Revenons à notre question initiale : art ou vandalisme? Les graffitis sont considérés comme du vandalisme lorsqu'ils sont réalisés sans consentement ou autorisation légale sur un lieu public ou privé.
Les tags, les graffitis et autres inscriptions non autorisées sur une façade ou un véhicule, sont considérés comme des actes de vandalisme. Une contravention de 5e classe, soit 1 500 € ou plus, s'il n'en résulte qu'un dommage léger (Article R. 635-1 du Code Pénal).
Les auteurs de graffitis sont appelés des « graffeurs » ou « writers » et pratiquent cette activité pour s'exprimer d'un point de vue artistique mais aussi pour transgresser la loi. En effet, dans une très grande majorité des cas, les graffitis sont illégaux puisqu'ils endommagent ou détruisent la propriété d'autrui.
Le Street Art est un mouvement artistique contemporain qui regroupe toutes les formes d'art réalisées dans la rue ou dans des endroits publics. En français, on l'appelle « art de rue » ou « art urbain ». C'est un art instantané, rapide, interdit, dont le but est de faire passer un message, sans autorisation.
« Le graffiti est de l'art à 100 % », dit Pearce. « C'est un symbole de rébellion et il représente une fantastique nouvelle forme de créativité mais ce qui en fait un art est une opinion personnelle.
« Graffiti is a Crime » est la première oeuvre de cette expérience à New-York de Bansky. L'oeuvre appartient au mouvement du Street Art ( ou Art Urbain ). C'est un mouvement qui utilise les rues, les trottoirs, le paysage urbain pour s'exprimer. C'est aussi un art subversif car interdit.
Selon son imagination, le désir du client (dans le cadre d'une activité légale) ou le message qu'il souhaite faire passer, le graffeur réalise des personnages, des lettrages, des paysages, des décors, des fresques, généralement en couleurs.
L'art, sous toutes ses formes, peut donc être le support d'une dénonciation de la guerre et de ses atrocités. Il permet de dire l'indicible et de participer au devoir de mémoire. L'artiste tient alors le rôle de guide et aide le spectateur ou le lecteur à éprouver les émotions qu'il doit ressentir face à ces horreurs.
Toutefois, on s'accorde à dire que le street art nait véritablement dans les années 1960 aux États-Unis. Le premier mouvement s'apparentant à l'art de rue est le « Graffiti writing » lancé par deux artistes de Philadelphie, Cornbread et Cool Earl.
La plupart du temps, le street art est un art réalisé par des artistes inconnus qui veulent faire passer un message politique fort ou dénoncer la société. Réalisés illégalement sur des biens privés ou publics, les graffitis sont interdits. Mais avec des autorisations, ils sont considérés comme un art public.
Le fait de tracer des inscriptions, des signes ou des dessins, sans autorisation préalable, sur les façades, les véhicules, les voies publiques ou le mobilier urbain est puni de 3750 euros d'amende et d'une peine de travail d'intérêt général lorsqu'il n'en est résulté qu'un dommage léger.”
La pratique du tag et du graffiti dans les lieux publics est en effet interdite. Des articles de lois définissent précisément les peines encourues par les pratiques inhérentes à la détérioration d'un objet destiné à l'utilité publique.
En cas de dommage important, un tag ou un graffiti est puni jusqu'à 2 ans d'emprisonnement et de 30 000 € d'amende. Un dommage important est celui qui cause des dégâts plus lourds, voire définitifs. Par exemple, si une peinture indélébile est propulsée sur un objet d'art coûteux.
Le délit prévu et réprimé à l'article 322-1 du code pénal est caractérisé dès lors que l'apposition tags et graffiti sur un support détériore la substance même de celui-ci, même si la peinture utilisée n'est pas indélébile (Cour de Cassation, chambre criminelle, 1er juin 1994, req. n°93-84966).
Dans ses formes les plus élaborées, le graffiti est également une forme d'art graphique. Le « tag » est une signature ; il est soit apposé pour signer un graff soit utilisé seul et pour lui-même. Le « flop » est un lettrage en forme de bulle élaboré généralement d'un seul trait.
Crew. Communauté, groupe de graffeur qui se réunit pour peindre ensemble.
Le graffiti, la trace d'un geste spontané
Ce qui caractérise le graffiti, c'est qu'il résulte d'un mouvement, d'un geste réalisé par un graffiteur. Les graffitis gardent souvent le mouvement qui les a créés dans leur forme.
L'Art peut changer la perception que l'on a du monde, faire sourire, émouvoir, donner de l'énergie er de l'envie et être à l'origine d'échanges et de discussion.
Si l'art se dresse aujourd'hui régulièrement contre le pouvoir, il a été instrumentalisé dans l'Histoire par les pouvoirs politiques et religieux pour dévoiler leur puissance et leur autorité. L'art et le pouvoir entretiennent des rapports tout à la fois féconds et complexes.
La poésie engagée invite le lecteur à réfléchir et à prendre parti dans la cause défendue par celle-ci. Elle soutient en général une cause politique, culturelle, morale, sociale ou même religieuse.
Les tags sont apparus à New York et ont été révélés au public par un article de presse du New York Times daté du 21 juillet 197 17 qui présente le cas d'un jeune homme de dix-sept ans, d'origine grecque, qui signe, sur les monu¬ ments et le métro, TAKI 183.
Le graffiti pourrait s'apparenter à du bruit : omniprésent, dérangeant pour certain, agréable/supportable pour d'autre. Le street art est quant à lui correspondrait à de la musique : on y retrouve de nombreux styles, et il y en a pour tous les goûts.
- Plur. : des graffitis (avec s, pluriel français) ou des graffiti (sans s, pluriel à l'italienne). recommandation : Préférer le pluriel français des graffitis, avec s.