Le sultan peut dès lors se consacrer à la conquête de la cité byzantine qui continue de perturber les relations entre les deux parties de l'Empire ottoman. De plus, la prise de Constantinople permettrait de réaliser le vieux rêve ottoman d'un empire universel, héritier du prestige de l'Empire romain.
Le 29 mai 1453, après cinquante-quatre jours de siège, le sultan ottoman Mehmet II al-Fātih (« le Conquérant ») s'empare de la « Grande Ville », Constantinople, réalisant ainsi le rêve de tous les princes musulmans depuis les origines de l'Islam.
La prise de Constantinople a un profond retentissement tant en Occident qu'en Orient puisque, en consacrant la chute du dernier vestige de l'Empire romain, elle ouvre la voie à un empire universel de confession musulmane.
Ce jour-là, Constantinople tombe aux mains du sultan ottoman Mehmet II (ou Mahomet II). La cité, vestige de l'empire romain d'Orient et de l'empire byzantin, était l'ultime dépositaire de l'Antiquité classique. Elle faisait aussi office de rempart de la chrétienté face à la poussée de l'islam.
Conséquences. Constantinople devient Istanbul, nouvelle capitale de l'Empire ottoman, mais sa population restera longtemps majoritairement chrétienne. La prise de Constantinople par les Turcs envoie de nombreux savants grecs en exil : ils ramènent des savoirs oubliés en Europe, participant aux débuts de la Renaissance.
En 1922, les nationalistes turques décidèrent d'abolir le sultanat et mirent ainsi fin à ce qui fut jadis l'un des empires les plus prospères de l'histoire.
Mais la chute de Constantinople va provoquer un reflux des savants et des érudits byzantins vers l'Italie. Ils vont apporter la connaissance du grec classique, des manuscrits grecs, une connaissance plus directe de l'Antiquité hellénique, une lumière qui, d'Italie, se répandra peu à peu sur toute l'Europe.
Position avantageuse pour le commerce, la défense et l'expansion du territoire. Située à la frontière entre l'Orient et l'Occident, Constantinople pouvait profiter des richesses de l'Asie, de l'Afrique et de l'Europe.
Avec Constantinople comme capitale, et le contrôle des terres autour du bassin méditerranéen, l'Empire ottoman fut au centre des interactions entre les mondes oriental et occidental pendant six siècles.
Installés à Constantinople où ils possèdent des quais et un quartier réservé, les marchands vénitiens ont le droit de commercer librement dans tout l'empire. Très tôt, les habitants de cette cité, protégés par la lagune, se sont dotés d'une flotte leur permettant de commercer avec les cités musulmanes.
Le développement des nationalismes devient important dans l'Empire ottoman. Le mouvement politique mené par les Jeunes-Turcs arrive alors à la tête de l'empire et exerce un pouvoir autoritaire. Les Arméniens, les Kurdes et les Arabes se révoltent.
Une nouvelle puissance européenne : Sous l'impulsion de Soliman le Magnifique (1520-1566), l'Empire Ottoman mène 13 campagnes militaires avec une armée composée de 100 000 hommes et s'appuyant sur ses soldats d'élite, les janissaires. Il s'empare de la Hongrie et la capitale Buda (1526) puis assiège la ville de Vienne.
Le statut du sultan, calife de l'islam par reprise d'un titre vacant depuis le XVI e siècle, lui permet d'appeler à la guerre sainte contre les Alliés avec un succès limité, car ses vassaux arabes, stipendiés par les Britanniques, se révoltent contre lui.
Les Turcs présents en Thrace, sous l'autorité plus ou moins théorique des Ottomans, remportent cependant des succès, face à des adversaires dont les empires respectifs se sont disloqués en principautés rivales sous le coup de mouvements séparatistes.
Ainsi, dire que le Maroc n'a pas été conquis par l'Empire ottoman reste relatif, car les relations étaient beaucoup plus complexes, mêlant objectifs et acteurs différents dans un contexte de rivalités prépondérant. Quelle était véritablement la nature des relations entre ces deux puissances ?
L'Empire ottoman se constitue à partir du XIV eme siècle, à la suite de la disparition de l'Empire seldjoukide, établi depuis le XII ème siècle en Anatolie, puis à partir du VX ème siècle, à la suite de la conquête de l'Empire byzantin. L'Empire est démembré en 1920, à l'issue de la Première Guerre mondiale.
À ses débuts, la chancellerie de l'empire a dû faire appel épisodiquement au grec et à l'italien et vers sa fin, elle a eu recours à l'anglais et au français. Mais l'ottoman qui s'était construit peu à peu était une langue où se fertilisaient mutuellement le turc, bien sûr, mais aussi le persan, l'arabe.
Aujourd'hui, le terme Anatolie est remplacé par Turquie (< Türk + iye en turc, ce qui signifie «Turc» + «possesseur» pour «pays des Turcs»). Cependant, l'ancienne Anatolie ne comprenait ni la partie européenne ni le tiers oriental (alors l'Arménie historique) de la Turquie moderne.
( XVI e siècle) De l'arabe عُثْمَانِي , ʿuṯmānī (« ottoman ») dérivé de عُثْمَان , ʿuṯmān (« Osman »), fondateur de la dynastie ottomane, sultan de 1281 à 1326. Du turc Osman dérive l'adjectif qui nous donne le synonyme osmanli . La variante désuète othoman est influencée par le grec Οθωμανός , Othomanos.
Constantinople, sous le nouveau nom d'Istanbul, devient à la fois turque et musulmane en 1453. Les Ottomans en font la capitale de leur vaste Empire.
Maîtres de Constantinople, les Croisés se partagent l'empire byzantin, du moins les territoires qu'ils peuvent contrôler. Ils créent un empire latin d'Orient qui est confié à Beaudoin de Flandres (cet empire subsistera jusqu'en 1261).
La cité grecque de Byzance a été créée vers 667 avant notre ère, au carrefour de l'Europe et de l'Asie. Cette ville a ensuite porté le nom de Constantinople. Elle a été à la tête de l'Empire byzantin, puis de l'Empire ottoman, avant d'être nommée Istanbul en 1930, sous le règne d'Atatürk.
Il se termine soit en 1453, avec la prise de Constantinople par les Turcs et la fin de l'Empire romain d'Orient, soit en 1492, date de l'accostage de Christophe Colomb sur le continent américain, ou encore à la mort de Louis XI en 1481.
Elle se termine vers la fin du XVIe siècle avec le maniérisme. Cette époque marque la fin du Moyen Âge et le début des Temps modernes.
La prise de Constantinople, un élément déclencheur
Il est alors possible de comprendre ce renouvellement soudain par la prise de la ville de Constantinople. Il faut alors savoir que Constantinople était alors l'une des dernières villes où la culture de l'Antiquité était conservée.