Lors d'une situation d'extrême danger, marquée par une forte promiscuité, "peut apparaître chez la victime un mécanisme d'adaptation au profil de l'agresseur qui lui permet de survivre face à ce danger et mieux préserver son intégrité physique et psychologique.
D'une part, il y a la gravité du traumatisme subi ; d'autre part, les ressources sociales et de soutien dont dispose la personne, ainsi que certains facteurs biologiques et même génétiques. Cependant, le facteur le plus déterminant est sans aucun doute celui de la personnalité.
Justifier ses actions.
Celui qui joue la victime n'est jamais coupable de rien. Ensuite, théoriquement, il peut faire ce qu'il veut. Même dans des situations où il n'a pas raison, il change la réalité en sa faveur en blâmant une autre personne ou les circonstances de ce qui lui arrive.
Quand une personne assume le rôle de victime, parce qu'elle ne peut pas faire face à la situation qui la dérange ou parce qu'elle ne comprend pas le mal qui l'affecte, elle cherche un des deux objectifs : Inhiber l'agresseur, c'est-à-dire que la victime se montre vaincue, en position d'infériorité de conditions.
Une « victime » qui devient « bourreau » à son insu
Parfois, un mécanisme se met en oeuvre qui consiste à non seulement se poser en victime mais aussi, insidieusement, à récupérer de l'intérêt et de l'énergie en culpabilisant les autres, en leur faisant du chantage affectif.
Le narcissique démasqué va donc, dans un premier temps, multiplier les contacts pour se retrouver un aéropage d'admirateurs et se sentir exister à nouveau. Il continuera de jouer les victimes, de manière à susciter un maximum d'empathie et trouver ainsi de nouveaux appuis pour préparer une vengeance.
“Le plus souvent, c'est dans l'après-coup que les victimes réalisent ce qui leur est arrivé: le goût que ça laisse. On ne se sent pas bien et tout à coup, on fait une crise d'angoisse… Un viol, c'est un château de cartes qui s'effondre”, analyse Pascal Lapeyre.
La séduction : le manipulateur commence toujours par séduire sa victime pour mieux la manipuler ensuite. Au départ, il fait tout pour plaire à sa proie pour que celle-ci baisse la garde et se sente en parfaite confiance. Plus on se sent à l'aise avec une personne, moins on s'en méfie.
Le terme psychorigide est employé de façon fréquente et souvent abusive. La personnalité psychorigide est complexe. C'est un problème psychologique.
Attirer l'attention sur elle ; se faire plaindre ; fuir ses responsabilités, ses engagements ; pousser l'entourage à prendre en charge ses difficultés (parfois supposées). Comment réagir? Face à une Victime, creusez le malaise avec doigté.
Dans certains cas, la relation entre la victime et le sauveur peut être une relation de codépendance. Le sauveur garde la victime dépendante d'elle en l'encourageant à devenir une victime. Les besoins de la victime sont comblés par le secouriste qui s'occupe d'eux.
La première chose à faire pour laisser son rôle du sauveur au placard est de prendre conscience de ses comportements dans les relations avec les autres. Il est ensuite important de garder en tête qu'on ne peut pas aider quelqu'un qui ne veut pas de notre aide.
Prendre conscience de l'emprise est une étape fondamentale pour pouvoir en sortir. Que la relation soit vécue sous le prisme professionnel, affectif ou familial, reconnaître la manipulation psychologique de votre bourreau, va vous permettre de comprendre que vous êtes la victime et que le problème vient de lui.
Le syndrome de la femme battue (ou SFB) est une condition qui caractérise une situation d'emprise lié à la persistance des violences conjugales exercées sur une femme, souvent de façon continue pendant une longue durée; qu'elles soient physiques, psychologiques ou sexuelles de la part de son partenaire intime.
"Le syndrome de Lima se définit comme un processus psychologique durant lequel les ravisseurs éprouvent de l'empathie envers leurs otages, devenant même sensibles et réceptifs à leur besoins et revendications, explique Rodolphe Oppenheimer, psychothérapeute et Psychanalyste.
Ils ne ressentent aucune empathie. Ils exigent toujours de l'attention. Ils ne sont jamais satisfaits, en veulent de plus en plus. Comme ce sont des gens assez compliqués, vivre avec un narcissique est souvent épuisant, surtout pour ceux qui sont émotionnellement dépendants ou qui ont des problèmes d'estime de soi.
Quand un manipulateur se rend compte que la victime prend conscience, commence à se révolter ou menace de le quitter, il est dans la phase "rendors-toi", c'est-à-dire qu'il redevient gentil et adorable par calcul.
"La culpabilité des victimes est souvent liée à l'agresseur. Souvent l'agresseur met en scène la culpabilité de la victime : il lui dit que c'est de sa faute, qu'elle l'a mérité, qu'elle l'a provoqué, que la victime ne vaut rien... particulièrement quand il s'agit de proche.
Comment naît le sentiment de culpabilité ? Il y a d'abord une culpabilité "originaire", issue de la détresse du tout-petit, trop immature, physiquement et psychiquement, pour réaliser ses envies, se mouvoir, attraper un objet convoité…
Née d'une éducation faite d'humiliations, de honte, de chantage affectif, de reproches, la personne blessée par la culpabilisation peut même se sentir coupable non seulement de ses erreurs et de ses fautes, mais aussi de tout plaisir, sexuel ou autre et coupable de ses pensées.
Comment le contrer : il est essentiel de ne pas se soumettre au harceleur. Plus on cède, plus ses exigences seront nombreuses et intenses. La meilleure alternative est de lui faire prendre conscience de la situation anormale qu'il génère, expliquer ce que l'on ressent sans critiquer directement son comportement.
Procédez à cela en répondant avec des phrases toutes faites. Par exemple : « Personne n'est parfait », « Tu as le droit de croire en ton avis », « Pourquoi tu me viens me dire cela ? ». Ce que déteste un manipulateur, c'est aussi le fait de répéter en boucle les mêmes phrases.
Malheureusement non, le pervers narcissique ne peut pas aimer. Il mime la façon d'aimer d'après son vécu. C'est-à-dire par rapport à ce qui lui est arrivé dans la vie, comment il a grandi, ses expériences, etc. Par exemple s'il a reçu des câlins, il sait qu'il doit en donner.