Douter est la première étape de la connaissance. Celui qui ne doute pas ne risque pas de progresser vers la connaissance et la vérité. En effet, si je ne doute pas, je ne risque pas de me rendre compte de mon ignorance. Le doute permet de prendre conscience de mon ignorance.
Le doute est un instrument qui nous prévient contre les croyances naïves et les jugements hâtifs. Il a donc sa place dans les sciences comme dans la vie morale et sociale des gens ordinaires.
Le doute acquiert un sens philosophique avec l'école sceptique qui, considérant que la vérité, si elle existe, est inaccessible, recommande de suspendre son jugement (epochè) et de n'adhérer à aucune opinion afin d'être libre. Ce doute existentiel que l'on retrouve chez Montaigne devient méthodique chez Descartes.
L'acte de douter est donc une étape nécessaire selon lui afin d'acquérir le bonheur et passe par une réflexion philosophique. La question « Le doute permet-il d'acquérir la vérité » ne peut donc pas être une simple question à laquelle on peut répondre sans un raisonnement approprié.
Son but est de purifier le jugement, de débarrasser chacun de nous des préjugés qui entravent la pensée, de libérer les hommes des sens qui piègent l'homme.
La recherche de la vérité ne peut donc pas se passer du doute. Il est moteur pour cette recherche au double sens du terme : il la déclenche, puis il entretient son mouvement. Même si, parfois, la recherche de la vérité doit se passer du doute, faire comme s'il n'y avait pas lieu de douter, si elle veut progresser.
Le doute est une action de la pensée volontaire qui consiste à remettre en cause les fondements d'une vérité en suspendant son jugement. C'est une action critique.
En effet, la raison profonde du doute est que Descartes n'est pas encore en possession du fondement métaphysique de l'intuition intellectuelle elle-même, fondement qui ne peut se trouver qu'en Dieu. Il est des vérités qui nous semblent certaines.
Définissant ainsi ce qu'on appelle l'empirisme, Hume utilise le doute mais le limite : c'est l'usage de la raison quand elle produit des pensées dépassant le cadre de l'expérience qui doit faire l'objet d'un doute tellement radical qu'il pourrait remettre en question les fondements même de la science.
Le doute sceptique conduit à remettre en cause toutes les connaissances. En effet, si l'on cherche des preuves de tout ce qu'on avance, des démonstrations de tout ce qu'on pense, on ne peut pas ne pas en trouver. Toute démonstration repose sur des principes.
On peut distinguer trois sortes de doute, dont deux sont philosophiques : le doute méthodique et l'épochê des Sceptiques. - Doute ordinaire : il ne permet ni d'affirmer ni de nier quoi que ce soit, et se traduit par un embarras de l'esprit.
sceptique (adj.) 1. qui fait preuve de scepticisme, qui doute; incrédule. sceptique (n.m.)
Douter ce n'est pas renoncer à la vérité mais entreprendre une démarche pour la trouver. Le doute méthodique est le signe de la plus grande exigence de vérité, de celle qui ne se satisfait jamais du probable ou du vraisemblable.
C'est toujours de la pensée et non de son objet que l'on peut inférer ou conclure l' existence. 2) Il n'est pas permis de douter de tout dans la mesure d'ailleurs où cela n'est pas possible ! En effet, si cela n'est pas possible, cela est encore moins permis !
Citation de René Descartes sur Doute
Je peux douter de tout, sauf d'une chose, et c'est le fait même que je doute. Autrement dit - je pense, donc je suis.
Le doute dans les Méditations métaphysiques. Pour s'assurer de la solidité de nos connaissances, il nous faut trouver une bonne fois pour toutes un fondement inébranlable à partir duquel nous pourrions déduire tout le reste.
Si l'on se réfère au Dictionnaire de la Bible2, le terme « doute » partage la même étymologie que le terme « deux ». Il souligne alors une dualité dans la pensée, divisée entre deux directions sans que l'on puisse se décider pour l'une ou pour l'autre.
Dans sa version antique, le principal objectif du scepticisme n'est pas seulement de nous faire éviter l'erreur, mais de nous faire parvenir à la quiétude (ataraxie), loin des conflits de dogmes et de la douleur que l'on peut ressentir lorsqu'on découvre de l'incohérence dans ses certitudes.
Parce que croire est facile, il ne faut faire aucun effort. La croyance est spontanée. En plus, c'est agréable : c'est « une ivresse ».
Le scepticisme est un mouvement philosophique qui érige le doute en système de pensée et ne croit pas en la possibilité d'atteindre avec certitude la connaissance et la vérité. Il n'affirme rien et garde sur chaque chose la "suspension du jugement".
Pour les sceptiques donc : il ne peut accepter cette vérité démonstrative, car il n'y aucune vérité fondée. Le doute méthodique est à distinguer du doute naturel (celui que l'on a nous.
2. Aiguisez votre capacité à remettre les choses en question. Apprenez à ne pas considérer une information comme vraie avant de l'avoir étudiée vous-même, même si cela peut vous demander du temps et de l'énergie. Remettre en cause vos suppositions est la base de l'esprit critique.
Nier la vérité est un acte beaucoup plus facile que de l'affronter. En règle général il est plus facile de contourner son obstacle que d'y faire face. C'est un mouvement instinctif, courant et surtout humain. Pour certaines personnes fragile d'esprit, fuir la vérité les protègent du quotidien souvent sans pitié.
Renoncer à la vérité, reconnaître son inaccessibilité, revient à se libérer de tout ce qui au fond constitue notre désir de toute puissance et donc notre égocentrisme. Le renoncement à la vérité sera donc source de bonheur.
1. Adéquation entre la réalité et l'homme qui la pense. 2. Idée, proposition qui emporte l'assentiment général ou s'accorde avec le sentiment que quelqu'un a de la réalité : Les vérités éternelles.