Pourquoi l'État n'a pas intérêt à baisser les taxes ? Les taxes sur le carburant rapportent environ 50 milliards d'euros par an à l'Etat. Une manne financière dont il ne peut actuellement pas se passer. "C'est une source de revenus très importante, rappelle Philippe Charlez.
Pourquoi l'Etat ne baisse-t-il pas les taxes sur l'essence ? Les taxes représentent plus de 60 % de la composition d'un litre de carburant. Pour l'Etat, c'est une grosse manne financière. "Chacun prend sa part", déclare Elisabeth Borne au moment où le litre frôle les 2 € le litre y compris dans les supermarchés.
En France, 60 % du prix de l'essence correspond aux taxes prélevées par l'État. Il faut ainsi ajouter à la TICPE - dont les recettes ont baissé en 2022 en raison d'une consommation des carburants suivant la même trajectoire - 20 % de TVA. TVA qui s'applique aussi sur la fameuse TICPE.
Alors pourquoi les prix peinent-ils à baisser ? D'abord parce que dans l'Hexagone, les automobilistes roulent davantage au bioéthanol. Or, le SP95-E10, très plébiscité par les usagers de la route, a fait l'objet d'une hausse sensible de prix.
L'État rembourse une partie de ces sommes (la TICPE aux taxis ou exploitants agricoles, par exemple). D'autre part, la fiscalité du carburant ne représente qu'une partie de ces taxes. Ce constat paraît évident pour la TVA, mais c'est également le cas pour la TICPE, qui s'applique aussi au fioul domestique, par exemple.
Les taxes spécifiques auxquelles sont soumis les carburants. Ces taxes varient d'un pays à l'autre, ce qui explique les écarts de prix. En France, les taxes comptent approximativement pour 60 % des prix de l'essence et du gazole à la pompe.
C'est ce qu'on a appelé la taxe carbone, qui concerne autant l'essence que le gazole et dont l'objectif est d'inciter les consommateurs à se tourner vers d'autres types d'énergie.
À quels prix s'attendre en 2024 ? Avec près de 1,76 euro le litre pour le gazole et 1,79 euro le litre pour le Sans Plomb 95 E10 en ce mois de janvier, les prix des carburants ne devraient pas baisser davantage durant les prochaines semaines.
Alors que les prix des carburants sont doucement repartis à la hausse en fin d'année, les récents évènements internationaux ne semblent pas avoir d'effet majeur sur le cours du baril pour le moment.
Depuis plusieurs semaines, les prix du carburant ont connu une baisse, laissant envisager un retour à des tarifs encore plus faibles à la pompe en 2024.
Les taxes représentent 60% du prix à la consommation. Le coût de la fiscalité sur les carburants comprend essentiellement : la TVA sur les produits énergétiques est une obligation européenne prévue par la directive 2006/112/C. Son taux est de 20% sur les carburants en métropole.
Le prix du litre de carburant : c'est environ 50 à 60 % de taxes de l'État. Quand le carburant se vend en station-service, c'est avant tout l'État qui est gagnant. Sur le prix d'un litre de gazole ou d'essence, il y a en effet entre 50 à 60 % de taxes.
Les taxes : entre 50% et 60% du prix à la pompe
Pour un litre de gazole à 1,335 euro, le ministère de l'économie avait établi la composition suivante : pétrole brut : 37,6% ; raffinage : 6,1% ; transport et distribution : 7,2% ; fiscalité : 49,1% (32,7% de TICPE et 16,4% de TVA).
Compte-tenu de ces majorations, les taux de la TICPE en 2023 sont de 60,75 centimes par litre pour le gazole (62,64 centimes en Ile-de-France) et 69,02 centimes pour l'essence sans plomb SP95-E5 (70,04 centimes en Ile-de-France).
Les automobilistes français n'achètent pas 160 millions de litres de carburants par jour, contrairement à ce que prétend la publication. Selon l'Union française des industries pétrolières (Ufip), la consommation a été de 48,2 milliards de litres en 2021, soit 131,5 millions de litres achetés quotidiennement.
Cette pratique consiste à (re)vendre un produit moins cher que le prix auquel le vendeur se l'est procuré.
Bonne nouvelle ! Après avoir frôlé dangereusement la barre des 2 euros le litre d'essence au mois de septembre 2023, le prix du carburant a enfin fini par se stabiliser. Autour de 1,76 euros pour le gazole, et 1,79 euros pour SP 95 E10 en ce début d'année 2024, selon les chiffres officiels du gouvernement.
Le prix du litre se stabilise
Cette hausse du carburant est toutefois modérée. Depuis mi-octobre, le litre se stabilise en dessous de 1,80 euro en moyenne. Il ne sera donc pas encore possible de toucher l'indemnité carburant de 100 euros qui sera reconduite pour 2024.
Production, forte demande, raffinage… Plusieurs facteurs contribuent à tirer les prix à la pompe vers le haut. La demande de pétrole pourrait atteindre un record mondial en 2023, selon l'Agence internationale de l'énergie.
"Le pétrole brut, au début de l'été, était à 76 dollars le baril, aujourd'hui, il est à 86 dollars le baril. Traduit en centime par litre TTC, ça fait à peu près 6 centimes", indique Olivier Gantois, président de l'Ufip Énergies et Mobilités, l'Union française des industries pétrolières.
Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg (au 22 juin) est en baisse avec une moyenne de 82,0 $/b en 2023 et 85 $/b en 2024 (Fig.
Autrement dit, à partir de 2035, les constructeurs et les distributeurs automobiles ne pourront plus vendre de voitures neuves à moteur thermique. Cela signe donc la fin des motorisations essence et même des hybrides tant plébiscités.
Le prix de l'essence se fixe en principe librement, selon les règles de la concurrence. Les différences d'une pompe à l'autre ne sont pas toujours négligeables, pouvant parfois dépasser les 30 centimes d'euros le litre ce qui fait tout de même autour de 15 euros par plein de 50 litres.
Pourquoi c'est moins cher en Espagne ? Tout se joue du côté des taxes. Les prix de l'essence et du gazole prennent en compte le coût du pétrole brut, les coûts de productions et de distribution ainsi que les taxes.
L'essentiel des ressources provient des impôts et des taxes payées par les citoyens et les entreprises.