La hausse du sans-plomb est notamment due à une demande mondiale forte, car c'est le carburant le plus consommé aux Etats-Unis. Le gazole est un carburant qui, avec l'embargo russe, est le plus compliqué à compenser. En effet, 54% du diesel européen vient de Russie et c'est compliqué d'en trouver d'aussi bonne qualité.
Les taxes, 45 %. La matière première représente donc la moitié du coût. Or, les cours du brut restent élevés sur les marchés mondiaux, notamment en raison du conflit en Ukraine. Et la reprise mondiale tire la demande à la hausse, analyse Olivier Gantois, le président de l'Union française des industries pétrolières.
Plusieurs causes pour expliquer cette hausse
Car l'augmentation des prix à la pompe "fait augmenter les coûts de distribution des carburants", explique Jean-Pierre Favennec, spécialiste de l'énergie et notamment du pétrole, "entre les raffineries et les stations-service par exemple".
La guerre en Ukraine crée de l'incertitude et de la spéculation liées à de possibles sanctions économiques dans les secteurs du gaz naturel et du pétrole russe, et cela engendre une pression à la hausse sur le prix du baril de pétrole sur les marchés.
Le conflit en Europe de l'Est intervient au moment où les prix étaient déjà en train de s'envoler en raison de l'insuffisance de l'offre et d'une forte reprise de la demande dans le monde provoquée par la levée des restrictions contre le coronavirus dans de nombreux pays.
Ainsi, la ristourne de Total passera à 10 centimes à compter du 1er novembre, pour s'achever au 31 décembre 2022. L'aide d'État, elle aussi, baissera à 10 centimes dès le 1er novembre, pour en principe s'arrêter le 31 décembre.
Comme toujours avec le pétrole, les causes de cet emballement sont multiples. Il y a le déconfinement en Chine qui s'accélère et qui va donc doper la demande en hydrocarbures. Mais aussi l'embargo européen sur le pétrole russe qui commence à produire ses effets.
Comme tous les produits et service, le prix du carburant est évidemment indexé sur l'offre et la demande, ce qui explique que le diesel est plus cher que l'essence, lorsque la demande est supérieure. Ce qui explique la hausse des prix, d'autant plus forte que la majeure partie du pétrole utilisé provient de Russie.
Plusieurs raisons expliquent cette hausse globale. D'abord, la plus visible, concerne l'embargo de l'Union européenne sur les produits pétroliers russes. Après sa mise en place le 30 mai au soir, le prix du baril a en effet grimpé en flèche. Brent (Europe) comme WTI (USA) ont ainsi franchi les 120 dollars (112 euros).
Ce phénomène est mondial. Plusieurs facteurs peuvent expliquer l'inflation actuelle : Une distorsion entre offre et demande, la guerre en Ukraine, le re-confinement en Chine, des relocalisations ou encore la transformation énergétique.
Plusieurs éléments composent les prix des carburants affichés dans les stations-service : Le coût du pétrole brut (soumis à la loi de l'offre et la demande, le prix est donc variable) Les coûts de production, d'acheminement. Le coût de fonctionnement et marges réalisées par le distributeur.
Des taxes plus élevées qu'ailleurs
Contre 69 centimes en France. Sur l'ensemble des 27, l'Hexagone est en fait le quatrième pays à avoir les taxes les plus élevées sur l'essence. Elle se place derrière les Pays-Bas, l'Italie et la Grèce, avec respectivement 821, 728 et 713 centimes de taxes par litre.
Depuis trois semaines, le prix du sans-plomb n'a cessé d'augmenter. De 1,74 euro, il a atteint 1,93 euro en moyenne, soit une augmentation de plus de 10%. La première raison, c'est la hausse récente du prix du pétrole brut. La seconde raison est saisonnière, et vient de l'autre côté de l'Atlantique.
C'est ce produit qu'achètent les distributeurs et non les barils de brut. Mais le produit fini flambe de la même manière que le brut. Les investisseurs anticipant une flambée à venir dans la foulée du brut achètent massivement du "Platts" et font donc grimper le pétrole raffiné.
En général, pour s'acheter un litre d'essence en Espagne le prix est de 1.65 €. Ce tarif étant une moyenne, il peut baisser jusqu'à 1.45 € et s'élever jusqu'à 2 € selon les endroits. Ce tarif pour 1 litre d'essence est moins cher que le prix constaté en France (de 17%).
Mise en place par le gouvernement depuis le 1er avril 2022, la remise carburant évolue ce 1er septembre. L'aide exceptionnelle pour accompagner les automobilistes face à la hausse des prix augmente dès aujourd'hui et va continuer pour quelques mois.
Baisser sa vitesse de 10 km/h permet de réduire sa consommation jusqu'à 1 litre de carburant aux 100 kilomètres. Une modération qui devrait à l'année vous faire économiser, selon les kilomètres parcourus, plusieurs dizaines d'euros.
La Russie, grande puissance énergétique
Ce n'est que la 11ème économie mondiale, bien qu'elle soit le troisième producteur de pétrole après les États-Unis et l'Arabie saoudite et le deuxième exportateur de pétrole après l'Arabie saoudite.
Ainsi, l'étude démontre que la France est le 7ème plus gros importateur de pétrole russe ces 100 derniers jours, avec 4,3 milliards d'euros.
Une activité continue même si elle est peu visible
Au cours de cette période, la France a produit environ 100 millions de tonnes de pétrole et 300 milliards de m3 de gaz (245 Gm3 pour le seul gisement de Lacq, 56 Gm3 pour Meillon). Environ 4 000 puits d'exploration et de production ont été forés.
Le record historique de prix du baril de pétrole en dollars constants de 103,76 dollars d' avril 1980 qui datait du deuxième choc pétrolier a été battu le 3 mars 2008.
Le prix du baril de pétrole brut va atteindre 150 dollars, voire plus, dans les six prochains mois. Un niveau par conséquent supérieur au record de juillet 2008 où il a flirté avec les 148 dollars !