La parole possède de nombreux pouvoirs : elle peut séduire, manipuler, enchanter, guérir mais aussi blesser ou humilier. Son importance fondamentale est mise en valeur par l'aspect divin qu'elle revêt dans la pensée judéo-chrétienne.
La parole est le propre de l'homme, elle permet de communiquer, d'échanger. En ce sens, elle est au fondement de la civilisation humaine et de la politique. Toutefois, tous les hommes ne maîtrisent pas la parole de la même façon. On parle ainsi d'art de la parole, ou encore de rhétorique ou d'éloquence.
L'autorité est un pouvoir de commander qui a pour effet l'obéissance de celui sur lequel s'exerce ce pouvoir. L'autorité de la parole est donc l'expression du pouvoir qu'a la parole d'engendrer des effets concrets sur les choses.
Pour qu'il y ait autorité de la parole, il faut qu'un orateur s'impose devant une personne ou une assemblée. L'autorité de la parole apparaît légitime depuis que les hommes se sont réunis en cités.
Elle peut faire peur et conduire à des réactions violentes. Elle peut être vécue comme une mise en danger par certains membres du groupe. Cette parole peut se retourner, ou plus exactement, être retournée contre celui qui l'a confiée au groupe de parole.
La parole ne peut donc pas tout dire et heureusement, car cela n'est ni nécessaire ni souhaitable. Les limites de la parole sont en réalité fécondes car elles représentent un défi perpétuel, une frontière fluide à repousser toujours plus loin, le gage de la perfectibilité du langage humain.
Les vertus de la parole sont connues de l'homme depuis fort longtemps. Ainsi, la parole a-t-elle servi à soulager la souffrance morale et physique, et ce, dans plusieurs champs : médecine, magie, religion, chamanisme, etc. Avec Pinel, le terme de thérapie morale apparaît.
Une parole qui ne vise pas seulement à convaincre, mais aussi à persuader fait appel aux sentiments de l'interlocuteur en plus de s'adresser à sa raison. L'objectif est d'agir sur sa sensibilité afin qu'il adhère entièrement à la thèse soutenue.
La parole permet de séduire. En effet, maîtriser un discours, c'est être capable de convaincre et de persuader les autres. Dès l'Antiquité, les grands philosophes et les poètes parviennent à séduire l'auditoire par l'efficacité de leurs discours ou par l'utilisation de procédés qui touchent et savent émouvoir.
Dans leur définition "physiologie", les sens sont des systèmes de perception. Donc par définition, la parole n'est pas un sens car ne permet pas la perception de quoi que ce soit.
Dans une situation de dialogue, nous constatons que la parole exerce une influence en transmettant du sens d'une personne à une autre, en fournissant des informations sur telle chose à telle personne, ou en posant une question, en lançant un appel à quelqu'un, en donnant un ordre ou en présentant des excuses.
1. Faculté d'exprimer et de communiquer la pensée au moyen du système des sons du langage articulé émis par les organes phonateurs. Apprentissage de la parole; trouble de la parole; organe de la parole; être privé de l'usage de la parole; être doué de la parole.
Que désigne l'éloquence, exactement ? C'est le don de la parole, la facilité de bien s'exprimer. Et comme l'éloquence vient souvent servir une demande, un but, une cause, c'est aussi l'art de toucher et de persuader par le discours.
Bien parler, c'est autrement dit bien savoir s'exprimer. Cette expression renvoie à ce que le langage populaire appelle le « beau parleur », autrement dit, celui qui sait persuader, qui subjugue les foules voire qui peut les manipuler.
Mais la pure connaissance technique de la pratique dont on parle, sans une maîtrise et sans un charisme de la parole, ne permettra pas d'être convaincant, de « faire passer le message ». Conclusion : Pour s'imposer par la parole, il faut non seulement savoir parler, mais aussi savoir de quoi l'on parle.
Le pouvoir de séduction de la parole peut être utilisé pour flatter, tromper ou pousser quelqu'un à agir contre son propre bien. Il peut également être utilisé pour convaincre un auditoire, par exemple en politique ou en droit, car les êtres humains sont tout autant mus par leur raison que par leurs émotions.
Par sa prise de parole, elle prend le pouvoir et en donne à toutes les personnes qui ont vécu la même histoire. Elle démontre qu'en parlant, on peut faire changer les choses. Pour changer les choses, il faut changer les gens ; et pour changer les gens, il faut leur parler, les convaincre.
L'art de la parole est une forme d'expression artistique visant à cultiver l'expression orale dans le domaine des arts, de la pédagogie et de la thérapie. Cette discipline fut développée par Rudolf Steiner en collaboration avec Marie Steiner dans les années 1920.
Qu'ils soient lus ou entendus, les mots s'impriment dans notre cerveau, y suscitent des images et des représentations multiples, y laissent des empreintes parfois durables. Ils peuvent nous blesser, mais aussi nous aider. Tout cela parce qu'ils ne transmettent pas seulement des informations, mais aussi des émotions.
L'autorité de la parole se doit d'être respectée. Pour cela, elle doit être exemplaire non seulement dans son message mais aussi dans l'action et le comportement auxquels elle donne lieu. Un chef qui donnerait des ordres qu'il violerait lui-même perdrait toute crédibilité et toute autorité.
Définition philosophique de la parole
La parole, c'est la mise en pratique du langage, elle peut être orale ou écrite. Il ne faut pas considérer la parole comme quelque chose d'uniquement oral : la parole peut être aussi écrite, retranscrite, même si le verbe « parler » renvoie plus spécifiquement à la pratique orale.
Depuis que le langage existe, nous savons que la parole est libératrice : elle nous aide à préciser notre pensée, à faire le point sur nos sentiments profonds et à exprimer tout cela à ceux que nous aimons.
Tout d'abord, nous pouvons dire que le pouvoir de la parole peut être redouté car les mots sont parfois très puissants et peuvent se révéler aussi efficaces que les armes dans des cas précis.
Faire des promesses pour susciter allusivement l'espoir d'un bel amour. Ne rien offrir mais laisser penser qu'on va le faire. La parole permet donc un engagement dans le temps : par le biais du serment ou de la promesse, elle est une forme d'action.