La censure a généralement deux causes : soit le caractère immoral de l'œuvre, c'est-à-dire qu'elle incitera le public à agir de façon immorale ou illégale, nuisant ainsi au bon fonctionnement de la société ; soit son caractère hérétique, c'est-à-dire qu'elle incitera le public à adopter d'autres valeurs que celles ...
Le besoin de maintenir l'orthodoxie religieuse développe la censure des idées et des opinions. Mais cette répression ne pouvait s'appliquer, avant l'imprimerie, qu'à des textes déjà en circulation. Avec l'arrivée de l'imprimerie, le nombre d'ouvrages explose, risquant d'échapper au contrôle des autorités religieuses.
L'art serait comme un questionnement qui débute : l'irritation produite serait liée à la nécessité de poursuivre le cheminement initié par le questionnement, le désir d'une explication. Mais alors l'irritation ne serait pas le fait d'œuvres isolées, elle tiendrait à la manière même dont se construit la représentation.
Conclusion. La liberté de création implique bien que l'art ne soit tenu d'obéir à aucune règle obligatoire, absolue, valable pour tous. Mais cela ne signifie pas que l'art soit sans règle. En réalité l'artiste est un créateur non seulement d'œuvres d'art mais aussi de règles nouvelles.
Mao Zedong s'oppose à l'art pour l'art et associe ses partisans à l'aristocratie, à la bourgeoisie et au libéralisme : « Dans le monde d'aujourd'hui, toute culture, toute littérature et tout art appartiennent à une classe déterminée et relèvent d'une ligne politique définie.
Hegel montre en effet que l'art ne peut pas rivaliser avec la nature. En effet, l'ambition d'imiter la nature est vouée à l'échec. Les moyens dont dispose l'artiste ne lui permettront jamais de reproduire fidèlement la nature, dont le principe essentiel est celui de la vie.
On voit donc qu'Aristote définit l'art comme imitation, et dans ce cas, l'art ne nous éloigne pas de la réalité, mais au contraire vise celle-ci comme un idéal à atteindre. Le but de l'artiste n'est pas de nous détourner du monde réel, mais de nous en rapprocher le plus possible.
Il n'est évidemment pas question que l'art se fixe des limites. Formellement, la création artistique, dans l'espace démocratique, est libre, elle ne saurait se brider.
Un questionnement en apparence simple, qui est tout de même resté sans réponse universelle depuis fort longtemps. Bien qu'il ne soit pas particulièrement difficile de s'entendre sur la nature artistique – ou non – d'un objet, il est moins évident de définir l'art en lui-même, sans le rattacher à une œuvre quelconque.
L'art a pour objectif de représenter la réalité. II. L'art vise une copie du réelle, voire l'imaginaire.
L'art, sous toutes ses formes, peut donc être le support d'une dénonciation de la guerre et de ses atrocités. Il permet de dire l'indicible et de participer au devoir de mémoire. L'artiste tient alors le rôle de guide et aide le spectateur ou le lecteur à éprouver les émotions qu'il doit ressentir face à ces horreurs.
L'art comme expression de l'idée
Bien souvent, les artistes se libèrent des contraintes de la société, pour pouvoir laisser libre-court à leurs émotions, leurs ressentis et leurs idées. L'art est donc perçu comme un moyen puissant d'exprimer des idées peu communes, ou de dénoncer certains maux de la société.
Les neurosciences nous enseignent que l'art stimule des émotions intimes et profondes mais aussi que leur pratique développe les capacités cérébrales des enfants. Au delà, il satisfait d'abord un besoin esthétique en procurant une satisfaction désintéressée, le contraire des besoins primaires.
Le 25 juillet 1830 , le roi Charles X promulgue les Ordonnances de Juillet (ou Ordonnances de Saint-Cloud). La première ordonnance rétablit la censure et l'autorisation préalable de publication.
La censure d'Internet en Chine est parmi les plus restrictives au monde, le gouvernement bloque l'accès à de nombreux sites dont des sites de partage ou des réseaux sociaux comme Facebook, Twitter et YouTube ou des sites de discussion sur le dalaï-lama par exemple.
La motion de censure est adoptée si elle obtient la majorité des deux tiers des suffrages exprimés et la majorité des membres qui composent le Parlement européen. Dans ce cas, les membres de la Commission restent en fonction et continuent à expédier les affaires courantes jusqu'à leur remplacement.
J'entamerai notre réflexion commune par une citation de Nietzsche tirée des notes prises en vue de son œuvre inachevée La Volonté de puissance : « L'art nous est donné pour nous empêcher de mourir de la vérité. »
L'art n'est pas anecdotique. Ce n'est pas « rien » ou « sans intérêt ». On tend à penser ou présenter l'art comme quelque chose d'important.
Or, l'art est, pour Kant, de l'ordre de la liberté. « On ne devrait appeler art, écrivait-il au § 43, que la production par liberté. » Le talent de l'artiste n'est donc pas une puissance extérieure mais au contraire un don qui n'impose aucune contrainte sinon celle de le faire fructifier.
Les limites sont celles qui peuvent atteindre l'intégrité, la dignité, et l'image des personnes. Autrement pas de limite, à nous d'aimer ou non. Il faut que l'art suscite une réaction. Il y a la beauté de l'art, mais aussi la démonstration de ce qui est caché, la noirceur.
L'art peut analyser le fonctionnement de la société, en montrant ce qu'elle a de meilleur comme ce qu'elle a de pire. L'art est également utilisé pour dévoiler les émotions et les sentiments profonds (l'amour, l'ennui…), et montrer ainsi la capacité de créativité qui nous est donnée à tous.
L'art agit sur les deux : il sert à élargir notre état d'esprit, à nous apprendre de nouvelles choses, il agit sur la plasticité cérébrale et donc sculpte notre cerveau, mais aussi agit sur nos émotions, il caresse notre cerveau et stimule les hormones responsables du plaisir et de l'attachement : la dopamine, la ...
L'art se propose de copier ce qui existe dans le monde sensible, donc d'imiter ce qui est déjà une copie, donc selon Platon l'artiste nous éloigne de deux degrés de la réalité. L'art selon Platon est donc source d'illusion, nous éloigne de la vérité.
Aristote, Poétique, chap.
Car ce qui nous plairait, ce ne serait pas le modèle, mais son imitation et c'est pourquoi même ce qui est laid dans la réalité peut, dans son imitation, nous procurer du plaisir. Cf. Kant : « L'art ne se veut pas la représentation d'une chose belle, mais la belle représentation d'une chose ».
L'œuvre d'art est un monde, elle ne transforme pas le monde. C'est ce qui distingue les pratiques artistiques de la technique. L'art se sert des techniques mais les met au service de l'imaginaire alors que le technicien vise à transformer concrètement la nature.