Après une forte hausse depuis le début de la guerre en Ukraine, les prix payés aux producteurs pour cette denrée essentielle pour la sécurité alimentaire mondiale se sont repliés de 6,1% le mois dernier par rapport au mois de mai.
Les prix pourraient descendre de 100 dollars la tonne après la fin de l'été 2022 », ajoute-t-elle. Les expéditions ukrainiennes sont attendues de leur côté à 10 Mt par l'analyste, soit le même chiffre que celui du dernier rapport mensuel de l'USDA de mai.
Selon l'USDA, la production mondiale de blé est estimée à 774,8 millions de tonnes (Mt), en baisse de 4,5 Mt par rapport à 2021-2022. C'est la première fois depuis quatre ans que la production mondiale de blé serait en diminution. Le rapport affiche par ailleurs une hausse du commerce mondial de blé à un niveau record.
Le blé, fleuron du marché mondial des céréales
Avec quelque 130 millions de tonnes par an, la Chine est de loin le premier producteur de blé au monde, suivie de l'Inde (90 millions de tonnes), des États-Unis et de la Fédération de Russie, avec plus de 60 millions de tonnes chacun.
Ukraine et Russie
Les statistiques sur les céréales proposées par l'exécutif européen font également ressortir que la Russie est le principal pays de provenance du blé européen. Au 3 avril 2022, 404 162 tonnes sont entrées dans l'UE depuis la Fédération, ce qui correspond à 20,9 % des importations de blé européennes.
Il y a d'abord celui des aléas climatiques tels que les inondations, les sécheresses ou le gel, qui, depuis plusieurs années, touchent les récoltes, entraînant une baisse importante de la production céréalière.
La France ne manquera jamais de rien parce que nous avons des productions qui sont très abondantes en tout et que nous restons le premier pays producteur de blé, en Europe, la moitié de notre production étant exportée.
Cette hausse s'explique en premier lieu par la guerre en Ukraine. L'Ukraine et la Russie étaient de gros exportateurs de céréales. La guerre a fait flamber aussi le prix des engrais, de l'énergie, du carburant pour les tracteurs.
Le prix du blé en France dépend de moins en moins du marché français uniquement. Le développement des échanges mondiaux et la spécialisation des zones de production ont une influence forte sur la fixation du prix du blé dans notre pays.
La météo a un impact considérable sur les prix des céréales. Avec les surfaces semées, c'est le principal facteur annuel déterminant les volumes produits, et donc l'offre disponible, ainsi que la qualité des céréales.
C'est à la suite de cette annonce que le cours du blé a pulvérisé son record, clôturant lundi soir à 438,25 euros la tonne sur le marché européen pour une livraison rapprochée.
La production de blé tendre est répartie de la manière suivante en France : 54% sont exportés, 37% sont destinés au marché français et les 9% restants servent directement à la ferme pour nourrir les animaux d'élevage notamment.
C'est notamment le cas de l'Egypte, premier importateur mondial de blé. 50 % de sa demande est achetée à l'étranger, dont 70 % en Ukraine et en Russie. Le pays peut encore tenir neuf mois, grâce à un plan de stockage de blé et à sa production locale, dont la récolte est attendue au printemps.
Dès lors qu'on est dans une phase de forte inflation, il y a toujours de l'opportunisme. C'est l'économie qui le veut. Une partie des acteurs, certes minoritaire, en profite. Mais la majorité des hausses sont justifiées avec l'augmentation des matières premières, de l'énergie et du transport.
Quelles sont les zones importatrices de céréales françaises ? La filière céréalière française exporte près d'une tonne sur deux de céréales chez nos voisins de l'Union européenne et vers les pays tiers (pays du Maghreb, d'Afrique subsaharienne de l'Ouest, du Proche et Moyen-Orient et Chine).
Les principaux États d'Europe producteurs de blé sont la Russie, la France, l'Ukraine, l'Allemagne et la Turquie. Les pays du continent européen ayant les plus faibles productions de blé sont le Monténégro, Malte, Chypre, le Luxembourg et le Portugal.
par Atlasocio.com | Mis à jour le 27/06/2022
Les principaux États producteurs de blé au monde sont la Chine, l'Inde, la Russie, les États-Unis et le Canada. Les pays ayant les plus faibles productions de blé sont le Qatar, le Koweït, le Cameroun, le Venezuela et le Malawi.
La Russie était le plus gros exportateur de blé au monde en 2021/2022. Elle en exportait 33 millions de tonnes. L'Union Européenne, avec 30 millions de tonnes, était le second exportateur mondial, juste devant l'Australie. En quatrième position se trouvaient les États-Unis.
Pétrole, gaz, mais aussi blé… La France dépend partiellement de la Russie, mais elle est aussi le premier employeur étranger dans ce pays. Les sanctions infligées à la Russie, après l'invasion de l'Ukraine, pourraient également peser sur les échanges commerciaux.
Aujourd'hui, toutefois, l'Hexagone est loin d'être autonome. Grandement exportateur, mais aussi fortement importateur, le pays ne fournit aujourd'hui que 60% des aliments nécessaires pour satisfaire la consommation de ses habitants, explique une étude du think tank Utopies.