disent l'essence des choses à travers une langue universelle. On peut même aller plus loin est dire que la vraie philosophie c'est la musique.
Cette vision esthétique de la musique, peut être, du côté de l'auditeur, définie par la définition du philosophe français Jean-Jacques Rousseau : « La musique est l'art d'accommoder les sons de manière agréable à l'oreille ».
L'univers sonore est en effet d'emblée émotionnel, parce que la fonction naturelle des sons, pour l'être vivant, est une fonction d'alerte. Ils l'informent sur ce qui se passe, ils éveillent à chaque instant son système d'alarme biologique. Ces changements permanents de l'état du monde sont la source de toute émotion.
Elle aide à calmer et à gérer les émotions.
Chanter ainsi que faire de la musique et en écouter favorisent la production d'hormones associées au plaisir, au bien-être et à la confiance. La musique a un effet calmant qui aiderait les tout-petits à gérer leurs émotions.
Selon Aristote « la musique adoucit les mœurs » (Politique – Livre V), en cela qu'elle fait partie de ces loisirs nobles qui n'ont d'autre finalité que le plaisir qu'on y goûte – indépendamment du délassement qu'elle procure. La musique adoucit les mœurs en donnant le goût des actions désintéressées et libres.
La musique est source de plaisir, d'enthousiasme, de sensations fortes qui marquent notre mémoire. Très présente dans notre quotidien, elle est liée à la fête et à la danse, aux rites, mais aussi aux moments plus douloureux de l'existence. Elle peut offrir un refuge, voire nous isoler du monde.
Elle est intergénérationnelle et son action est multiple. Source d'expériences corporelles, sensorielles, sociales car son plaisir peut être partagé avec ses proches, elle marque les étapes de la vie émotionnelle et contribue à l'identité d'une personne.
La musique est le plus sociologique des arts. Elle l'est d'abord parce que le son est l'agent social par excellence. « Les instincts sympathiques et sociaux sont au fond de toutes les jouissances de l'oreille. Pour l'être vivant, le plus grand charme du son, c'est qu'il est essentiellement expressif.
Étymologie et définition du mot musique
Aujourd'hui, la musique est un art qui arrange, qui ordonne des sons selon des règles, qui organise une durée avec des éléments sonores (dictionnaire Robert). C'est un art de s'exprimer par les sons, une suite de sons constituant un morceau de musique (dictionnaire Larousse).
Un neurologue explique cette insensibilité totale à la musique : l'anhédonie musicale, une maladie qui touche entre 3 à 5 % de la population mondiale et qui s'explique par une absence de connexion entre les régions cérébrales du son et de la récompense.
Écouter de la musique triste provoque du chagrin, de la peine ou de la mélancolie de façon plus intense mais fait office d'exécutoire qui fait du bien. Ressentir ces émotions négatives contient des effets positifs car cela permet d'affronter sa douleur plutôt que de la refouler.
Un tel effet est qualifié d'amorçage affectif et suggère que la musique modifie l'état affectif du sujet, ce qui le conduit à projeter l'émotion musicale ressentie sur le stimulus neutre. Dans ce type d'études, l'émotion musicale influe sur le comportement du sujet sans qu'il n'ait à exprimer ce qu'il a ressenti.
Guy d'Arezzo, le père de la musique.
La musique existe depuis la préhistoire mais elle ne laisse pas de trace. Il est donc difficile de raconter son histoire. On peut imaginer que les premières mélodies ont été chantées par des hommes préhistoriques. Puis ils ont utilisé des morceaux de bois ou de pierre et les ont tapé les uns contre les autres.
La musique, d'abord, est un art de l'islam. Non seulement elle n'est pas interdite, mais elle est même nécessaire s'agissant du tajwîd, qui est la science de la récitation et de l'incantation des versets coraniques.