Pourquoi la viande de boeuf émet-elle autant de gaz à effet de serre ? Les boeufs sont des ruminants. Leur digestion produit (sous forme de rots essentiellement) énormément de méthane, un gaz à effet de serre très puissant (25 fois plus réchauffant que le CO2).
Les ruminants ont aussi besoin de pâturages riches en herbe pour se nourrir. Les agriculteurs utilisent donc des engrais azotés dans leurs champs pour stimuler la croissance des plantes. Or, produire ces engrais génère du CO2 et de l'oxyde nitreux, un autre puissant gaz à effet de serre.
Élevage et émissions de gaz à effet de serre
L'élevage est la principale source d'émission de méthane (CH4) et de protoxyde d'azote (N2O), de puissants gaz à effet de serre. En effet, l'élevage est globalement responsable de 65 % du protoxyde d'azote (N2O) et de 37 % du méthane (CH4) issus des activités humaines.
La production et la transformation des aliments pour les bêtes représentent 41 % des émissions attribuées à l'élevage ; la fermentation entérique (les rots) 44 % ; et 10 % sont dues au stockage et au traitement du fumier. Le reste est attribuable au transport de la viande produite.
Selon une étude (1) publiée en 2018 dans Science et intitulée « Réduire l'impact environnemental de la nourriture à travers les producteurs et les consommateurs », la viande de bœuf est de loin le produit le plus polluant avec près de 100 kilos de CO2 émis pour seulement un kilogramme de viande produit.
En effet, la production de viande et d'œufs nécessite des quantités d'eau plus importantes que celle de céréales et de légumineuses. De plus, cet élevage industriel pollue les eaux car il rejette dans l'environnement des quantités importantes de nitrates, du phosphore mais aussi des antibiotiques et autres polluants.
Émissions de gaz à effet de serre, déforestation, surconsommation d'eau : l'élevage coûte cher à la planète. Amateurs de viande, consommez-en moins et mieux !
Après elle, les viandes les plus « polluantes » sont l'agneau de lait (côté gaz à effet de serre, la production d'1 kg de viande équivaut à un trajet de 180 km), le bœuf (70 km), le porc (30 km)...
Le secteur énergétique
La production d'énergie et d'électricité est la championne des secteurs polluants. Elle est à l'origine de 31,5 % des émissions de GES.
Le dioxyde de carbone (CO2) n'est pas le seul gaz à effet de serre émis par l'élevage. Ce dernier émet aussi du protoxyde d'azote (N2O), qui compte pour un quart de l'empreinte écologique, et plus particulièrement du méthane (CH4), qui compte pour près de la moitié de l'empreinte écologique de l'élevage (FAO, 2018) .
La viande industrielle : la pire empreinte carbone !
La viande industrielle en particulier est extrêmement nocive pour l'environnement : avec une alimentation à base de grains et de soja, la production de viande contribue notamment à la déforestation, à la production de gaz à effet de serre (notamment le méthane).
Et la palme de la viande de Noël avec le moins d'impact carbone revient… au poulet et au lapin ! Le poulet représente en effet 6,9 kg de gaz à effet de serre émis par kilo de viande produite, soit 8% des émissions de CO2 liés à l'élevage de bétail.
En 2018, la production d'électricité reste le premier secteur émetteur de CO2 dans le monde, avec 41 % du total des émissions dues à la combustion d'énergie. Elle est suivie par les transports (25 %) et l'industrie (18 %, y compris la construction).
Les 3 premières places reviennent à 3 pays scandinaves avec en tête la Suède pour la quatrième année consécutive, suivie de la Norvège et du Danemark.
Après avoir analysé les données de 6 475 villes dans 117 pays selon leur taux de concentration en particules fines, il ressort que la Nouvelle-Calédonie est le territoire le moins pollué au monde (3,8 microgrammes de polluants/m³), rapportent les données relayées par Geo.
Dans la lutte contre le changement climatique, le méthane émis par les vaches est un polluant que l'on ne peut tout simplement pas se permettre de négliger.
A RETENIR. – Source de protéines d'excellente qualité (avec le poisson et les œufs) qui favorisent la croissance et stimule la défense de l'organisme. – Apporte la vitamine B12, une vitamine vitale qui contribue à la formation des globules rouges et qui n'existe dans aucun aliment végétal.
Pour un adulte, une part de viande de 150 g (poids net dans l'assiette) par jour est suffisante, si cette part est consommée en une seule fois au déjeuner, il est alors inutile d'en reprendre au dîner.
La culture intensive du soja détruit l'environnement
L'utilisation de pesticides menace plusieurs espèces d'insectes, la pollution des eaux provoque la mort de nombreux poissons et crée un déséquilibre de l'écosystème. Enfin, le transport commercial du soja à travers le monde est responsable d'émissions de CO2.
Comme substituts à la viande, il faut se tourner vers des aliments riches en protéines : les graines, les céréales, les légumineuses, les fruits à coque de toute sorte, les algues et micro-algues, et bien sûr le soja. Ces aliments ont aussi l'avantage d'être riche en fibres.
* La viande est l'une des meilleures sources de protéines, de fer et de vitamine B12 dans notre alimentation. Si nous la supprimons de notre alimentation, nous courons le risque de ne pas être bien nourris.
La vache. À cause de la fermentation dans son rumen, la vache peut libérer jusqu'à 550 g de méthane par jour. Cela dit, c'est l'élevage qui est le plus problématique. Responsable de 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre, soit un peu plus que les transports.
La production et l'utilisation d'énergie viennent incontestablement au tout premier rang des causes de pollution de la biosphère. Malgré les crises pétrolières de 1973 et de 1979, et celle larvée et chronique qui a émergé depuis 2004, la consommation globale d'énergie a continué de croître.
L'environnement pollué de la Chine est pour l'essentiel un résultat du développement rapide du pays et donc d'une grande augmentation de la consommation d'énergie primaire, qui est principalement fournie par les centrales électriques au charbon.
En détruisant des habitats riches en vie animale, végétale et en insectes, le sucre serait la plantation qui détruit le plus de biodiversité dans le monde. En plus de son utilisation intensive d'eau et de pesticide, la culture de la canne à sucre ou de la betterave à sucre provoque aussi une forte érosion des sols.