La Suède et la Finlande ont exprimé leur volonté de rejoindre au plus vite l'alliance nord Atlantique après l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Le processus d'adhésion qui dure habituellement près d'un an pourrait être largement accéléré face à la menace Russe.
Mais face au risque de représailles russes, l'Otan s'est dit prête à renforcer les "garanties de sécurité" de la Finlande et de la Suède avant leur adhésion, notamment en renforçant la présence de l'Organisation dans ces pays, et leur a promis un processus d'adhésion "rapide".
C'est un revirement historique pour la Finlande et la Suède qui justifient leur candidature à l'Organisation du traité de l'Atlantique nord par des questions de sécurité après l'invasion russe de l'Ukraine. Traditionnellement, la Finlande - qui possède 1300 km de frontières communes avec la Russie - était neutre.
Des manœuvres militaires aux discussions diplomatiques
La Suède est un pays partenaire de l'OTAN depuis le milieu des années 1990.
La fin de la doctrine de la neutralité et du non-alignement
Après des décennies à l'écart des alliances militaires, la Finlande se prépare donc à rejoindre l'Alliance atlantique pour tenter de dissuader leur voisin russe de les agresser, après l'invasion de l'Ukraine.
En effet, le président finlandais, Sauli Niinisto, a confirmé le 1er mai 2016 que la Finlande n'intégrerait pas les rangs de l'OTAN, puisque la Russie reste un partenaire économique et politique important pour son pays (10).
La Turquie a notamment obtenu la « pleine coopération » des deux pays dans la lutte contre le PKK. Les pays de l'OTAN vont pouvoir « inviter » officiellement les deux pays nordiques à rejoindre l'Alliance, a annoncé son secrétaire général.
La Suède a rejoint l'Union européenne en 1995 et son traité d'adhésion l'oblige à rejoindre la zone euro. Toutefois, un des critères pour adopter l'euro est d'être membre du MCE II pendant deux ans minimum. La Suède a décidé de ne pas rejoindre le MCE II, et par conséquent sa monnaie n'est pas liée à l'euro.
En effet, le noyau de la neutralité autrichienne est davantage militaire que politique. La loi constitutionnelle de 1955 stipule notamment que « [l]'Autriche n'adhèrera jamais à une alliance militaire » et « ne tolèrera pas l'établissement sur son territoire de bases militaires d'États étrangers »[4].
La Suisse fait partie du Partenariat pour la paix établi entre l'Otan et des Etats tiers. Si la Finlande et la Suède deviennent membres de l'Alliance, elles sortiraient de ce dispositif.
L'OTAN compte actuellement 30 pays membres. À sa création en 1949, l'Alliance comptait douze membres fondateurs : Belgique, Canada, Danemark, États-Unis, France, Islande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Portugal et Royaume-Uni.
À l'issue de la Seconde Guerre mondiale, Helsinki a accepté d'être un pays neutre en échange du maintien de son autonomie politique.
L'OTAN a lancé en mars une campagne de bombardement contre les forces yougoslaves, la police serbe et les groupes paramilitaires, dans le but déclaré d'empêcher qu'une catastrophe ne se produise au Kosovo en matière de droits humains.
Fin de la neutralité et du non-alignement
Depuis plusieurs décennies, ces deux pays connaissaient un non-alignement et une neutralité parfois imposée. "Ce qui est paradoxal, c'est que la Suède, qui est neutre depuis 1814, décide de rallier l'Otan", analyse le consultant défense de BFMTV, le général Jérôme Pellistrandi.
À la suite de l'agression de la Russie contre l'Ukraine, la Suède et la Finlande ont demandé officiellement d'adhérer à l'OTAN. Quatre pays membres de l'UE restent hors de l'Alliance : l'Autriche, Chypre, l'Irlande et Malte.
Lorsque l'Union soviétique et le Pacte de Varsovie se sont effondrés, cinq pays européens – l'Autriche, la Suède, la Finlande, l'Irlande et la Suisse – ont décidé, chacun pour ses propres raisons, de rester « neutres ».
De Gaulle en tire les conclusions et la France quitte l'organisation militaire intégrée de l'Alliance en 1966 . Toutefois des accords de coopération des forces armées françaises avec les forces de l'OTAN sont rapidement signés qui atténuent quelque peu la portée pratique de cette sortie de l'OTAN.
Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie et Suède.
Les trois couronnes étaient à cette époque un symbole très connu des rois Mages. Une autre théorie existe sur la signification du blason ; il aurait été adopté par le roi Magnus IV de Suède (1319–64) comme symbole de son titre de roi de Suède, de Norvège et de Scanie.
Alors que les deux pays nordiques envisagent d'intégrer l'Otan, la Turquie s'oppose à leur entrée dans l'Alliance atlantique. Elle leur reproche notamment de maintenir contre elle un embargo sur l'exportation d'arme et de complaisance envers "l'organisation terroriste" kurde PFF.
La Suède est la pépinière des organisations terroristes(…) » a déclaré le président turc le 16 mai 2022. La Turquie reproche notamment à la Suède et à la Finlande de ne pas approuver ses demandes d'extradition des personnes qu'elle accuse d'être membres d'« organisations terroristes ».
La Turquie bloquait l'adhésion de la Suède et de la Finlande car elle les accusait d'abriter des militants de l'organisation kurde PKK, qu'elle considère comme "terroriste".
Actuellement, cinq pays partenaires souhaitent adhérer à l'OTAN : la Bosnie-Herzégovine, la Finlande, la Géorgie, la Suède et l'Ukraine. En juillet 2022, les pourparlers d'adhésion de la Finlande et de la Suède ont été clôturés, et les Alliés ont signé les protocoles d'accession des deux pays.
La loi autorise la ratification des protocoles d'accession de la Finlande et de la Suède à l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN), signés à Bruxelles le 5 juillet 2022.