C'est la raison pour laquelle elle engage sa fille à épouser Clèves : «elle ne craignit point de donner à sa fille un mari qu'elle ne pût aimer en lui donnant le pince de Clèves », elle supposait donc que amour-amicitia pouvait s'établir durant la vie commune, puisque sa fille n'avait aucune répugnance pour M. de ...
Après leur mariage, elle est invitée aux fiançailles du Duc de Lorraine et de Claude de France, où elle rencontre le duc de Nemours, un personnage important qui travaillait à épouser la reine d'Angleterre ; ils dansent ensemble et tombent éperdument et secrètement amoureux l'un de l'autre.
Une passion destructrice puisqu'elle causera indirectement la mort de sa mère puis celle du Prince, souffrant trop de savoir que sa femme ne lui porte pas les sentiments tant espérés.
La mort du duc de Nevers, son père, qui arriva alors, le mit dans une entière liberté de suivre son inclination1 et, sitôt que le temps de la bienséance du deuil fut passé, il ne songea plus qu'aux moyens d'épouser Mlle de Chartres.
La princesse de Clèves intercepte une lettre d'amour destinée à une autre et croit que M. de Nemours en est l'auteur, ce qui cause en elle un sentiment de jalousie jusqu'alors inconnu.
Légitimement il se place à ce titre au carrefour des alliances, sans pour autant les maîtriser : M"* de Valentinois, qui le hait, empêche en raison de leur parenté le mariage de M"e de Chartres avec le dauphin, tandis que Mme de Chartres, aidée, dans ses démarches matrimoniales, « du vidame qui était dans une grande ...
M. de Nemours rend visite à Mme de Clèves et lui apprend la demande au Vidame de Chartres. Il parvient également grâce au billet que lui a donné son ami à lui prouver qu'il n'est pas compromis dans cette aventure sentimentale. Il parvient ainsi à dissiper la jalousie de la Princesse.
Faute d'avoir réussi lui-même à épouser Mlle de Chartres, M. de Clèves pouvait du moins se flatter maintenant que personne d'autre ne l'épouserait, puisque « personne n'osait plus penser à Mlle de Chartres, par la crainte de déplaire au roi ou par la pensée de ne pas réussir auprès d'une personne qui avait espéré un ...
Réputation et vertu sont les maîtres-mots de cette morale : il faut avant tout garder la maîtrise de soi-même et maintenir des apparences vertueuses. Cette morale est notamment incarnée par la mère de l'héroïne, Mme de Chartres. Celle-ci a consacré sa vie à l'éducation de sa fille, en particulier à sa formation morale.
Madame de Chartres avait une opinion opposée, elle faisait souvent à sa fille des peintures de l'amour, elle lui montrait ce qu'il y a d'agréable pour la persuader plus aisément sur ce qu'elle lui en apprenait de dangereux ; elle lui contait le peu de sincérité des hommes, leurs tromperies et leur infidélité, les ...
Consternée des marques de jalousie et de passion qu'elle a involontairement données à Nemours, elle se sent compromise à ses propres yeux, traîtresse à son mari et « honteuse de paraître si peu digne d'estime aux yeux même de son amant » (346).
L'extrait choisi suit immédiatement une scène d'aveu particulièrement originale, que certains contemporains ont jugé invraisemblable : une femme avoue à son mari qu'elle en aime un autre pour qu'il lui permette de rester éloignée de cet homme, et donc de protéger leur mariage.
De retour de Paris, M. de Clèves lui apprend que son ami Sancerre était amoureux depuis près de deux ans de Mme de Tournon et que cette dernière avait secrètement promis à lui ainsi qu'à M. d'Estouville de les épouser. C'est seulement le jour de sa mort que M. de Sancerre apprend cette liaison secrète, confessée par M.
La rencontre tient certainement une place de choix dans cet ensemble. Encore faut-il s'entendre. La première rencontre de la nouvelle conduit le prince de Clèves à observer mademoiselle de Chartres, récemment arrivée à la cour, alors qu'elle choisit des bijoux chez un joaillier.
Le personnage
Personnage imaginaire, inventé en 1678 par Madame de La Fayette (1634-1693), la princesse de Clèves, qui a donné son nom au roman du même nom, est une jeune fille de 15 ans qui vit à la cour du roi Henri II en 1559.
Le duc de Nemours - Jacques de Savoie (1531-1585). Fils du duc Philippe de Savoie-Nemours, cousin germain de François Ier.
Avec Catherine Corradino, redécouvrons La Princesse de Clèves de Madame de La Fayette, en évoquant la polémique qui fit rage dans les salons littéraires lors de sa sortie. Il était alors reproché à l'auteur de s'être inspirée de faits « vrais » sans chercher à coller aux conventions du réel.
Vertueuse par éducation, dans la nouvelle elle fait preuve de vanité, de cruauté et se détourne du droit chemin. La princesse de Clèves n'a jamais été amoureuse. Contrairement à la princesse de Montpensier, elle ne connaît pas ce sentiment qui l'envahit autant qu'il la surprend.
Charmée, la princesse de Clèves en tombe amoureuse. Dévasté par cette nouvelle, le prince de Clèves meurt de chagrin. Au beau milieu d'une situation délicate, la princesse de Clèves se retrouve en plein cœur d'un dilemme moral. La jeune femme hésite alors entre son amour pour le duc et ses remords pour le prince.
L'accent est mis sur les qualités spirituelles : « elle ne travailla pas seulement à cultiver son esprit et sa beauté ; elle songea aussi à lui donner de la vertu et à la lui rendre aimable », notamment sur la vertu qui revient régulièrement et qui est valorisée : « combien la vertu donnait d'éclat ».
Le prince de Clèves, qui apprend cet amour secret, en meurt de chagrin. Bouleversée par ce décès dont elle se sent responsable, la princesse de Clèves renonce à la cour et à l'amour du duc de Nemours, au profit d'une retraite religieuse où elle meurt.
Remarques : les deux clans rivaux ont des alliances par mariage avec Diane de Poitiers, mais elle hait les Guise à cause de leurs liens avec la reine, Catherine de Médicis ; le prince et la princesse de Clèves, par les intérêts de leurs familles, appartiennent aux deux clans opposés.
Bien sûr on est loin ici des romans fleuves d'Urfé ou de Scudéry, mais on retrouve cette influence de la préciosité. Bref, le duc de Nemours a une telle renommée que la jeune et belle Elizabeth Ière d'Angleterre veut l'épouser, mais il ne semble pas pressé de partir en Angleterre.
Quel accident fait comprendre au duc de Nemours tout l'intérêt que lui porte la princesse de Clèves ? Pendant les préparatifs des mariages princiers, la chute de cheval du duc de Nemours trouble la princesse qui n'arrive pas à dissimuler ses sentiments. Le duc de Nemours s'en aperçoit.
Le Prince de Clèves, ravagé par la jalousie, meurt de chagrin. Ébranlée par la mort de son mari, la Princesse de Clèves refuse de vivre son amour avec le duc de Nemours et se retire dans un couvent jusqu'à la fin de ses jours.